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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 12:54

    Comme d’habitude, cette expression est issue d’une déformation acquise lors de sa transmission orale au cours des siècles passés. À croire que la France est le paradis des orthophonistes ! Mes recherches ont abouti à deux origines possibles.

    La première provient du Berry ; on y raconte des tas de légendes et des histoires de fées d’où l’expression : « le Berry féérique », souvent encombré. En ces temps reculés, vivait en Berry une jeune fille qui n’était pas très intelligente. À dire vrai, elle était franchement con. À cette époque, les handicapés du bulbe et les malades des boyaux de la tête n’étaient pas envoyés dans des institutions spécialisées. On leur assignait simplement une tâche ingrate, répétitive, comme par exemple aller chercher de l’eau à la fontaine. C’était un système fondé sur l’intégration et non l’exclusion, mais bon, nous n’allons pas polémiquer.

    Cette pauvre fille, jusqu’à son dernier jour, rapporta de l’eau à la maison, se courbant sous le poids de l’âge et du seau réuni, paraissant de fait de plus en plus petite…

    Alors, je résume : une jeune fille gourde, qui va chercher de l’eau et dont la taille diminue…

« Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se tasse »

    Bon, si cette explication ne vous convient pas, en voici une autre qui a ma préférence.

    L’histoire se passe au siècle dernier, dans le fameux cirque Barnum. Le clou du spectacle était une autruche dressée. Pendant 20 années, ce  malheureux volatile fit tous les jours le même numéro devant le public ravi : un téléphone sonnait et elle devait décrocher.

    Un jour, elle en eut marre, d’autant qu’elle était mal nourrie. Elle décida alors de tout plaquer…

« Tant va l’autruche allô, qu’elle a faim, elle se casse ».

    On voit par là l’hypersensibilité de cet animal, d’autant plus étonnante que sa ressemblance avec Zizi Jeanmaire ne l’avait pas affecté jusque là. Mais comment cette autruche a-t-elle terminé sa triste vie ? C’est une histoire à peine croyable ! Son chemin croisa un jour celui d’un groupe d’abeilles qui avaient décidé de déménager et qui ne cessaient de répéter : « On va dans l’autre ruche, on va dans l’autre ruche ! »

    Même dans le monde animal, la dyslexie ne pardonne pas

Michel Tournon

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