De : Epicurienne
Date : Samedi 10, Novembre 2001 15:39
Objet : La donzelle..
Bon allez je me lance aussi dans le détournement de poème....ahhhhhh pauvre
Baudelaire si il lisait ses vers détournés ainsi!!
L'albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers .
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marche
LA DONZELLE
Souvent, très excités, les hommes d'équipage
Prennent des donzelles, jolis êtres des terres,
Qui suivent, stimulant compagnons de voyage,
Le désir(e) glissant sur les gouffres amers .
A peine les ont-ils déposées sur les planches,
Que ces dieux d' la bitur', enivrés et heureux,
Laissent sauvagement leurs habits du dimanche
Comme simples chiffons traîner à côté d'eux.
La donzell' dépravée, comme elle est sensuelle
ell', jadis si laide, elle est belle et troublée !
L'un titille son sein avec son écuelle
L'autre goutte, en suant, son profond décoll'té
La donzelle est semblable à ces fleurs de l'été
Qui charment les lascars et se rient de l'archer ;
Allongée sur le sol au milieu des gabiers
Ses caprices ardents l'invit'nt à mieux brûler
bisous
Audrey