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21 janvier 2006 6 21 /01 /janvier /2006 10:19

Q comme Quetzal

Après avoir cherché longuement dans les dictionnaires le nom d’un animal commençant par cette lettre, j’ai trouvé le « quetzal ». Prospecter dans les Robert pour trouver du Q, l’affaire se présentait curieusement d’autant que chez cet oiseau, les plumes de la queue du mâle peuvent atteindre un mètre (pour la variété roccus siffredus). À l’origine, ce sont les Mayas qui baptisèrent cet oiseau « Quetzal ». La disparition de cette civilisation n’est pas étonnante ; on sait que les abeilles sont intelligentes, mais il ne faut tout de même pas exagérer…

Le quetzal est l’emblème du Guatémala et on le retrouve sur les pièces de monnaie de ce pays. En Inde, sur les roupies figure un sonnet (la roupie sans sonnet est fausse et ne vaut pas grand-chose). Le quetzal se nourrit essentiellement d’insectes. Toutefois, les plus malins ont compris qu’en mangeant énormément de carottes, ils vivront très vieux : je connais beaucoup de quetzals qui frisent la carotène. À ce propos, peut-être me trompé-je et devrais-je écrire des « quetzaux » ? La langue française est si bizarre. À preuve : un chacal, des chacals ; un chien, des cabots ! Où se trouve la logique ? Et encore : un négro-spiritual des négro-spirituals, au mieux des négros spiritueux, s’ils aiment le punch !

Le quetzal appartient à l’ordre des trogoniformes, les plus croyants à l’ordre des bénédictins, les plus alcooliques à l’ordre des bénédictines. Pour le chèque, ce sera à l’ordre de Michel Tournon. Le mâle attire la femelle par les couleurs chatoyantes de son plumage ; là aussi, son truc en plumes, c’est une histoire de zizi.

Cet animal est ovovivipare, c’est-à-dire que l’œuf éclot dans le corps de la mère, pratique bizarre, révélant à nouveau la perversité de ce représentant du règne animal. Heureusement que les poules ont un peu plus de conscience professionnelle, sinon, finis les omelettes et les œufs pochés.

Sans être pessimiste, force est de constater que l’unique coopération positive entre l’animal et l’homme se situe au plan de la nourriture, hormis l’exemple des chèvres, mais ces exceptions ne sont pas légion.

Michel Tournon

 

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14 janvier 2006 6 14 /01 /janvier /2006 11:14

P comme Pingouin

Il ne faut pas confondre le pingouin et le manchot. Le premier vit au Pôle Nord, l’autre au Pôle Sud. Les deux sont toutefois recherchés par les chasseurs qui sont obligés de voyager énormément pour changer leur fusil des pôles. Autre différence : sous les pôles du pingouin et du manchot, on trouve la mer et sous l’épaule du chasseur on trouve l’aisselle. Pas étonnant qu’ils n’arrivent pas à s’entendre. Et quand un chasseur blesse mortellement un pingouin, on dit qu’il est à l’arctique de la mort.
La température sur la banquise est si basse qu’il faut se  baisser pour la lire, quelle que soit l’unité utilisée, degré celsius, degré farenheit, de gré ou de force. Le fait de vivre sur de la glace pose un gros problème à Madame pingouin lorsqu’elle est en chaleur : la glace fond sous elle et elle se retrouve dans l’eau. Quand elle remonte sur la banquise, rebelote. Heureusement, Monsieur pingouin est un animal patient et joueur : ce spectacle l’amuse. Remarquons au passage l’inconscience de ces bestioles qui préfèrent batifoler en rigolant plutôt que de perpétuer l’espèce. Sans compter que la pingouine  participe objectivement à la fonte de la banquise et donc au réchauffement de la planète, qui n’est pas due à l’effet de cerf : quel abruti peut croire que les cervidés vivent au Pôle Nord ?
L’eskimo est aussi un prédateur du pingouin : il s’acharne sur sa proie avec une sauvagerie inuit ! Le morse est un autre prédateur redoutable mais le pingouin est très malin : il siffle une jolie mélodie et la musique adoucit les morses. Enfin, pas toutes les musiques : il paraît que certains raps sont des appels au meurtre. En fait, il faudrait faire un tri. Mais c’est une énorme tâche que de s’occuper des raps à trier : la fin de la guerre d’Algérie en est un exemple.
Le pingouin est donc un animal sympathique : pour cette raison Alain Saint-Ogan en a fait un animal domestique, accompagnant ces deux demeurés que sont Zig et Puce. Cependant, il n’existe pas de fable de La Fontaine avec des pingouins, nouvelle preuve accablante d’ostracisme de ce sinistre emperruqué, misérable sectaire dont la zoophilie était sélective.
Militons pour l’universalité de la bestialité !
Michel Tournon

