6 juillet 2008
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17:25
D'abord, un peu de cinoche :
Cet "incident" s'est produit lors des Victoires de la Musique en avril 2007. Au plan zététique, il est riche d'information et est commenté de la sorte dans Pour une Didactique de l'esprit critique, de Monvoisin, déjà cité sur notre blog.
Comme il est écrit dans cette thèse à la page 234 :
Ce document télévisisuel est très efficace pour montrer divers outils zététiques :
Le Post hoc ergo propter hoc (déjà évoqué sur notre blog),
La prudence dans l'interprétation des résultats, à plus forte raison si le résultat est sa propre santé,
La généralisation hâtive, sur la base d'un seul cas, tirer des conclusions générales,
La complotite, invoquant que l'"on nous ment",
La pensée magique, Rudolph Bruß disait que : "Comme le cancer ne vit que d'aliments solides et que l'homme peut vivre exclusivement de jus de l'égumes, on peut affamer le cancer en suivant ce régime."
Et surtout :
L'appel au témoignage ; non seulement le monsieur vient témoigner de son seul cas, mais Breuß prétentait, sur la base d'"innombrables lettres de remerciements", que sa cure guérissait 96 cancéreux sur 100.
L'auteur développe chacun de ces points sur cette page.
Comme pour toutes les thérapies irrationnelles, si vous saisissez "Breuß" dans Google, la plus grande partie des articles retenus fera l'apologie de la "Cure Breuß" au travers de différents écrits dont le caractère scientifique n'échappera à personne... Une évaluation rationnelle de cette pratique peut difficilement être mise en place : il s'agirait de demander à des malades atteints d'un cancer de ne boire que du jus de légumes pendant 42 jours, au risque de les affaiblir encore plus, voire de provoquer leur mort, ce qui n'est pas prévu dans le Serment dHippocrate.
Signalons que Breuß était un électricien de formation, qui pratiquait l'iridologie : à l'aide de cette pratique magique, il décidait qui était cancéreux et qui était guéri grâce à sa cure. Bettelheim agissait aussi de la sorte : il "choisissait" des enfants dont il affirmait qu'ils étaient autistes et il affirmait qu'ils étaient guéris grâce à ses soins. Juge et partie, il n'y a que dans les patamédecines que l'on voit ça... Pas la peine d'argumenter de la sorte auprès d'un adepte de Breuß : il n'en aura cure...
Michel Tournon
Comme il est écrit dans cette thèse à la page 234 :
Ce document télévisisuel est très efficace pour montrer divers outils zététiques :
Le Post hoc ergo propter hoc (déjà évoqué sur notre blog),
La prudence dans l'interprétation des résultats, à plus forte raison si le résultat est sa propre santé,
La généralisation hâtive, sur la base d'un seul cas, tirer des conclusions générales,
La complotite, invoquant que l'"on nous ment",
La pensée magique, Rudolph Bruß disait que : "Comme le cancer ne vit que d'aliments solides et que l'homme peut vivre exclusivement de jus de l'égumes, on peut affamer le cancer en suivant ce régime."
Et surtout :
L'appel au témoignage ; non seulement le monsieur vient témoigner de son seul cas, mais Breuß prétentait, sur la base d'"innombrables lettres de remerciements", que sa cure guérissait 96 cancéreux sur 100.
L'auteur développe chacun de ces points sur cette page.
Comme pour toutes les thérapies irrationnelles, si vous saisissez "Breuß" dans Google, la plus grande partie des articles retenus fera l'apologie de la "Cure Breuß" au travers de différents écrits dont le caractère scientifique n'échappera à personne... Une évaluation rationnelle de cette pratique peut difficilement être mise en place : il s'agirait de demander à des malades atteints d'un cancer de ne boire que du jus de légumes pendant 42 jours, au risque de les affaiblir encore plus, voire de provoquer leur mort, ce qui n'est pas prévu dans le Serment dHippocrate.
Signalons que Breuß était un électricien de formation, qui pratiquait l'iridologie : à l'aide de cette pratique magique, il décidait qui était cancéreux et qui était guéri grâce à sa cure. Bettelheim agissait aussi de la sorte : il "choisissait" des enfants dont il affirmait qu'ils étaient autistes et il affirmait qu'ils étaient guéris grâce à ses soins. Juge et partie, il n'y a que dans les patamédecines que l'on voit ça... Pas la peine d'argumenter de la sorte auprès d'un adepte de Breuß : il n'en aura cure...
Michel Tournon