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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 14:20

 Vous le savez, l’étalage de l’obscurantisme n’a aucune borne sur Internet. On peut trouver sur le Net des "informations", concernant l'existence de prétendues caractéristiques psychologiques en fonction de la forme du visage et de ses composants (morphopsychologie).

Dans cette bouillie indigeste qui rappelle une époque de sinistre mémoire, on classifie en fonction du décollement des oreilles, de la forme du menton, du nez, etc.

Vous le savez, quand je suppute, le doute m’habite et comme apprenti zététicien, je ne rejette pas une information sans la vérifier. Au hasard de mes promenades sur le Net, j’ai récupéré quelques photos de quidams aussi anonymes qu’inconnus, et j’ai élaboré leur profil en fonction des affirmations soutenues par cette thérie nauséabonde.

Ci-dessous, trois exemples : 


oba.jpg

Bien évidemment, ces trois individus étant rigoureusement anonymes (sinon, on m'aurait accusé de tricherie), il ne sera pas possible de vérifier la validité de mon analyse. 

Si vous les connaissez, donnez-moi votre avis !

 
Je vous tiendrai au courant de mes prochaines recherches sur le sujet.
Michel Tournon 
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 13:18
La Publication de l'Observatoire Zététique N°47 vient de paraître ici 

Au sommaire :
 
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 12:56
Le numéro 46 de la Publication de l'Observatoire Zététique vient de paraître et est disponible sur cette page.

Au sommaire : 

 
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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 12:11

 

La force des théories aussi fausses que dangereuses, c'est leur simplicité. De fait, dans les théories qui soutiennent la naturopathie, on ne demande pas de faire preuve d'esprit critique, on demande simplement d'adhérer à quelques dogmes dont la qualité est proportionnelle à l'ancienneté et à l'immuabilité.

Donner des raisons simples à des phénomènes complexes est un gage de succès auprès d'une population conservatrice que la complexité, l'évolution de la recherche ou simplement le fait de douter effraient plus que toute autre chose.

Lors, la morphopsychologie est d'une simplicité biblique car sans aucun fondement scientifique. Qu'importe ! En plus, la morphopsychologie débouche sur un déterminisme très pratique, pour ne pas dire sécurisant, pour ceux qui considèrent leurs problèmes de santé, voire leur comportement comme des faits inéluctables : la fatalité est rassurante ; mektoub ! Sans compter qu'elle permet de classifier et d'étiqueter les personnes de votre entourage, mais attention, hein, sans préjugés...

Cette théorie simpliste a fait quelques ravages, souvenez-vous :

L’exposition "Le juif et la France"qui se tint pendant plusieurs mois boulevard des Italiens en 1941, est la manifestation la plus spectaculaire de cette propagande. La presse de caniveau s'en fait tout naturellement l'écho.

" Dans une salle on trouve les éléments d’une étude morphologique du juif. Une énorme tête représentant le type classique du juif porte sur chacune de ses parties des chiffres qui renvoient à des pancartes.

1°) Oreilles larges, massives et décollées.

2°) Bouche charnue, lèvres épaisses, lèvre inférieure débordante

3°) Nez fortement convexe, mou et à larges ailes.

4°) Sillon naso-labial.

5°) Traits mous… "

L'Illustration, 20 septembre 1941

J'attends avec impatience, de la part des adeptes de la morphopsychologie des considérations concernant la couleur bleue des yeux et la pureté de la race aryenne...

Michel Tournon


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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 12:07


Je vous conseille de lire cet article issu du site Le Figaro.
Son titre :  
L'explosion des sites Web de santé inquiète les autorités.
hé oui, 
je ne suis pas le seul à trouver dangereux la prolifération de sites de charlatans qui profitent de la crédulité ou de la détresse physique ou morale d'autrui pour caser leur idéologie  et ou leur produit, gratuitement ou non.

L'article en question se termine par un encadré dont je démoule ci-dessous le Copier/Coller :

Quelques règles de sécurité à respecter

La Haute Autorité de santé (HAS), qui a mis en place une procédure de certification des sites de santé français avec la fondation Health On the Net (HON), fait des recommandations aux internautes. "Posezvous au moins trois questions : qui a écrit le contenu du site ? Quelles sont ses compétences? Quelles sont ses motivations?" insiste la HAS. Les auteurs sontils identifiables (nom, appartenance professionnelle, titres et qualifications s'il s'agit d'un professionnel de santé)? Les adresses électronique et postale de l'auteur et du responsable du site doivent également être fournies. Autre point important : les sources utilisées sont-elles référencées et indiquées? La date de publication est-elle mentionnée? Y a-t-il régulièrement des mises à jour ? Ces deux points sont importants parce que l'information médicale évoluant constamment et devient vite obsolète. Enfin, les parrainages et financements sont-ils déclarés?

