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7 mars 2001 3 07 /03 /mars /2001 18:44

De :  JMF
Date :  Mercredi 7, Mars 2001  18:44
Objet :  Re : salutations à la troupe


--- Dans CirqueZavatars, hephaistos_gr a écrit
> > Hépha  le plaisir de vous lire

---------------------------------------

Salut, Hépha, heureux de faire ta connaissance et bienvenue:

Permets-moi donc de t'adresser
ce minuscule pneumatique
que je n'ai pas vulcanisé
laissant ce soin à ta boutique...


Clin d'oeil. Jean-Marie.

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7 mars 2001 3 07 /03 /mars /2001 17:24

De :  JMF
Date :  Mercredi 7, Mars 2001  17:24
Objet :  Re : (unknown)

-
--- Dans CirqueZavatars, Lebateleur2 a écrit>
> Impossible de joindre
> l'utile à l'agréable
> le loup dévore toujours la chèvre
> et du même coup
> le choux

Dans ce cas, pourquoi ne pas joindre, avec un sourire du style Jack Nicholson en prime, l'inutile au désagréable ?

C'était la minute quotidienne de sadisme de JMF. Revenons aux choses sérieuses. Le BathLeurre, il y a pas mal de points communs entre ce que tu dis et ce que je pourrais dire éventuellement. Ces cinq vers que j'ai isolés, je crois que c'est le genre de chose que j'aurais pu écrire aussi. Ca me rappelle également deux ou trois vers qu'un mien poteau avait écrit il y a 25 ans :

"Désormais tout va changer la pâquerette va bouffer le dinosaure" (Christian Erwin Andersen, in "Terre Sang Feu")

TITANIC

Il n'a sur le front
jamais deux fois la même ride
A tout moment ses sourcils voyagent
de la perplexité à propos de tout et de rien
au plus étreignant des doutes
et pas que métaphysiques

Et quand il siffle
face au souffle lent de l'aube
les oiseaux chaque fois se taisent
et quand c'est lui-même qui se tait
les oiseaux s'envolent au loin
hors de portée des pierres
qu'il leur lance

Il a prétendu vivre
sans compromis ni concession
et de même mourir à perpétuité
sans souci de la pérennité de son nom
Il a voulu tout comme les pies et les geais
s'en aller loin bien au-delà de la ligne
de partage des os

Debout à la proue du bateau qui l'emmène
il regarde solennellement ces mains ornées de blanc
qui s'agitent et s'éloignent et puis meurent
sans que jamais le navire fasse machine arrière

(Jean-Marie Flémal, 1998)

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7 mars 2001 3 07 /03 /mars /2001 13:39

De :  JMF
Date :  Mercredi 7, Mars 2001  13:39
Objet :  Re : à quoi ça rime ? - hou hououou


--- Dans CirqueZavatars, Ze Bath Leurre a écrit
> bienvenu au CirqueZavatars, Apliquo et toute ta clique !
> Je suis allé faire un tour sur ton site et je le trouve... bath ! :-)


Ca y est, je la sentais venir, la méningite !!!

Y a comme un hic !

Là, c'est la panique !
Quoi ? Toute une clique
de rimes uniques ?
En vain je m'applique.

Ma muse, hélas ! tique
et tout net me dit que
c'est pas très comique,
l'aride métrique.

C'est qui l'incivique
qui nous forc', sadique,
à ces gymnastiques ?

Qu'on lui baille illic-
o des coups de trique,
cré nom d'une chique !


Ouais, ben, c'est vous qui l'avez cherché !

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7 mars 2001 3 07 /03 /mars /2001 12:33

De :  le Zappe
Date :  Mercredi 7, Mars 2001  12:33
Objet :  Re : De quels mots suis-je ?


--- Dans CirqueZavatars, Lucîle de Mer a écrit
> Jeunes adultes, étudiantes allergiques à la vaisselle

A mon humble avis, c'est la nouvelle maladie du millénaire, l'allergie féminine à la vaisselle. Chez nous, mon épouse déteste ça et comme nous n'avons ni enfants ni animaux, devinez qui se farcit la vaisselle tous les jours...

Eh bien, vous avez gagné le gros lot, qui consiste en une giclée de vers de mirliton. Pan.

