De : Epicurienne
Date : Lundi 12, Novembre 2001 0:57
Objet : Détourne amant vers l'aine...
Baudelaire s'est fait détourner alors je me suis dit :"pas de raison que
Verlaine n'y passe pas aussi"Mais figurez vous qu'il m'a donné du fil à
retordre celui là....
J'en profite pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres, j'ai vu que
deux femmes (d'ailleurs ecorce je crois que nous avons une connaissance
commune: kleber1000) nous avaient rejoints, allez messieurs il va falloir
assurer mais je vous fais confiance...
"A une femme"
A vous ces vers de par la grâce consolante
De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux,
De par votre âme pure et toute bonne, à vous
Ces vers du fond de ma détresse violente.
C'est qu'hélas ! le hideux cauchemar qui me hante
N'a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux,
Se multipliant comme un cortège de loups
Et se pendant après mon sort qu'il ensanglante !
Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien
Que le gémissement premier du premier homme
Chassé d'Eden n'est qu'une églogue au prix du mien !
Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme
Des hirondelles sur un ciel d'après-midi,
- Chère, - par un beau jour de septembre attiédi.
(VERLAINE)
"A un homme"
A vous ces vers de par la classe pénétrante
De vos grands jeux où crie et pleure un rêve fou,
De par votre pine dure et toute bonne, à vous
Ces vers du fond de ma sagesse innocente
C'est qu'hélas ! le hideux fantasme qui me hante
N'a pas de trêve et va vicieux, fou, jaloux,
Se multipliant comme un cortège de coups
Et se pendant après mon Corps qu'il mécontente !
Oh ! je goûte, je goûte aveuglément, si bien
Que la saveur enivrante de ce premier rhum
rechauffe mes veines et libere ma faim
Et les envies que vous pouvez avoir sont comme
de longs appels à flâner sous un ciel de lit
- Cher, - par une belle nuit de novembre alangui.
Bisous
Audrey