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2 juin 2001 6 02 /06 /juin /2001 15:57

De :  kleber1000

Date :  Samedi 2, Juin 2001  16:57

Objet :  J'ai jadis essayé, et faudra s'y remettre 

 

Je me sens très redevable, donc...

 

Vais faire un effort, (puisqu'on me fait des abécédaires qui me font rougir 

de plaisir) de vous présenter des sonnets pas très frais que jadis je fis à 

l'occasion d'une occasion. 

 

Voilam voilam.

 

J'ai repris un vieux sonnet de Mister Plantin, et ai créé deux autres 

sonnets. L'un approuvant les idées de Plantin, l'autre les désapprouvant. 

 

Le sonnet repris est : 

 

LE BONHEUR DE CE MONDE.

 

Avoir une maison commode, propre et belle,

Un jardin tapissé d'espaliers odorants,

Des fruits, d'excellent vin, peu de train, peu d'enfants,

Posséder seul sans bruit, une femme fidèle.

 

N'avoir dettes, amour, ni procès, ni querelle,

Ni de partage à faire avecque ses parents,

Se contenter de peu, n'espérer rien des grands,

Régler tous ses desseins sur un juste modèle.

 

Vivre avecque franchise et sans ambition,

S'adonner sans scrupule à la dévotion,

Dompter ses passions, les rendre obéissantes.

 

Conserver l'esprit libre et le jugement fort,

Dire son chapelet en cultivant ses entes,

C'est attendre chez soi bien doucement la mort.

 

Christophe Plantin

(1520-1589)]

 

 

Mes réponses : 

 

SONNET DE COEUR.

 

Votre sonnet Monsieur résonne dans ma tête

Y construit un bonheur tout simplement sucré

On ne doit pas y mettre à votre tour un guet

Que la simplicité de votre vie soit fête

 

Pourquoi évidemment rechercher l´absolu

Ne pas se contenter de ces simples plaisirs

Et aller rechercher en notre vie le pire

Le ménage est bien fait, et je hais l'imprévu.

 

Dans les allées taillées de cet itinéraire

J'envie de promener à votre bras sincère

Qu'importe si le temps pour nous est balisé

 

Je préfère bien mieux aux propos tapageurs

Le silence rangé du linge sans problème

Le rire composé d'une vie sans frayeur

--

 

SONNET LES CLOCHES.

 

Pour chanter le bonheur, vous composez petit

Faites des beaux excès une étrange galère

Imposez un repos prétextant un ulcère

Empêchant de sauter les haies de votre vie.

 

C'est un mauvais esprit qui vous conduit prudent

Forçant à redouter les étapes à franchir

Ne rien attendre en fait pour ne point défaillir

Et juger son prochain d´un oeil bien médisant.

 

Vous cotonnez mon cher les parois inventives

En espérant boucher nos oreilles attentives

Bâtissant à l'entour de toute fantaisie

 

Ah quel ennui vraiment de partager la route

Evidant la passion, l´ardeur et le conflit.

Ou tout semble réglé sans surprise qui coûte.

 

Bisous

Michèle 

 

"A quoi bon se baisser, si c'est pour se ramasser".

(moi)

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