La HAS invite les internautes à éviter tout médecin qui propose un diagnostic ou un traitement sans examiner le patient et sans connaître son dossier médical. Pour Étienne Caniard, président de la commission " qualité de l'information médicale " de la HAS, " la certification des sites est importante. D'ailleurs le site de la HAS est certifié ! Ce qui nous a amenés à modifier et à améliorer nos pratiques ! Essayer de diriger les internautes par des liens vers les sites officiels, c'est une idée intéressante, mais je crois que nous devons aussi faire confiance à l'esprit critique des internautes, qui ont une grande intelligence collective. " À ce jour, tous les sites institutionnels ne sont pas encore certifiés HON... 

Je vous laisse réfléchir sur cet article et vous donne rendez-vous très prochainement, le temps de passer au crible de ces questions, certains sites relevant de patamédecines.
Michel Tournon

 

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 15:16
Enfin une bonne nouvelle dans ce monde obcurantiste : l'arrêté du 3 février 2009 portant création d'un groupe d'appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique.

Cet arrêté provenant du Ministère de la Santé est consultable sur le site
Légifrance.

Ci-dessous, le premier et deuxième article de cet arrêté qui en comporte quatre (très courts) :
 
Un groupe d'appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique est créé auprès du directeur général de la santé.
Ce groupe a pour missions :

― d'exercer auprès du directeur général de la santé une fonction consultative d'aide à la conception, à la mise en œuvre et au suivi de la politique de lutte contre les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique dangereuses, et de repérage des pratiques prometteuses ;
― de participer à l'élaboration des critères permettant d'apprécier et de hiérarchiser la dangerosité éventuelle d'une pratique non conventionnelle, ou son caractère prometteur ;
― de participer à la conception et au suivi d'actions d'information et de prévention en direction du public.

 Toutefois je ne me fais pas d'illusion quant à la disparition prochaine  des charlatans : l'offre et la demande sont les deux mammelles nécessaires à la diffusion et la survie de l'obscurantisme et la taille du pèse-mou nécessaire est inimaginable.
 
Il s'agit malgré tout d' un premier pas qui, je l'espère, sera suivi d'effets.

Dans la basse-cour des patamadecines, ça remue sacrément et les plumes volent bas si l'on en croit la quantité des Copier/Coller associés à la même glose qui fleurit sur des sites plus ou moins ésotériques. On peut par exemple se connecter sur ce site

Michel Tournon 
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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 14:16

Si vous suivez plus ou moins régulièrement la rubrique Des Nouvelles de l’obscurantisme consacrée aux patamédecines, vous aurez surement constaté les différences fondamentales entre la démarche de leurs supporters et celle de la médecine.

Pour résumer sans trop me répéter, les neuneuropathes fondent leurs arguments sur l’anecdote (personnelle ou non), le témoignage, l’ancienneté des pratiques, le nombre des pratiquants, le tout arrosé d’un soupçon de mysticisme.

La médecine dite conventionnelle fonctionne par étude validée, recoupée, avec parution dans des revues scientifiques reconnues. Ce système permet en principe d’isoler le bon grain de l’ivraie, même si rien n’est vraiment jamais acquis et que tout peut être remis en question, pour peu que l’on en apporte la preuve.

C’est un milieu de flingueurs : celui qui ose publier une étude qu’il croit solide sera la cible des ses collègues qui feront rien qu’à tenter de bouziller ses travaux en décelant des résultats faussés par un protocole douteux ou des hypothèses de base qui ne tiennent pas la route. Cet univers impitoyable est salutaire car il préserve le patient potentiel que nous sommes tous de la charlatanerie et donc de l’obscurantisme.

Dans ce système, rien n’est figé, tout bouge en fonction des nouveaux moyens, de nouvelles études, de nouvelles idées, contrairement aux médecines dites parallèles, pour lesquelles plus c’est ancien, mieux cela vaut. Avez-vous déjà entendu parler d’une quelconque évolution des thérapies dites « naturelles », avec remise en cause de pratiques antérieures dont on a décidé qu’elles étaient néfastes ? Moi, jamais…

Nous nous retrouvons donc en présence de deux systèmes : l’un fondé sur la croyance, l’autre sur la compréhension, et donc la raison. Compte tenu des effets toxiques des thérapies farfelues, je ne dirais pas que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais que les « forces » en présence et leurs démarches sont définies.

