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7 février 2005 1 07 /02 /février /2005 00:00

Y’en a marre.

Ça va faire une vingtaine d’années que je tapote sur un clavier plus ou moins tempéré (Minitel, Internet) et rien ne change. Pire, le politiquement correct progresse à grands pas et l’on ne peut plus sortir une vanne, un calembour, une blague sans que l’on vous taxe de grossier, de défenseur du mauvais goût, voire de raciste. Je dirais à ces pisse-vinaigre (vinaigre d’alcool, même pas de vin) que n’importe quelle forme d’humour se fait (à des degrés divers ou celsius, c’est comme en veut) au détriment d’une personne, d’une chose, d’une idée…

Je suis prêt à le démontrer.

Alors, pitié, les moralistes de tous poils, foutez-la paix à ceux qui essaient d’arracher un sourire à leurs congénères, qui comme lui savent que ce bas monde n’est qu’un océan de douleurs, de larmes et de désespérance (comme le beurre) et que de toutes les façons, quoi qu’il en soit, personne n’en sortira vivant.

D’accord, le mauvais goût  existe : c’est celui des autres. Ça ne vous fait même pas sourire : vous n’êtes pas obligés de le manifester. Ça vous choque par la crudité des termes, par l’évocation d’événements que l’on dissimule habituellement, parce que l’on parle de mort, de maladies, de choses honteuses, de sexe, de pipi caca,  de catastrophes qui forgent l’actualité ?

Mais que craignez-vous si vous en rigolez ?  De terminer en enfer ?

S’il vous reste quelques neurones disponibles, tâchez de comprendre que lorsque ce genre d’humour que vous qualifiez de douteux est pratiqué, ce n’est pas pour faire du mal à une personne ou une communauté en particulier. L’humour noir n’est pas destiné à se moquer des gens qui sont en deuil ou mourants : il permet aux « pratiquants » et à ceux qui en rient de voir le monde différemment selon un angle qui permet de relativiser les événements qui nous entourent. Et si leur attitude n’est pas politiquement correcte selon vos critères traditionnalistes, laissez-les quand même vivre !

Traiter de raciste l’auteur d’une blague sur les arabes, les blondes, les belges (j’en ai connu qui étaient les trois à la fois) est un non sens et finit pas enlever la véritable signification de ce mot, tant il est dévoyé. D’ailleurs, sans faire de la psycho à deux balles la brouette, je suis persuadé que ceux qui voient du racisme partout ne sont pas très au net (très honnêtes, treize au Net) avec eux-mêmes vis-à-vis de ce fléau. Et si celui qui raconte ce genre de blague est un raciste avéré, croyez-vous que d’interdire lesdites blagues le ramènera dans le droit chemin ? Foutaises !

Bon, je deviens casse-pieds, j’arrête. Mais bon Dieu, qu’est-ce que j’ai peur de cet ordre moral imposé par ces culs-bénis (oui oui) ! En fait, même s’ils s’affichent comme ouvertement de gauche, ces bien pensants ont exactement l’attitude des cathos qui eux, au moins, ont le courage d’annoncer la couleur.

Non, tiens, un dernier exemple pour montrer la progression du politiquement correct : imaginez aujourd’hui une nouvelle pièce ou film du genre « La Cage aux folles » (qui remonte à environ 25 ans). Je suis certain que ce serait interdit dans les théâtres ou les salles de ciné.

C’est ce qu’on appelle le progrès, chez les bien-pensants.

À méditer.

Michel Tournon

 

 

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5 février 2005 6 05 /02 /février /2005 19:19

De : Ze Bath Leurre

Date : 5 Feb 2005 19:19

Objet : {Châpitrerie n° 5} Bestiaire - béabasque en chachè chichochu

"Z'auriez pas vu mon chat ?"

hurle la mèr' Michè-

le. En faisant son hachis,

Lustucru dit : "C'est chaud !

z'en voulez, mèr' Michu ?"

 

Ze Bath Leurre

 

> c'est kiki, lui, rang d' rats !

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1 février 2005 2 01 /02 /février /2005 00:00

Si vous recherchez une récitation, vous êtes dans la bonne rubrique.
A gauche, la version plus connue d'un auteur que les scolaires connaissent bien, à droite, la version sororimmondiste d'un poète local.

Ici, à gauche "Mon cartable" de Pierre Gamarra (pour en savoir plus sur lui, cliquez ici)

et à droite "Sous la table" de Ze Bath Leurre (si vous voulez rejoindre la troupe de Ze Bath Leurre et de ses Zavatars Détourneurs, cliquez ici)

Et maintenant... place à la poésie :

 MON CARTABLE

Mon cartable a mille odeurs,
Mon cartable sent la pomme,
le livre, l'encre, la gomme,
Et les crayons de couleurs.

