De : le Zappe
Date : Jeudi 27, Décembre 2001 5:49
Objet : Merci, Mallarmé
-
Pour le premier, j'ai repris 12 rimes du sonnet de Mallarmé, LE SONNEUR.
Pour le second, j'ai repris celles du TOMBEAU (de Verlaine), du même, plus un "s".
-------
LE LATIN DU MATIN
Par la vitre, il comprend, au vu de l'aube claire,
que la nuit est finie, c'est vraiment le matin.
Vaseux, il se lève, puis racle quelques glaires
qui lui remémorent qu'il lui faudrait du thym
pour mettre en sa tisane, après quoi il éclaire
au-dessus de sa table où un livre en latin,
volumineux, l'attend. Ce n'est pas pour lui plaire
mais, qui sait, peut-être qu'en un futur lointain,
tout ce savoir acquis la rendra désireuse
de lui, cette femme qui est son idéal
et à qui il jura d'être à jamais féal.
En attendant, vingt dieux, les études, ça creuse
et puis, ça donne soif, et il s'en va tirer
un pichet d'aramon qu'il engloutit d'un trait.
---
A TOMBEAU OUVERT
Ca fait quatre plombes que, sans stopper, il roule,
au point qu'il attrape des ampoules aux mains.
Bien qu'il fasse encor clair, il ne voit pas d'humains
le croiser, il a faim, il a envie de moules !
Il ne pense pas trop à son ex qui roucoule
sans doute, pour l'heure, car elle connaît maints
flirts au point d'en changer du jour au lendemain.
C'est dire, en sa ruelle, un peu, si c'est la foule !
C'est pas la première qui lui ait fait faux bond.
Bah ! Ca lui a permis de, tel un vagabond,
parcourir le pays, de jouer au Verlaine.
Pendant qu'il cogite, son bide, pas d'accord,
gargouille tant et plus, donnant à son haleine
des puanteurs propres à réveiller un mort.
-----
Eh bien ! si, après ça, le grand Steph, il se retourne pas dans ses
osses...
El Zappe, pas vite gêné.
- - -
commenter cet article …