En fait, pas vraiment, car les tenants des patamédecines affectionnent le mélange des genres tant ils ont besoin d’une reconnaissance universelle. Parfois, ils arrivent à trouver des études qui, de très loin, semblent satisfaire aux protocoles de la médecine conventionnelle. Remarquons au passage l’incohérence de leur démarche : quand des études démontrent l’absence de résultats avec leurs thérapies parallèles, ils les récusent ; dans le cas inverse, ils les acceptent… . Je crois qu’en matière de zététique on appelle bi-standard ce comportement : pour convenance personnelle évidente, celui qui doit montrer la preuve de ce qu’il avance change la règle du jeu en cours de démonstration. Notons également ce besoin constant de reconnaissance, comme si ces aficionados n’étaient pas du tout surs d’eux. Je ne comprends d’ailleurs pas ce besoin de rationnel, tant leur pratique repose sur des croyances philiophico religieuses qui sont indémontrables par nature.

Le problème c’est que leur choix se porte systématiquement sur des « études » en fonction des résultats qui vont fatalement dans le sens de leur croyance. Le sérieux, la validité des études leur importe peu, comportement qu’on ne peut leur reprocher puisqu’ils sont croyants.

Les exemples de ce type d'études sont nombreux, en particulier pour "démontrer" la toxicité de la médecine conventionnelle : le sida ne serait pas dû à un virus et ne serait donc pas contagieux, les vaccins rendraient malades au lieu de protéger de la maladie, les fours micro ondes seraient cancerigènes (voir l’article concernant le micro onde). Je ne crois pas à la théorie du complot mais la conjugaison d'Internet et des Copier/Coller réitérés permet à n’importe quelle information de se répandre sur la toile.

Cette propension à diffuser une information non validée a des effets toxiques auprès de personnes qui pensent que parce que ladite nouvelle est répétée à l’envi, elle est forcément vraie. On est aussi pile poil dans le registre du « canard insubmersible » : dans un deuxième temps, alors qu’il est aisé de vérifier l’information, elle sera malgré tout considérée comme valide. C’est le cas du prétendu effet Kirlian, évoqué précédemment et du Triangles des Bermudes. S’il fallait une preuve supplémentaire (et suffisante !) concernant ce Triangle, signalons simplement que les compagnies d’assurances maritimes ne majorent pas la police d’assurance des bateaux qui évoluent dans cette région.

En me promenant sur le Web un soir de solitude, j'ai appris que deux chercheurs ont fait une découverte en 1997, celle d'une enzyme nommée salvestrol qui par qui serait bénéfique contre le cancer.

Quand je serai grand, je serai un bon zététicien : je ne rejette donc pas a priori une information sous prétexte qu’elle ne me plaît pas, voire parce qu’elle est publiée sur un site dont la fiabilité est celle d’une planche vermoulue utilisée comme passerelle. Discerner l'intox de l'info est presque un travail à temps plein quand on cherche la validité des information diffusée sur le Net.

J’ai donc enclenché le starter de mon moteur de recherches préféré avant de mettre le contact. Et là, comme d’habitude, l’immense majorité des occurrences apparaissant dans les premières pages respire le Copier/Coller, à la virgule près. De fait, la référence commune est l’article d’une journaliste, Marie-Paule Nougaret, publié sur le site Amessi intitulé Des fruits biologiques contre le cancer ? datant de 2006.

Ça fait environ un demi -siècle que j’entends parler de remèdes miracles contre le cancer. Un jour, ce remède existera certainement. Toutefois, en attendant, si vous voulez que l’on parle de vous grâce à la formidable chambre d’écho potentielle que représente le Net, supportée par la mode New Age et de son cortège de régimes et autres thérapies farfelues, il est vivement conseillé d’associer trois ingrédients dans le titre de votre article :

-  Un sujet universel : nous sommes tous concernés par le cancer, donc, la cible du lectorat est la plus grande possible ;

- Le rejet de la « science » (Hiroshima, Tchernobyl, les pesticides, etc.) a boosté l’irrationnel et la croyance divine en l’existence d’un monde qui serait pur et parfait si l’on n’utilisait que des produits « naturels » ;

- L’usage du  point d’interrogation correspond à celui du conditionnel dans une proposition. Ce signe typographique a deux avantages. Il attire le client (Sheila, un homme ?) et il exonère l’auteur du titre de toute responsabilité si l’information n’est jamais validée : je n’ai jamais prétendu que Sheila était un homme, j’ai simplement posé la question. Rien que du bon, il suffit de lire le titre du présent article.