LES TEMOINS

La serviette est mince le savoir qu'elle porte
l'est davantage encor comme s'il s'agissait
d'avoir kèkchose en main pour ensuite laisser
le fil de sa salade aller au gré des portes

Peur de l'an deux mille fin du monde ou des temps
tout fait donc farine pour ces infatigables
pèlerins de l'absurde et très reconnaissables
du fait qu'ils vont par deux par bon ou mauvais temps

Ne se mariant qu'entre eux on conçoit pauvres sots
que leur sang s'appauvrit mais ils n'en veulent d'autre
à aucun prix leur Bible estimant que c'est faute

si un raisin impur abreuve leurs vaisseaux
et c'est peut-être ça qui les rend allergiques
au rouge du pinard ou de la dialectique

(JMF - Dampremy, 4 février 2001)

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7 mars 2001 3 07 /03 /mars /2001 01:55

De :  le Zappe
Date :  Mercredi 7, Mars 2001  1:55
Objet : 

-
Lucîle de mer a écrit
> Sur la ligne du temps
> > Se trouvent en souvenirs
> > Mon corsage d’enfant
> > Mes dentelles de mer
> > Mes toiles d'araignées
> > Tout un passé dans une poussière étoilée
>
> > Lucîle


ISLE OF AVALON

(A Jo-Ann "Longnose" S. Glamorgan 1949-1974,
patronne pêcheur, disparue en mer)

Face aux vitres tout empoussiérées
de l'ancienne et longue demeure en bois
s'étend comme le refus obstiné
par les derniers habitants du lieu
de tout paysage de tout repère :
l'homme dans son long manteau noir
aux reflets un peu verdâtres
a une cigarette éteinte entre les lèvres

Il fixe la longue digue moussue
un peu en contrebas
et au-delà de laquelle obstinément
été comme hiver
il y a la mer
la mer et la brume hésitante
toujours à rôder sur l'île
jour après jour
été comme hiver

Nul bateau nul oiseau nul repère
au-delà de cette digue ancienne
que l'horizon à peine visible :
ciel ou mer c'est la même traînée
sans éclat sans obstacle
sans laideur sans beauté
sans joie et sans drame
dont il soit encore possible
de se souvenir

Nul arbre dans l'île
rien que les maisons de bois
les longues et mortes demeures
aux parois et planchers qui se disjoignent
autour des pointes de fer rouillées
se désagrégeant avec patience
rien que le raclement froid et prudent
de cette eau qu'on dirait d'ardoise
sur les blocs informes de béton
à la pointe de l'épi
et invisibles de ces fenêtres
qu'aucun gosse plus jamais ne brisera
ni même un oiseau distrait

Les membres de ce clan s'en sont allés
comme s'ils avaient fini par comprendre
qu'il était grand temps pour eux de fuir
leurs colères si longtemps ressassées

Ils n'étaient pas de ce lieu :
c'est un endroit où l’on ne peut naître
ils avaient d'autres passés à ronger
d'autres comptes anciens à rendre
et où qu'ils allassent désormais
leur avenir n'était déjà plus
un endroit pour eux

*  *  *

Le café de la boîte en fer noirci
a un goût de renfermé et d'ennui
sa chaleur n'apporte aucune vie

Façonnées avec savoir-faire
quelques photographies diaphanes d'anciens
des visages dont ceux qui s'en sont allés
ne se souvenaient même plus eux-mêmes
et qu'ils ont laissés

Une autre davantage bizarre
et qui montre un tramway matinal
presque vide tanguant sur ses rails
à coups nerveux et pimpants de sonnette
et avec un visage sans âge sans langage
et une main posés à plat sur la vitre
dans laquelle se reflète une rangée de maisons
comme inhabitées dans un faubourg automnal
de quelque grand port mer- ou nordique

Tout est en place
pour remodeler le passé
et le peupler de visages nouveaux
de nouvelles lignes de marche
dans la pâleur du papier peint
à l'emplacement des cadres dépendus
et où s'accentue brusquement
la distorsion du Temps
que l'on a dérangé

Une longue table de hêtre
griffée à hauteur de main
de machinaux et lents coups de lames
maculée de ronds de tasses
et de traces tenaces d'huile et de graisse

Une chaise d'enfant un fauteuil éventré
une boîte à sel au couvercle fendu
avec dedans deux boutons
une pièce de monnaie
une médaille pieuse
et sous une punaise noircie
des bouts friables de papier
avec des chiffres jaunis
des initiales étranges
un mot illisible et rouillé
qui ne représente plus
qu'une chose morte
et bientôt sans nom

