12 mai 2006
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Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 12 mai :
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LA LEGENDE DES SIECLES
XXXIII - LE CERCLE DES TYRANS
I - LIBERTE !
De quel droit mettez-vous des oiseaux dans les cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu'on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu'on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh ! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu'on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d'azur faits pour s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l'homme en heurtant ces barreaux ?
Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
A tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu'on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d'or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux !
Toute la liberté qu'on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu'on croit sans défense est défendu par l'ombre.
Toute l'immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l'expiation.
Je t'admire, oppresseur, criant : oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d'esclave :
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.
Victor Hugo - 12 mai 1856
Published by Modératotor
12 mai 2006
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A la Saint Achille,
du talon seras fragile !
-.-.-
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-.-.-
11 mai 2006
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06:50
Hirondelle à la Sainte Estelle,
contre les chiures une ombrelle.
-.-.-
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10 mai 2006
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N'ayant pas trouvé de poème de Victor Hugo écrit un 10 mai, voici ce poème
écrit un mois de mai ( sans précision ni du jour ni de l'année !) :
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LES CONTEMPLATIONS
LIVRE DEUXIEME - L'ÂME EN FLEUR
IV - CHANSON
Si vous n'avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi ?
Pourquoi me faire ce sourire
Qui tournerait la tête au roi ?
Si vous n'avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi ?
Si vous n'avez rien à m'apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main ?
Sur le rêve angélique et tendre,
Auquel vous songez en chemin,
Si vous n'avez rien à m'apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main ?
Si vous voulez que je m'en aille,
Pourquoi passez-vous par ici ?
Lorsque je vous vois je tressaille :
C'est ma joie et c'est mon souci.
Si vous voulez que je m'en aille,
Pourquoi passez-vous par ici ?
Victor Hugo - Mai 18...
Published by Modératotor
10 mai 2006
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12:28
A la Sainte Solange,
tente un saut de l'ange !
-.-.-
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9 mai 2006
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A la Saint Pacôme,
où es-tu Maria ?
9 mai 2006
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N'ayant pas trouvé de poème de Victor Hugo écrit un 9 mai, voici un poème
qu'il a écrit en mai 1870 -- sans mention du jour :
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L'ART D'ÊTRE GRAND-PERE
X - ENFANTS, OISEAUX ET FLEURS
- II -
Je suis des bois l'hôte fidèle,
Le jardinier des sauvageons,
Quand l'automne vient, l'hirondelle
Me dit tout bas : Déménageons.
Après frimaire, après nivôse,
Je vais voir si les bourgeons frais
N'ont pas besoin de quelque chose
Et si rien ne manque aux forêts.
Je dis aux ronces : Croissez, vierges !
Je dis : Embaume ! au serpolet ;
Je dis aux fleurs bordant les berges :
Faites avec soin votre ourlet.
Je surveille, entr'ouvrant la porte,
Le vent soufflant sur la hauteur ;
Car tromper sur ce qu'il apporte,
C'est l'usage de ce menteur.
Je viens dès l'aube, en diligence,
Voir si rien ne fait dévier
Toutes les mesures d'urgence
Que prend avril contre janvier.
Tout finit, mais tout recommence,
Je m'intéresse au procédé
De rajeunissement immense,
Vainement par l'ombre éludé.
J'aime la broussaille mouvante,
Le lierre, le lichen vermeil,
Toutes les coiffures qu'invente
Pour les ruines le soleil.
Quand mai fleuri met des panaches
Aux sombres donjons mécontents,
Je crie à ces vieilles ganaches :
Laissez donc faire le printemps !
Victor Hugo - Mai 1870
Published by Modératotor
8 mai 2006
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11:15
Pour la Victoire,
range ta pétoire.
8 mai 2006
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Travail à la Saint Désiré
Laisse à désirer
Published by Michel Tournon
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dans
Dicton du Jour - Le sein des saints
8 mai 2006
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Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 8 mai :
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LES FEUILLES D'AUTOMNE
XXII - A UNE FEMME
Enfant ! si j'étais roi, je donnerais l'empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux,
Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre,
Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,
Pour un regard de vous !
Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes,
Les anges, les démons courbés devant ma loi,
Et le profond chaos aux entrailles fécondes,
L'éternité, l'espace, et les cieux, et les mondes,
Pour un baiser de toi !
Victor Hugo - 8 mai 1829
Published by Ze Bath Leurre