Certes, le procédé est vieux comme Théophraste Renaudot, mais il faut admettre qu’en matière de science et de santé, il est plutôt curieux d’utiliser les mêmes ficelles que la presse People voire que les services de propagande de sinistre mémoire.

En fait, l’accumulation de Copier/Coller se succédant via des sites non institutionnels, voire franchement militants (en particulier pour la culture bio) n’incite pas à positionner le curseur de la vraisemblance du côté de la validation, d’autant que la « découverte » remonte à une douzaine d’années et qu’a priori, aucune trace depuis.

Dans ces circonstances, deux conclusions possibles. À la façon ironique de Desproges : ce silence en dit long sur les pouvoirs du lobby pharmaceutique. À la façon d’une personne faisant appel à sa raison : on n’en parle plus parce que ça ne vaut pas vraiment la peine d’en parler, ce qui ne signifie pas que des études ultérieures accréditeront ces hypothèses.

Toutefois, sur le site Agriculture & environnement , on trouve une information différente, dont je me fais le plaisir de vous offrir ci-dessous un Copier/Coller tout chaud, à peine démoulé :

Le hic, dans ce conte de fées bio, c’est que contrairement aux affirmations de Marie-Paule Nougaret, le CYP1B1 n’a pas été découvert en 1997 mais en 1994. Deuxième point, ce n’est pas Burke, mais l’équipe du professeur Sutter qui l’a découvert. Enfin, le CYP1B1 n’est pas une « enzyme inconnue », mais une mono-oxygénase - une enzyme qui n’agit pas seulement dans les cellules cancéreuses, mais à de nombreuses étapes de notre métabolisme. Toutes ces informations de base se trouvent sur le site officiel du National Center for Biotechnology Information. Cela fait beaucoup d’erreurs pour un seul article, qui par ailleurs ne fournit pas la moindre référence bibliographique ! En outre, on ne trouve aucune publication scientifique dans les revues médicales du professeur Burke. Et aucune étude sur le fameux salvestrol ne figure parmi les millions de références scientifiques de Pubmed, la bible de la recherche médicale. L’explication est simple : le salvestrol n’est en effet qu’un label commercial déposé le 17 décembre 2004 par Nature’s Defence Investments Ltd (1).Et le « laboratoire » de M. Burke n’est rien d’autre qu’une société à but commerciale !

On appréciera le degré de sérieux des informations relayées par François Veillerette, la nouvelle référence de quelques journalistes parisiens...

Le site Agriculture & environnement n’est pas la Bible ; c’est une sorte de cabinet d’étude qui semble n’avoir rien à vendre. Et serait-ce la Bible, que je resterais sceptique, rien que pour embêter les antisceptiques… Néanmoins, une bonne partie de ces informations sont vérifiables, essentiellement en anglais, ce qui ne rend pas très aisées les recherches.

Le fait qu’aucune publication scientifique reconnue ne fasse mention de cette étude est une raison supplémentaire de se méfier. L’explication donnée en fin d’article à cet égard est édifiante : le salvestrol est un label commercial déposé par Nature’s Defence Investments Ltd, société à but lucratif créée par ce brave Monsieur Burke, suite au désintérêt manifesté par la Science concernant sa « découverte ». Cette affirmation est facile à vérifier, par exemple en se connectant sur le site Vitamin Houses, à partir duquel vous pouvez commander une boîte de 30 capsules de salvestrol pour la modique somme de 23,90 euros !

Ceci explique cela et Lycée de Versailles… Question philosophique : entre l'existence des charlatans et celledes  gogos, quelle est la cause, quelle est la conséquence ?

Les affirmations concernant les bienfaits des salvestrols relèvent de récits anecdotiques, fatalement peu fiables. ces témoignages sont toujours fondés selon la même structure.

- l'auteur de l'anecdocte  établit de façon non vérifiée (si je le dis, c'est que c'est vrai !) une relation de cause à effet entre son alimentation et sa prétendue bonne santé ;


-  il déclare que comme c’est bon pour lui, c’est forcément bon pour les 6 milliards d’autres terriens.

