Ça bouge chez les spécialistes des boyaux de la tête ! Ça grenouille même et cette grenouille indique le sale temps qui règne actuellement dans le milieu de la psychanalyse.
La Haute Autorité de Santé vient de rendre public son rapport concernant l’autisme. À propos des thérapies analytiques, on peut y lire : “L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle”.
Autrement dit, la psychanalyse a fait preuve de son inefficacité concernant cette maladie. Les parents d’autistes traités par cette thérapie sont en grande partie à l’origine de cette décision : combien de familles, en particulier de mères, ont été détruites parce que des docteurs mabouls les culpabilisaient ?
Rappelons que l’idole des psys en matière d’autistes soignés par la psychanalyse était Bruno Bettelheim, imposteur et escroc. Il eut l’idée, tardive selon moi, de s’asphyxier en se mettant la tête dans un sac, ce qui lui a évité d’être pris la main dans ce même sac du temps de son vivant. Son geste aura contribué à sauver de ses pratiques obscurantistes de pauvres mômes qui poireautaient dans la salle d’attente de son école orthogénique de Chicago (voir cet article que j’ai commis il y a quelques années).
La France est un des derniers repaires des psychanalystes (auto)formés en surnombre, qui voient leur part de fromage diminuer inexorablement. Ils s’agitent depuis plusieurs années pour conserver leurs prérogatives fondées sur une théorie constituée par les affirmations péremptoires de son auteur et jamais démontrées. Bien plus, la seule évaluation des pratiques psychanalytiques commandée par le Ministère de la santé fut si désastreuse que le lobby des psychanalystes réussit à en faire effacer les résultats affichés sur le site du Ministère !
La lutte actuelle est aussi feutrée que féroce ; de temps en temps une partie émergée surgit : la parution du Livre Noir de la Psychanalyse, Le Crépuscule d’une Idole de Onfray, la parution du rapport évoqué plus haut…
Pour cette raison, les psychanalystes apparaissent de plus en plus dans les médias. Sur France Inter, par exemple, en moins d’une semaine, on a eu droit à Claude Almos, Serge Tisseron, Serge Hefez (qui a son rond de serviette à France Inter depuis presque deux ans). Leur stratégie est simple : défendre bec et ongles les théories de Sigmund, mais de manière soft, sans y faire référence de façon directe. Vous ne les entendrez jamais évoquer le Complexe d’Œdipe, l’inconscient, l’interprétation des rêves, l’envie de Phallus et toutes les connotations sexuelles consubstantielles à la psychanalyse. Le discours ne doit pas effrayer et doit être simple, rien à voir avec celui de Françoise Dolto, il y a trois décennies.
Michel Onfray considère la psychanalyse freudienne comme une approche littéraire de la psychologie. Je suis confiant, cette pratique obscurantiste disparaîtra de France comme elle a disparu de tant d'autres pays. Grouillez-vous, les mecs, je ne suis plus tout jeune et je voudrais assister à son enterrement !
Michel Tournon