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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 08:49

Ce prêt-à-rimer a été publié sur le CirqueZavatars le 1er février 2006 ( zavatarchive 15076 ), à partir du poème "Deux Petits Eléphants" de Maurice Carême :

(Le vieil acteur dépressif)

J'avais mémoire d'éléphant,
mais maintenant y'a comme un blanc.

Et l'on me lance des tomates
sur scène, j'en suis écarlate.

Ce que je gagne encor d'oseille,
je le dilapide en bouteilles

- liqueur de poire ou mirabelle -
Jadis, ma vie n'était que miel

et je ne buvais que du lait.
Mais là je ne suis plus très frais.

Et si je tiens debout encore,
moi qu'un public encouragea

naguère dans mon âge d'or,
c'est peut-être que ce jour-là,

toi, que je n'oublierai jamais,
tu ne m'as pas trouvé si laid,

alors que se tachait de blancs,
feue ma mémoire d'éléphant.


Ze Bath Leurre - zavatarchive 15076 - 1er février 2006

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18 janvier 2002 5 18 /01 /janvier /2002 21:25

2094

- - -

 

De : Epicurienne

Date :  Vendredi 18, Janvier 2002  20:25

Objet :  Re: [CirqueZavatars] Extrait de 'Paysage humain de mon pays

 

Dans un e-mail daté du 18/01/2002 11:23:05 Paris, Madrid, dogu a

écrit :

 

> ... Debout sur les escaliers,

> un homme pense à un tas de choses.

> Maigre,

> poltron,

> grêlé,

> et un long nez pointu.

> Maître Galip est célèbre pour les drôles de choses

> auxquelles il pense :

> "Si je pouvais chaque jour manger des gaufrettes !"

> se disait-il à cinq ans.

> "Si j'allais à l'école..." se disait-il à dix ans.

> "Si je pouvais sortir avant la prière du soir

> de la boutique de couturier de mon paternel !"

> se disait-il à onze ans.

> "Si j'avais des souliers jaunes,

> si les filles me regardaient !"

> se disait-il à quinze ans.

> "Pourquoi mon père a-t-il fermé la boutique ?

> L'usine, c'est bien différent de la boutique..."

>

>

 

 

l'envie de détourner tout ça est venu soudainement, je n'y ai pas résisté,

.....

... à genoux dans les escaliers,

un homme pense à un tas de choses.

Frustré,

couillon,

rebelle,

et une longue queue dodue.

Maître Labite est célèbre pour les drôles de choses

auxquelles il pense :

"Si je pouvais chaque jour manger des biquettes !"

se disait-il à cinq ans.

"Si j'avais la gaule..." se disait-il à dix ans.

"Si je pouvais sortir avec marie pierre le soir

dans la boutique de couturier de mon paternel !"

se disait-il à onze ans.

"Si j'avais des durex jaunes,

si les filles me caressaient !"

se disait-il à quinze ans.

"Pourquoi mon père a-t-il fermé sa boutique ?

L'usine, c'est moins chaud pour emballer Monique

 

 

Audrey

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12 janvier 2002 6 12 /01 /janvier /2002 06:50

De : Epicurienne

Date :  Samedi 12, Janvier 2002  6:50

Objet :  Re: Détotornement

 

--- Dans CirqueZavatars, zebotteleur a écrit

> Depuis l'temps que j'vous lis ça m'a donné envie d'essayer le 

détournement. Je 

> compte bien sur avec votre indulgence à tous. 

 

 

Ahhh je suis une vraie fan des détournements, me reveiller en lisant 

un truc pareil ça me met d'humeur excellente pour toute la journée, 

merci zebotteleur un autre?

 

L’original

- - - - - - -

pastel

 

Pastel J'aime à vous voir en vos cadres ovales, 

Portraits jaunis des belles du vieux temps, 

Tenant en main des roses un peu pâles, 

Comme il convient à des fleurs de cent ans. 

 

Le vent d'hiver, en vous touchant la joue, 

A fait mourir vos oeillets et vos lis, 

Vous n'avez plus que des mouches de boue 

Et sur les quais vous gisez tout salis. 

 

Il est passé, le doux règne des belles; 

La Parabère avec la Pompadour 

Ne trouveraient que des sujets rebelles, 

Et sous leur tombe est enterré l'amour. 

 

Vous, cependant, vieux portraits qu'on oublie, 

Vous respirez vos bouquets sans parfums, 

Et souriez avec mélancolie 

Au souvenir de vos galants défunts. 