- il est juge et partie

Ces "témoignages" sont un modèle d'obcurantisme !!

On n’a pas le cul sorti des ronces et cela ne rendra pas le Congo aux Belges.

Michel Tournon

 

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 19:28

 

La liste des patamédecines prétendant avoir le pouvoir de soigner ou d'effectuer un diagnostic s'accroît régulièrement. Parmi ces pseudo médecines, beaucoup se prévalent de réflexologie, c'est-à-dire d'un principe, bien sûr non prouvé, qui affirme l'existence d'une relation entre une partie du corps d'une personne donnée et sa santé. En conséquence, l'examen ou un traitement approprié à cette partie du corps permettraient les diagnostics et les soins.

Les pseudo médecines les plus connues sont l'iridologie, l'auriculothérapie, "la plante des pieds thérapie" (je ne sais plus son nom) qui fait correspondre les différentes zones du pied à différents organes.
Bien évidemment, aucune étude scientifique ne valident les diagnostics et autres thérapies émis par ces bouffonneries. Lors, j'affirme qu'il y a correspondance entre les différentes parties du foie et mon alimentation.
Pour en apporter la preuve, je produis la photo ci-dessous représentant mon foie. Je l'ai prise hier alors qu'à sa demande, je le promenais en laisse vu sa taille sans cesse grandissante qui l'empêche de respirer librement dans mon abdomen.



Je vais écrire un article pour The Scientist ou Nature. Je suis sûr que ma découverte va révolutionner la médecine. Je pense déposer un brevet.

Michel Tournon

 



 

 

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 09:43

La toxicité croissante des patamédecines est attestée par l'usage de mots clés via un moteur de recherche. Par exemple, si l'on effectue une recherche sur le mote "iridologie", l'immense majorité des articles affichés traiteront cette patamédecine de science et valideront son efficacité  sans preuve. Par ailleurs, sur tous les sites en question, on vous propose des pratiques ou des produits contre de l'argent. Il s'agit donc de sites commerciaux, ce qui explique leur rang dans la hiérarchie proposée par le moteur de recherche.

Afin de prouver que mon esprit n'est pas borné et que je suis adepte des expériences extrêmes, j'ai envoyé la photo de mon oeil gauche à un naturopathe iridologue qui me l'a retournée annotée de ses conclusions.


Je suis obligé de le reconnaître : tout ce qu'il a trouvé dans mon oeil est exact, et on se demande pourquoi on continue à accroître le trou de la sécu en continuant à consulter des médecins qui ont fait plus de sept années d'études, alors qu'un simple rebouteux de province peut faire l'affaire...

Aristote l'a bien dit : l'homme est plus aveugle qu'une chauve-souris. Cela dit, je mange moins d'insectes qu'elle, ce qui préserve notre environnement.





Michel Tournon
 
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 14:00
La Publication de l'Observatoire Zététique N°44 vient de paraître et a été envoyée aux abonnés. Le site de l'Observatoire Zététique est en panne, impossible donc d'accéder pour l'instant à cette publication au format pdf, comme d'ordinaire.

Cette édition comportant un article sur l'urinothérapie, évoquée récemment dans Sororimmonde, je vous le copie/colle ci-dessous.

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ENQUÊTE
Amaroli :
Un verre de pipi tous les matins… éloigne le médecin !

Tel pourrait être le slogan de cette « thérapie holistique » qu’est l’urinothérapie, de son nom indien Amaroli. Le Docteur Christian Tal Schaller, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, faisait la promotion de cette méthode, le 2 février dernier sur le plateau de France 3, dans l’émission Se soigner autrement présentée par Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes. Un bref aperçu de cette « méthode de soin [forcément] ancestrale » présentée par ses promoteurs comme une panacée.

Le mythe du médicament idéal
L’urinothérapie se présente avant tout comme une méthode non agressive, 100 % naturelle et sans danger : « Le corps ne prend dans l’urine que ce qui est bon, le reste est éliminé » [1]. À « l’abus de chimie qui est un drame de notre époque » [1], Tal Schaller oppose cette méthode présentée comme naturelle et non toxique. Un traitement sans effets secondaires et qui plus est… gratuit. Selon Tal Schaller, « le remède révolutionnaire pour soigner les pays sous développés » [2].