Mon cartable sent l'orange,
Le bison et le nougat,
Il sent tout ce que l'on mange,
Et ce qu'on ne mange pas.

La figue, la mandarine,
Le papier d'argent ou d'or,
Et la coquille marine,
Les bateaux sortant du port.

Les cowboys et les noisettes,
La craie et le caramel,
Les confettis de la fête,
Les billes remplies de ciel.

Les longs cheveux de ma mère,
Et les joues de mon papa.
Les matins dans la lumière,
La rose et le chocolat.

(Pierre Gamarra)

 SOUS LA TABLE

Sous la table y'a d'ces odeurs !
Y'a quelques trognons de pommes
pourris, de vieux chewing-gums
mâchés de tout's les couleurs ;

y'a des tach's de jus d'orange,
des bonbons, des vieux nougats.
Chaque fois qu'à table on mange,
on jette en d'ssous c'qu'on n'veut pas.

On y trouv' des mandarines
moisies, des croût's de Meul'-d'Or
qu'ont viré au bleu marine
et un os de côt' de porc ;

y'a des miettes de noisettes
collées par du caramel --
les cafards sont à la fête,
j'dirais même au septièm' ciel !

J'y ai mêm' vu ma bell'-mère
fair' des trucs avec papa
un soir (y'avait pas d'lumière,
je r'cherchais du chocolat !)

(Ze Bath Leurre - 29.04.2003)

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30 janvier 2005 7 30 /01 /janvier /2005 00:00

Aujourd'hui, c'est la journée nationale des lépreux, triste maladie qui oblige les gens habitués à compter sur leurs doigts à abandonner le système décimal pour le binaire (pur de la montagne).

Mais d'où vient cette horrible maladie ?

Des recherches récentes ont enfin fait éclater la vérité au grand jour. En effet, il est maintenant prouvé que ce sont les chevaliers du Moyen Age qui ont rapporté cette maladie dans leurs bagages, au retour des croisades.

Vous ne le croyez pas ?

Et pour quelles raisons, alors, se faisaient-ils appeler "Lépreux chevaliers", hein ?

Boycottons les chevaliers, n'allons plus skier à Serre-Chevalier, jetons le canotier de Maurice Chevalier aux orties, brûlons toutes les tables rondes, et on en a rien à foutre de savoir si le vin est bon !

Michel Tournon

 

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27 janvier 2005 4 27 /01 /janvier /2005 00:00

Si le sort me choisit... serai-je à la hauteur ?

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22 janvier 2005 6 22 /01 /janvier /2005 00:00

Dans une langue artificielle, il faut bien traduire les mots qui existent déjà, surtout lorsqu’ils dégagent les miasmes et autres remugles délétères de la langue dominante. Le préservatif masculin se nomme couramment « Capote anglaise ». On imagine les affres des espérantistes si la traduction officielle avait été « Capota Inglesa ». La référence au grand Satan est impensable.

J’en connais qui ont décidé d’avoir des rapports sexuels frustrants tant que ce mot n’est pas traduit. Au passage, je ferais remarquer que « coïtus interruptus » est un mot d’origine latine, issu d’un peuple hégémonique qui a imposé sa langue au travers de l’Europe pendant des siècles. Mais bon, ces bonnes gens doivent assumer leur contradiction, comme on le dit de plus en plus fréquemment pour justifier un comportement incohérent.

Toutefois, pour leur venir en aide, je propose une solution originale, qui saura, je l’espère, trouver grâce dans le monde très fermé des thuriféraires de l’espéranto.

Je suggère de donner au préservatif masculin le joli nom de « Lauriétin ».

Pourquoi me direz-vous ? La réponse coule de source : avec un préservatif, on a le bout qu’est garni, d’où la référence au laurier et au thym, avantageusement contracté en « Lauriétin », pour fluidifier le flot de la conversation !

Maintenant, pour utiliser avantageusement votre lauriétin, il va vous falloir trouver le pot-au-feu dans lequel vous allez l’introduire. Et là, je vous conseille Germaine Macreuse et son gîte-gîte rural (elle est charmante, mais bègue).

Attention à l’os à moelle.

Michel Tournon

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22 janvier 2005 6 22 /01 /janvier /2005 00:00

Faut-il jeter le P.P.A.P. avec l'eau du bain ?
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P.P.A.P... késako ? Non, il ne s'agit pas de cet octogénaire distrait qui a traversé en dehors des clous !