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7 janvier 2006 6 07 /01 /janvier /2006 11:42
O comme Ours
Lorsque son ami le docteur lui demanda pour quelle raison il était détective privé, Sherlock Holmes répondit : « Alimentaire, mon cher Watson… ». C’est pour cette même raison que l’ours polaire attend patiemment, au bord d’un trou creusé dans la banquise, l’apparition de sa pitance, généralement un phoque qui remonte pour respirer. Quand la proie est volumineuse, l’ours a du mal à la sortir hors de l’eau : hisser le grand phoque est une opération délicate.

Lorsque le maton s’aperçut que Charles Manson, assassin de Sharon Tate, pissait volontairement contre le mur de sa cellule, il lui dit « Et les waters, mon cher Manson ? ». Ça n’a strictement rien à voir avec l’ours, mais ça fait du bien quand ça sort
L’ours est un plantigrade, ce qui signifie qu’il marche sur les plantes des pieds, ce qui vaut mieux que de marcher sur les plantes du voisin. Un ours sans grade est simplement un planti, ce qui ne veut strictement rien dire, mais fait beaucoup rire l’inuit, qui a des morses particulières. Il existe deux variétés d’ours : le blanc, qui vit au Pôle Nord, le brun, qui ne vit pas au Pôle Sud mais ailleurs. Malgré cette différence, tous deux peuvent être mal léchés, ce qui prouve qu’il existe des maladroites et des feignasses partout, indépendamment de la latitude. Ne soyons pas pessimistes, les choses peuvent changer car souvent femme avariée.

L’ours se méfie naturellement de l’homme et évite de croiser son chemin car il sait que ça pourrait mal se terminer pour lui, comme l’ourse que ce crétin de chasseur appelle Cannelle, parce que sa peau est jolie, avant de la dépecer. La méfiance logique de l’ours le sauvera. Mais que penser de la logique de celui qui décide de déménager lorsqu’il apprend que 80% des accidents de voiture surviennent dans un rayon de moins de 10 Km autour du domicile du conducteur ? Autant filer à l’étranger en cas de guerre mondiale !

À la belle saison, l’ours se reproduit. Madame ourse monte au 7e ciel et certaines, grande ou petite, y restent parfois et sont visibles surtout la nuit. Le petit ours se nomme « ourson ». Si c’est un oursin, ou bien il s’agit d’une erreur typographique, ou bien madame ourse a copulé avec un échinoderme mâle sous couvert d’acupuncture. Comme chez les humains, la perfidie féminine est très répandue. Je ne sais pas si je dois m’en réjouir.

Michel Tournon  

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31 décembre 2005 6 31 /12 /décembre /2005 11:48

N comme Narval

« C’est dans les vieux seaux qu’on fait les meilleures poupes » affirmait l’Amiral Nelson, qui, comme le narval, connaissait tout ce qui concerne la mer. Contre toute attente, il existe un lien entre ces deux êtres puisque Nelson était manchot et que le narval ne possède qu’une seule corne. Dans les deux cas, il ne s’agit pas d’un choix délibéré, ce qui tend à prouver que le hasard n’existe pas et que la Nature est foncièrement égalitaire : si différence il y a, c’est dans le regard de l’autre qu’on la perçoit, alors que toi et moi c’est pareil. Et même si le « moi » est haïssable, les fins de mois le sont encore plus. Cela étant, je doute fort qu’un narval fut suffisamment compétent pour remporter la bataille de Trafalgar, vu qu’il ne s’agissait pas d’une bataille narval. Et puis, une place londonienne nommée « Narval Square », ça le fait pas.