Amaroli, mode d’emploi
Les modes d’applications de l’urinothérapie sont, selon ses adeptes, divers et variés. L’urine peut être utilisée en application locale sur les blessures ou les brûlures, en massage, en shampooing, en après-rasage, dans l’eau du bain, ou encore (pour les plus téméraires ?) en gargarismes (en cas de maux de gorge notamment), etc. On peut aussi tout simplement boire son urine (de préférence le matin, où elle serait plus chargée en énergie). L’urine constituerait alors à la fois un moyen de traitement et un outil de diagnostic. En effet, son odeur et son goût seraient de nature à nous renseigner sur notre état de santé et notre équilibre général.
À en croire Tal Schaller, le goût de l’urine serait même délicieux, « à condition d’être dépollué » [2]. C’est que « Amaroli s’inscrit dans une démarche globale » [2]. Elle doit s’accompagner d’une hygiène alimentaire stricte, et il est également recommandé de lui associer d’autres pratiques comme le jeûne, les lavements, ou encore la méditation. « Santé globale » signifie équilibre physique émotionnel, mental et spirituel. La qualité de notre urine dépendrait donc aussi de notre état spirituel : « Nous concoctons notre propre urine en fonction de nos dons et de notre sensibilité » [1]. Il faut être « relié à son moi profond et proche du Divin » [1].

Des prétentions thérapeutiques illimitées
Tout cela pourrait prêter à sourire s’il n’y avait les vertus thérapeutiques revendiquées par cette méthode. Car l’urinothérapie se présente bien comme une panacée, un remède universel ayant vocation à traiter toutes les maladies, des plus bénignes (rhume, constipation, fatigue…) aux plus graves (sclérose en plaques, sida, cancer, etc.). Rien ne résisterait au traitement. Si Tal Schaller s’est montré fort prudent et mesuré sur le plateau de France 3, en déclarant « il ne s’agit pas de dire aux gens qu’on va tout guérir avec Amaroli », son propos est loin d’être toujours aussi nuancé. Il m’a été donné il y a quelques années d’assister à une conférence de Christian Tal Schaller accompagné de son épouse Maître (?) Joanne Razanamahay [1], conférence au cours de laquelle il affirmait : « la puissance de l’urine est comparable à la chimiothérapie » ou encore « Il n’y a aucune maladie qui ne soit incurable ».

« Faire confiance à la sagesse du corps »
D’après Tal Schaller, il s’agirait avant tout de dépasser le dégoût suscité par l’idée d’absorber sa propre urine, dégoût dicté selon lui par notre éducation. Ensuite, le principe est simple : le corps produit ses propres médicaments, il s’agit d’écouter son « médecin intérieur ». Nul besoin par conséquent de recourir aux médicaments, substances chimiques qui empoisonnent l’organisme, il suffit de « faire confiance à la sagesse du corps», « Une sagesse qui est des millions de fois plus grande que celle de tous les médecins réunis » [2]. Le corps sait ce qui est bon, alors pourquoi faire confiance aux médecins ? Des médecins complices d’une industrie pharmaceutique qui continuerait à cacher les innombrables bienfaits de l’urinothérapie dans le but évident de préserver ses intérêts et ses profits.
Et Tal Schaller d’affirmer : « La médecine est la première cause de mortalité des pays riches ! ». [1]

Franck Villard

Notes :
[1] Propos extraits de la Conférence de Christian Tal Schaller et Joanne Razanamahay « Urinothérapie : élixir de vie…ou ce que l’urine peut faire pour vous soigner », Forum des thérapies et pratiques alternatives et du développement personnel, Annecy, dimanche 31 octobre 2004.
[2] Propos extraits de l’émission « Se soigner autrement » présentée par Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes, France 3, 2 février 2009.

Pour en savoir plus :
Sites critiques :
L’urine qui désinfecte ? Tatoufaux !
Boire son urine une panacée ? Tatoufaux !
L’urine n’est pas un médicament
Urinothérapie : une panacée difficile à avaler
Urinothérapie (Amaroli), par ressources sceptiques

SCOOP ! Un membre de l'OZ a, pour pousser l'art du doute dans ses extrêmes, testé sur lui-même Amaroli, sur trois mois, en 2003, pour prendre au mot un ami adepte de la méthode. Résultat ? Deux résultats significatifs : une hausse de la consommation de cachous et un renforcement certain de l'esprit critique. Pour ménager sa famille, Richard ne souhaite pas réveler son nom

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