13 novembre 2007
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(trouvé là : http://anjalika.over-blog.com/article-1092371.html)
Dialogue entre le Maître Xanthus et l’esclave Ésope le Phrygien
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Un certain jour de marché, Xanthus, qui avait dessein de régaler quelques uns de ses amis, commanda à Ésope d’acheter ce qu’il y a de meilleur, et rien d’autre chose.
« Je t’apprendrai, se dit le Phrygien, à spécifier ce que tu souhaites, sans t’en remettre à la discrétion d’un esclave ! »
Il n’acheta donc que des langues, lesquelles il fit accommoder à toutes les sauces :
L’entrée, le second, l’entremets, tout ne fut que langues.
Les conviés louèrent d’abord le choix de ce mets ; mais à la fin, ils s’en dégoûtèrent !
« Ne t’ai-je pas commandé, dit Xanthus, d’acheter ce qu’il y aurait de meilleur ? »
« Et qu’y a-t-il de meilleur que la langue ? » reprit Ésope.
C’est le lien de la vie civile,
La clef des sciences,
L’organe de la vérité et de la raison.
Par elle on bâtit les villes et on les police ;
On instruit ;
On persuade ;
On règne dans les assemblées,
On s’acquitte de tous les devoirs, qui est de louer les dieux. »
Eh bien ! (dit Xanthus, qui prétendait l’attraper) achète moi demain ce qui est pire :
Ces mêmes personnes viendront chez moi, et je veux diversifier. »
Le lendemain, Ésope fit servir le même mets, prétextant que la langue est la pire des choses qui soit au monde :
« C’est la mère de tous les débats,
La nourrice des procès,
La source des divisions et des guerres.
Si l’on dit qu’elle est l’organe de la vérité,
C’est aussi celui de l’erreur, et, qui pis est, de la calomnie.
Par elle, on détruit les villes,
On persuade de méchantes choses.
Si d’un côté elle loue les dieux, de l’autre elle profère des blasphèmes contre leur puissance ».
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La Fouine
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La Fouine