*  *  *

Je ne sais rien de la mer
que la vision fugitive de cette femme
grande et brune et bien en chair
adressant à un inconnu
de petits signes enjoués

Je n'étais pas cet inconnu
au long manteau noir un peu verdâtre
je n'étais qu'un faiseur de poèmes
fatigué du présent
revenu de l'avenir
et confiant à nouveau
dans les voix du passé

Je rallumais dans le vent du soir tombant
ma cigarette roulée dans du papier maïs
et je me brûlais presque la lèvre
en vouant bruyamment aux gémonies
les hommes de cette terre sans Dieu

Chaque seconde était une année
qui passait et je ne voulais pas
que l'on me vît vieillir

*  *  *

Il m'arrive souvent aujourd'hui
de penser à cette femme qui m'avait prédit
que je mourrais à trente-deux ans

Les années qui suivirent
furent sans doute un beau cadeau
ai-je envie de lui dire

(© Jean-Marie Flémal, 1974)

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4 mars 2001 7 04 /03 /mars /2001 14:15

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De :  le Zappe
Date :  Dimanche 4, Mars 2001  14:15
Objet :  Re : acrroc - tissu fatal
-
Lebateleur2 a écrit
> Cela me fait penser au mat du berger (aux échecs)
> non ! je me gourre d'erreur,
> au mat du plumard.
>
> Le joueur avança son pion d'une case
> et dit d'une voix fatiguée
>
> "il y a mat là"
>
> Luc
> faut cifer
-
Angel Heart (remake)

Luc, brusquement, prit les traits de Lou Cipher,
Et, faisant venir auprès de lui Mickey Rourke,
le pria illico d'un tantinet changer d'atmosphère.
Deux mois plus tard, holà! l'étrange affaire,
On le retrouvait, chaussé de béton et de fer,
Debout au beau mitan du canal de l'Ourcq.

- - -
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4 mars 2001 7 04 /03 /mars /2001 12:51

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- - -


De :  le Zappe
Date :  Dimanche 4, Mars 2001  12:51
Objet :  Re : acrroc - tissu fatal
-
> Et nous tous, sur la Toile, qu'elle attitude adoptons-nous ? celle
de Thésée,
> accroché à son fil ? est-on seulement sûr que nous tenons le bon ?
> Celle d'Icare déployant ses ailes ? Avons nous assez d'orgueil pour
nous ôter
> de la Toile gluante ? mais pas trop d'arrogance pour risquer de se
brûler à
> je ne sais quelle étoile ?
>
> Quel fil tenir ?
>
> Le Bath Leurre
> >Quand l'écheveau du temps paraît inextricable
> >Je ne sais plus quel fil il convient de tirer ;
> >Car si le brin ténu venait à se briser,
> >L'accroc dans le tissu serait irréparable.
-
L'inaccessi blétoile, comme dirait Brel...

Celui-ci, rapidos, alors...

Bateleur, mets-toi là...
Notre ex-bateleur, devenu aveugle,
s'accroche au bateau, effrayé par l'eau,
et, s'empêtrant dans la voilure, beugle
à tous vents : "Est-ce toi, là, matelot?"

Ouais, bof, si ça continue, je sens que la tournée générale, ça va
être pour la pomme à mézigue...

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3 mars 2001 6 03 /03 /mars /2001 19:34

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De : le Zappe
Date :  Samedi 3, Mars 2001  19:34
Objet :  Re : accroc bath

-

Dans le message 8, Ze Bath Leurre a écrit :
> dans le message 6, le Zappe a écrit:
> << - Tu manques singulièrement de tenue! dit le comte au bateleur, en
>  lui montrant au bas de son pourpoint un accroc bath.  >>
>
> ah voilà de la matière ! chauffe ! chauffe !!
>
> Le Bath Leurre
> >Le bateleur sourit de sa bouche mutine
> >Et, sa lame à la main, dit au comte : " Taillons
> >Dans le tissu de votre gabardine !
> >Maintenant, qui, de nous, a les plus bath haillons ? "

-

Ah! Il est féroce, le bougre !!! Rugntudju... Je tiendrai pas 12
rounds...


Quatrain pour Elisabeth
-

On met aux fers le bateleur à fond de cale
où déjà volètent quelques chauves-souris
rameutant leurs consoeurs: ho! tournée générale!
tandis que sur le pont tout le bateau rit.

-  -  -

ce message réponds au message 8 de Ze Bath Leurre

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erzsebet bathory alzbeta batoriova nadasdy elzbieta batory

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