Comme promis il y a quelques temps, quelques réflexions (le tout de mon cru, évidemment) concernant la lois de Murphy.
Une de ces lois affirme qu'une tartine beurrée tombe forcément à terre côté beurre. Par ailleurs, lorsque l'on balance un chat par la fenêtre, on dit qu'il retombe toujours sur ses pattes. Intéressons-nous donc à la problématique suivante : si on attache une tartine beurrée sur le dos d'un chat et qu'on jette le tout en l'air, de quel côté l'ensemble touchera-t-il terre ?
Manquant de pratique, j'estime personnellement que l'ensemble, soumis à des forces contraires, devrait s'immobiliser à mi-parcours en tournant sans cesse autour d'un axe horizontal passant entre le chat et la tartine (la tartine criant : « moi d'abord », puis le chat : « non c'est moi ! ») L’ensemble serait en perpétuelle lévitation tel un moine tibétain ; attention, je ne dis pas que les moines tibétains lévitent grâce à une tartine au beurre de yack ficelée sur leur dos ! Rappelons à l’occasion que la fille yack donne du lait et le gars yack donne du vin, ce qui n’a rien à voir avec ce qui nous occupe mais il ne faut jamais rater une occasion de s’instruire dans un monde qui mériterait la création d’un ministère de l’inculture.
Or donc, tout le monde sait que le beurre de yack se consomme rance et qu'il romprait l'équilibre fragile de la lévitation. Cette erreur fut d'ailleurs commise par un moine au J.O. de Lassah. Le pauvre concurrent n'obtint que la médaille de bonze, ce qui n'est déjà pas si mal pour un petit pays comme le Tibet. La bande dessinée d'Hergé Tintin au Tibet raconte l'histoire de ce pauvre moine qui a laissé la médaille d'or lui filer sous le nez.
Mais bon, foin de digression. Vous devez penser « il a encore bu » et que l'ensemble devrait s'écraser à terre façon purée de matou sur pain Jacquet. Et là, je réponds non ! Les choses ne sont pas si simples. Pour preuve, une autre question : imaginez que l'on creuse en transperçant la terre du Pôle Nord au Pôle Sud (façon vide-pommes). Puis on jette un caillou dans ledit
Ah, on ricane moins maintenant ! Et avant de continuer cette palpitante chronique, j'attends de lire vos réponses à cette question métaphysique (ou tu peux) : où le caillou s’arrêtera-t-il, si toutefois il s’arrête ? Bien évidemment, les réponses devront être argumentées.
Michel Tournon