Voici un poème écrit par Victor Hugo un 5 janvier, il avait alors pas
loin de 47 ans.
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LES QUATRE VENTS DE L´ESPRIT
III - LE LIVRE LYRIQUE - LA DESTINEE
- XLIV -
O misérable amas de vanités humaines,
Rêves ! au premier vent qui souffle dans les plaines,
Comme tout se disperse et tout s´évanouit !
Puissance, amour, douleur qui brûle dans la nuit,
Orgueils et voluptés, colères enflammées,
Comme cela se mêle à toutes les fumées !
A quoi bon tant d´ardeur et tant d´emportement
Pour arriver si vite à tant d´abattement !
Hommes ! pourquoi ce bruit, et pourquoi faire attendre
Des colosses au monde ? On croit, à vous entendre
Rugir dans le brasier des sombres passions,
Au milieu des fureurs et des ambitions,
Autour de ce que l´âme embrasse, craint, désire,
Que vous êtes de bronze, et vous êtes de cire !
Victor Hugo - 5 janvier 1849
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