Le narval est un mammifère cétacé. Le problème, c’est que le petit, mâle ou femelle, lorsqu’il tète, agresse systématiquement la maman avec sa corne. Cette attitude rend les psychiatres perplexes, car elle met à mal les bases du complexe d’oedipe. Toutefois, la psychanalyse n’ayant aucun fondement scientifique, il lui sera facile d’expliquer ce phénomène. L’homéopathie n’a aussi aucun fondement scientifique, et pourtant, dans certains cas, elle est plus efficace que l’allopathie. Prenons l’exemple d’un désespéré voulant se suicider en avalant une dose massive de calmant homéopathique : malgré ses efforts morbides, il restera en vie, alors qu’une overdose de Valium l’aurait tué à coup sûr… Cette médecine alternative soigne donc les dépressifs graves, reconnaissons-lui cette qualité.

Compte tenu de leurs attributs naturels, le narval, le poisson-scie et le requin-marteau sont les chevilles ouvrières du monde sous-marin : ils interviennent pour réparer un banc de sardines bancal, restaurer un filet de merlan troué ou séparer des moules sœurs siamoises (mollusques bi-vulves). Et tout ce petit monde revient le soir chez lui, après une dure journée de labeur, en chantant : «  Aï hi, aï ho, on revient du bulot !... ».

« Bulot » à la place de « boulot » : comme chez les humains, les typographes sub-aquatiques commettent des coquilles. J’ai toujours pensé que l’incompétence était la chose la mieux partagée au monde.

Michel Tournon

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24 décembre 2005 6 24 /12 /décembre /2005 10:24

M comme Mouton

Lorsqu’il s’aperçut que l’attraction universelle était déjà découverte, Barnum se rabattit sur l’attraction foraine : pour la plus grande joie des petits, il ne s’agissait plus de gravité, mais de réjouissance. Pour survivre, il faut donc savoir s’adapter. Le mouton n’a pas ces problèmes car il sait pertinemment qu’il va tomber s’il s’approche trop près du bord, et on voit peu de moutons sur les gradins du cirque. Par ailleurs, cet animal est d’une générosité déconcertante, aux frontières de l’œcuménisme : il possède deux gigots pour le rôti dominical d’après la messe et deux épaules pour le tagine, d’après la semoule. Et comme dame Nature fait bien les choses, les deux gigots sont derrière et les deux épaules sont devant. Si la distribution avait été faite de façon latérale, l’animal ressemblerait au dahu sans compter que la broche du méchoui serait fatalement déséquilibrée.

Pour communiquer, comme le sacpou, le mouton bêle. À propos de communication, je me demande si les canards sourds communiquent par le langage des cygnes. Et si la Vénus de Milo avait été sourde, comment aurait-elle fait ?

Quand il veut connaître le nombre de ses moutons, le berger les compte. Mais bien évidemment il s’endort, sans parler des plus facétieux qui jouent à saute-mouton pour brouiller le calcul. Lorsque le berger, s’éveille, voyant son échec, il se met en colère et frappe ses bêtes ; on dit qu’il a l’ovin mauvais. Personnellement,  j’ai plutôt l’ovin gai, surtout quand il s’agit de mouton-rothschild. Avec les chèvres, j’ai arrêté ; caprin, c’est finin !

Le mouton, comme tous les animaux, est l’ennemi de l’homme, du moins tant qu’il n’est pas mort dans une assiette. Pour preuve, le dédain de Saint-Exupéry qui le représenta sous forme d’une boîte trouée pour ce gamin débile, échappé d’un IME qui se prenait pour un prince. « L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le coeur ». Mort de rire ! Et tu fais quoi avec les oreilles : tu pètes ?

Laissons ce gnome à ses turpitudes et revenons à nos moutons. Comme chez les humains, il existe des moutons noirs, victimes de l’apartheid. Mais, comme disent les chasseurs, qu’importe la couleur de l’appeau s’il attire le gibier ?

Michel Tournon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 décembre 2005 6 17 /12 /décembre /2005 12:10

L  comme Luciole

Contrairement à ce que pourrait faire penser son anagramme la plus célèbre, (commençant par « cou » et se terminant par « ille »)  la luciole n’est pas une variété de morpion. Perso, à sa place, je demanderais à l’État-civil de changer d’identité, comme Alfred Cocu qui, après plus de huit années de démarches administratives, se nomme aujourd’hui Robert Cocu.

