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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 14:14

La différence fondamentale entre entre la médecine rationnelle et les autres repose sur l'interprétation de faits permettant d'établir une causalité : à des études correspondant à des protocoles précis (en double aveugle, par exemple) on répond par l'anecdote personnelle, fondée parfois sur un raisonnement biaisé. 

Démontrer ce biais pour démonter ce raisonnement n'est pas aisé.


Prenons l'exemple bien connu de la voyageuse qui jette des confettis blancs par la fenêtre du train. Comme son voisin s'étonne, elle lui dit : "C'est pour éloigner les éléphants blancs". Le voisin rétorque : "Mais il n'y a pas d'éléphants blancs dans cette région". "Il n'y en a pas grâce aux confettis" explique la dame.

Beaucoup d'adeptes de l'homéopathie raisonnent de la même manière : ils pratiquent une automédication destinée à les maintenir en bonne santé, jusqu'au jour où, vraiment malades, les plus raisonnables vont consulter un médecin délivrant une ordonnance avec des vrais morceaux de médicaments dedans. Ils restent toutefois convaincus que sans la prise régulière de granules, ils passeraient leur vie chez le médecin.

Pour cette raison, l'homéopathie est parfois qualifiée fort justement de médecine des gens bien portant.

Toutefois, on ne peut le démontrer qu'en utilisant des études comparatives, rigoureusement menées, que les tenants de l'homéopathie refusent, tellement la médecine expérimentale leur fait horreur, d'où l'usage du mot "parallèles" pour qualifier ces "thérapies" : le refus d'une démarche rationnelle exclut un quelconque point de concours.

Bien évidemment, cette situation est aussi valable pour toutes les autres patamédecines.

Michel Tournon 

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