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14 juillet 2006 5 14 /07 /juillet /2006 06:40
Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 14 juillet ( sans mention de
l'année ) :

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TOUTE LA LYRE

LES SEPT CORDES - III

XXIII - LA GUERRE QUI EST DANS L'AVENIR IMPORTUNE LES DEVINS

Les prophètes pensifs sont loin des multitudes,
Loin des villes qu'emplit le tumulte et le bruit.
On sait qu'ils sont là-bas dans leurs sombres études,
Ils n'ont autour d'eux, nus au fond des solitudes,
Le jour que le soleil et que l'ombre la nuit.

Nul vivant ne les suit. Que le vent souffle ou dorme,
Jamais leur toit de joncs n'attire un pas humain.
Du désert morne et grand leur esprit prend la forme.
Le lion, qui parfois montre sa tête énorme,
Les voit de loin rêver et passe son chemin.

Et cependant, voici ce qu'ont dit les prophètes
Dont l'oeil voit l'avenir et brille aux lieux sacrés :
Jusques à quand, troublés au fond de nos retraites,
Entendrons-nous des cris et le bruit des trompettes,
Et verrons-nous s'enfuir des hommes effarés ?

Victor Hugo - 14 juillet.

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