Le P.P.A.P., c'est un des innombrables sigles qui ponctuent les circulaires ministérielles de l'Education Nationale.

Ce sigle là est apparu en 1998 pour remotiver les troupes autour des Evaluations nationales C.E.2.

Le P.P.A.P, Programme Personnalisé d'Aide et de Progrès, se conçoit, s'élabore, s'organise autour de l'élève qui a trop échoué aux évaluations, en le replaçant là où il doit être depuis la Loi d'Orientation de 1989 : au "centre du système éducatif" !

En clair, le P.P.A.P. c'est une sorte de "dévoileur d'élève qui ne tourne pas rond". Cette formidable trousse à outils offre aux "pédagos-mécanos" que sont les enseignants tout ce qu'il faut : arrache-moyeux, rustine et nécessaire de vulcanisation à froid... euh, et on vous fait le parallélisme et le contrôle de CO² ?

Et tout ça depuis 1998 !

Oui, car avant 98, les élèves qui tournaient pas rond, on les laissait dans leur mouise. Ils étaient tout bonnement exclus, mis en marge... centrifugés !

Finalement, le P.P.A.P. est un centripéteur !

... prout ! en plein dans le mille...

Jean-René SCRIPPIER
(sororimmondiste délégué à l'enseignement et chargé des relations avec les pédagogos)

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22 janvier 2005 6 22 /01 /janvier /2005 00:00

cet article est en fait le commentaire du commentaire d'un article du blog fratermonde :
http://fratermonde.over-blog.com/article-57627-6.html

Le 12 janvier dernier, Skirlet disait :

Oh pardon, je ne voulais pas faire la maligne :-) Ces gens qui chassent l'espéranto comme une mouche ou qui racontent des inepties, journalistes, linguistes ou autres... Voilà:

http://www.eventoj.hu/arkivo/eve-068.htm 


Vers le milieu de ma page "La venko de Montevideo"

Blinkenberg: simbolo de la lingvistoj blinde kontrauaj al Esperanto

Kun la ŝakmajstra fosforesko
de l’ cerbo ĉiam brile serva,
indigna, sed trankvil-konserva
pri l’ aĉa Blinkenberg-burlesko,
Lapenna venkis ĉe Unesko.

Curieusement, je n'ai rien trouvé en français sur ce sujet...

Je trouve dommage de tronquer le texte de référence ! Il s'agit en plus de l'un des rares exemplaires de "rondel" de la poésie espérantiste !
(cf ma thèse de 3è cycle "Le Rondel, la plus moderne des poésies moyenâgeuses , Sorbonne 1987, dans laquelle je cite ce rondel et deux autres en espéranto, parmi les rondels de Gambrisky ce poète ukrainien mort en déportation, le rondel du rapeur noir Kool-Mama de Los Angeles, et le "rondeau" de Nino Ferrer)

Mais, plus que la troncation de l'oeuvre -- qui je dois bien le reconnaître me hérisse dès qu'on touche aux rondels ! -- c'est le non respect de l'auteur et de l'oeuvre citée que je dénonce.

J'ai remarqué, dans les deux univers que je connais le mieux (les enseignants et les linguistes), cette fâcheuse manie de ne pas donner le nom de l'auteur quand on fait une citation.

Cette rigueur qui consiste à indiquer le nom de l'auteur, et aussi à donner la citation entre guillemets, m'a été enseignée par mes maîtres de la communale à la Sorbonne. Hélas toutes ces valeurs ont foutu le camp !

L'internet est un fabuleux outil de communication, où le savoir n'est plus déverser du haut de la pyrammide magstrale, mais où il est partagé entre les pauvres "petits moucherons que nous sommes" (*) englués dans la grande Toile !
Mais, on veut tout y dire, plus vite que son voisin, on copie-colle, et on oublie les guillemets, le nom de l'auteur et tout le respect qui va avec !

Je dois dire que nos combats seront perdus d'avance, à nous, militants des minorités (espérantistes, néo-rondelistes, etc) tant que nous agirons de la sorte !

Après ce coup de gueule un peu excessif... mais bon, y a des trucs qu'on peut pas laisser passer ! ... je vous livre in extenso ce rondel en espéranto :

Kalman Kalocsay: Montevideo 1954
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Lapenna venkis cxe Unesko
Per strategi' kaj strecxo nerva:
El la lastvica segx' observa
Grandigxis kun mirakla kresko.