 

Théophile Gautier 

 

Le détournement

- - - - - - - - - - - - -

 

Muriel

 

Muriel J'aime à vous voir, vous mon idéal, 

vos traits jaunis par les gueuzes et les vieux temps, 

Tenant en main un verre de pale-ale

Comme il convient d'boire à vingt ans 

 

mais tous ces verres, qui sont enfouis en vous, 

ont fait mourir votre regard ma chérie, 

Vous n'avez plus que des gestes mous

Et sur les quais vous finissez étourdie. 

 

Il est assez, de vous voir ma belle 

le pack de bière pour oublier l'amour

vous finirez comme toutes celles, 

qui d'ivresse tombent et qu'on enterre un jour 

 

Vous, cependant, jolie protégée que je chéris, 

Vous avalez vos gobelets sans parfums, 

Et souriez avec atonie

Au souvenir d'vos pitoyables matins 

 

Audrey

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12 janvier 2002 6 12 /01 /janvier /2002 00:12

De :  zebotteleur 

Date :  Samedi 12, Janvier 2002  0:12

Objet :  Détotornement

 

Depuis l'temps que j'vous lis ça m'a donné envie d'essayer le détournement. Je 

compte bien sur avec votre indulgence à tous. 

Je m'suis essayé sur "Demain, dès l'aube..." de Victor Hugo (je ne le 

retranscris pas, vous le connaissez tous par coeur...)

 

Demain, quell' daube, j'enfil'rai mon passe-montagne

Et mon K-way. Je mettrai mes bottes, mes gants.

J'irai rue après rue, j'irai entre les platanes

Pour, chaque arrêt, descendre précipitemment.

 

Je marcherai les yeux fixés sur les poignées

Sans rien boire, que dolor !, sans rien manger non plus

Sale et fourbu le dos cassé, les mains crispées

Bistre, et la journée pour moi en sera foutue.

 

Je ne regarderai ni les clochards qui grouillent

Ni les mendiants, là-bas, rechercher leur repas

Et quand j'arriverai je prendrai leur tambouille

Un container gris dans le camion du SITA.

 

Zebottailleur

 

P.S : coucou Jean-Pierre C.

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12 novembre 2001 1 12 /11 /novembre /2001 12:09

De :  ZeBathLeurre

Date :  Lundi 12, Novembre 2001  12:09

Objet :  Des nouvelles de Michèle... victime aussi d'un détournement

 

Transmis avec l'accord de l'auteur (du détournement... je précise !! ) :

 

> Sujet :[poetes_rebelles] Soleil détourné

> Date :11/11/01 08:56:16 Paris, Madrid

> From:    kleber1000

> To:    poetes_rebelles

> Soleil couchant

> José-Maria de HEREDIA

> Les ajoncs éclatants, parure du granit, 

> Dorent l'âpre sommet que le couchant allume ;

> Au loin, brillante encor dans sa barre d'écume, 

> La mer sans fin commence où la terre finit. 

> A mes pieds c'est la nuit, le silence. Le nid

> Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume.

> Seul, l'Angélus dus oir, ébranlé dans la brume, 

> a la vaste rumeur de l 'Océan s'unit. 

> Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, 

> Des landes, des ravins, montent des voix lointaines

> De pâtres, attardés ramenant le bétail. 

> L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, 

> Et le soleil mourant, sur un cile riche et sombre, 

> Ferme les branches d'or de son rouge éventail. 

> Sommeil râlant. 

> Michèle dans l'HERESIE. 

> De son jonc pénétrant L'anus de Marguerite

> Théodore crachottait salissant le bitume

> Au loin,  brulant encore un mégot qui enfume

> La mère s'activait au repas du midi

> A ses pieds c'est l'ennui, la pitance, le p'tit

> Joue, son père est rentré, boit son café qui fume

> Seule, Angèle au couvoir l'a branlé dans les plumes

> A la grande frayeur des poules dans leurs nids. 

> Alors fouillant au fond des poubelles qui traînent

> Rolande et l'Augustin râclent avec leurs mitaines

> Des pâtes moutardées mélangées au jus d'ail 

> Le Gaston bien beurré vomit dans un coin sombre

> La Mireille geignant à un pied dans la tombe

> La ferme !! vieille branche ou alors tu te tailles. 

> Bisous

> Michèle 

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