Gxis alto de l' plafona fresko.
Jes, la nerezisteble verva
Lapenna venkis cxe Unesco
Per strategi' kaj strecxo nerva.

Kia sxakmajstra fosforesko
De cerbo cxiam brile serva!
Indigna, sed trankvilkonserva
Pri l' acxa Blinkenberg-burlesko,

Lapenna venkis cxe Unesko.

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

(*) ce vers est de Ze Bath Leurre, ami fidèle, avec qui je viens de publier un recueil de rondels intitulé "Tranche de vie - mes amours en rondels" (éditions CZ, 2004)

Voici, avec son autorisation, le rondel d'où est extrait ma citation (et qu'on peut trouver là aussi :
http://fr.groups.yahoo.com/group/CirqueZavatars/message/12145

 

RESSASSER

Petits moucherons que nous sommes,
pris dans la toile de la vie
sans voir la bête qui ravit
nos éternels rêves de mômes,

nous poursuivons tous des fantômes.
Devant mon miroir je te crie,
petit moucheron, que nous sommes
pris dans la toile de la vie.

Je ressens les premiers symptômes
de cette avide anorexie.
Où faut-il que je me replie ?
La vie n'est pas un palindrome,

Petits moucherons que nous sommes !

Ze Bath Leurre, 29 septembre 2004

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Samuel VANDERLIOZ
(pour sororimmonde)

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20 janvier 2005 4 20 /01 /janvier /2005 00:00

 

 Ardèche, terre de traditions et de contrastes… Sous des dehors de plénitude, de paysages de cartes postales, de poésies bucoliques (t’as qu’à manger du riz), se cache une ambiance sournoise, laissée par les cicatrices mal refermées dues aux tentatives espérantistes. Oui, il faut bien le dire, l’enfer est pavé de bonnes intentions et quand il s’est agi de supprimer les différents patois de ce charmant département, pour favoriser le développement de l’espéranto, la colère a grondé, la bronca s’est réveillée, la rebellitude caractéristique de ce vaillant département s’est  épanouie au grand jour,  preuve s’il en fallait que l’art des choix est fier et que sous un gant de velours, il cache un cœur si gros qu’il est impossible de connaître actuellement la quantité de carottes nécessaires pour l’accommoder.

La paix civile a pu être établie par James Bond 007, dont le numéro de série correspond exactement à celui du département de l’Ardèche

Cette triste tentative a fort justement avorté… Dieu n'est pas espérantiste.

Gloire aux patois régionaux, à bas l’hégémonie de l’espéranto, qui, sous son masque généreux, paré des vertus universelles, progresse sournoisement à pas feutrés et recèle l’âme damnée de la standardisation médiocre, du nivellement par le bas, de la pensée unique !

Michel Tournon (dans l’Ardèche, bien sûr…)

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20 janvier 2005 4 20 /01 /janvier /2005 00:00

cet article est en fait le commentaire fait à un article lu sur un blog du Monde :
http://parole_a_tous.blog.lemonde.fr/parole_a_tous/2004/12/qui_sont_les_mi.html

*   *   *

PAS SCIENCE ET RIGUEUR DE TEMPS en temps FONT PLUS QUE etc...

Monsieur,
dans votre article vous dites : "...les missionnaires de l'english for everybody veulent nous sauver par la sainte onction de leur merveilleux idiome..."

Vous utilisez ainsi trois mots d'anglais ("english for everybody") sans en donner la traduction (en français, ou en espéranto d'ailleurs)

Je trouve ça très dommageable pour votre "démonstration" qui, en substance, dénonce l'hégémonie de l'anglais et le mépris qu'on a trop souvent à l'égard des espérantistes.

Je m'explique : en agissant ainsi, vous rejoignez inconsciemment la cohorte des "missionnaires sournois" que vous dénoncez. Oui, en ne traduisant pas ces mots anglais, vous supposez que tout le monde les comprend, et par conséquent que l'anglais est quelque part déjà hégémonique.

Oui, en cédant à cette mode d'insertion de l'anglais dans le moindre discours (y compris dans ceux qui s'y opposent), vous concourrez à cette infiltration discrète et perverse.

Voilà, Monsieur ! Je tenais à vous faire savoir mon point de vue sur cette question, qui paraît, à première vue, un détail, mais qui est lourde d'implications.

C'est d'ailleurs un "détail" qui m'a fait abandonner l'espéranto, qulques années après l'avoir appris et défendu, "détail" qui concerne le "traitement" du féminin dans la langue de Zamenhof. Si vous le souhaitez, je pourrai vous en parler.

Cordialement

Samuel Vanderlioz

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