Les mots ont une importance et leur apparence peut être parfois trompeuse. Par exemple, celui qui pense qu’en prenant deux pilules de viagra il doublera ses performances se trompe lourdement ! Le viagra double fait grossir, pas forcément à l’endroit espéré. Cette expérience est d’ailleurs fort bien décrite dans le film « Ma Trique reloaded » dans lequel ce pauvre Keanu Reeves se prend un énorme râteau…

La luciole est un insecte qui produit une petite lumière. Quand une luciole a le hoquet, elle se met à clignoter et les lucioles qui la suivent pensent qu’elle veut tourner à droite ou à gauche d’où le grand nombre d’accidents de la circulation chez ces coléoptères. Une nuée de lucioles constitue un groupe volumineux de vols lumineux et l’ensemble représente un énorme phare qui se déplace dans les airs. Quand on additionne des milliers de lumières, on obtient donc une seule lumière. Par ailleurs, un tas de sable plus un tas de sable donne toujours un tas de sable. Compte tenu de ces aberrations arithmétiques, combien font nec plus ultra (merci de me donner le résultat en chiffres romains) ?

La fonction reproductrice des lucioles est facilitée par leur sexe à piles. Les parents lucioles sont très attentifs, surtout quand ils s’occupent de leurs loupiotes. On donne aux lucioles stériles un traitement qui peut s’avérer nocif, car elles risquent de mettre au monde un bébé sans ailes ; cela dit, les vers luisants, c’est joli et il faut de tout pour faire un monde.

Contrairement à ce que pourrait laisser croire sa petite taille, la luciole a un poids énorme. Pour cette raison, les Gaulois craignaient que luciole leur tombe sur la tête. La loi de la gravitation universelle aurait pu être découverte à cette époque. On sait qu’il n’en est rien. N’oublions pas que Newton était anglais et que ce représentant de la Perfide Albion a tout fait pour naître beaucoup plus tard, laissant ainsi largement le temps qu’il faut aux Romains pour mettre au pas les tribus gauloises.

Michel Tournon

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 décembre 2005 6 10 /12 /décembre /2005 10:45

K comme Kangourou

 

 

 

Initialement, j’avais opté pour le koala ; mais quand j’ai lu qu’il s’administrait les suppositoires d’eucalyptus par voie orale, je me suis dit qu’un animal qui ne lisait pas le mode d’emploi des médicaments ne méritait pas de figurer dans cette chronique, vu qu’en se trompant de trou, il contribuait objectivement à élargir celui de la sécu. Nous parlerons donc du kangourou qui vivait à l’origine en Nouvelle-Zélande, cohabitant difficilement avec les nombreux moutons de cette île. Philosophe de nature, un jour, il se posa la question « Pourquoi tant de laine ? », et, sans attendre la réponse, émigra en Australie.

 

 

 

Le Kangourou ressemble à l’homme : sa queue lui sert de membre supplémentaire. Là s’arrête la ressemblance car le kangourou a sa queue derrière, sa poche devant et ne met pas de slip. L’animal est donc rusé, souvent matois et si sa tentative de mimétisme prête à sourire, elle révèle à nouveau la sournoiserie de la gent animale qui fait rien qu’à copier l’homme pour se croire le maître du monde. Certains kangourous se font même passer pour des boxeurs ! Lors du casting pour le film « Million Dollar Baby », une femelle kangourou (la kangourou, à ne pas confondre avec Lacan gourou) s’était présentée et a fait illusion jusqu’au moment où Clint Eastwood, malgré son âge avancé et sa vue basse, s’aperçut de la supercherie quand l’animal fut à poil sous la douche.

 

 

 

Le kangourou est daltonien (tendance Averell), ce qui lui joue des tours : quand il voit un troupeau d’émeus globines (forcément rouges), il croit reconnaître quelques buissons verdoyants et lève la patte pour pisser sur les malheureux volatiles ! Lors, c’est l’émeute et l’émeu ému se meut.  Heureusement, le kangourou ne commet pas la même erreur avec les émeus roïdes qui ont une couleur différente puisqu’ils se maquillent à la préparation « H ». Avec les kiwis, la méprise est évitée dans la mesure où le kangourou peut lire le nom de la couleur, sur la boîte ou sur le tube, ce qui est bien pratique quand il souffre d’une cystite.

 

 

 

Quand on pense que le fragile équilibre de l’écosystème australien dépend de la mauvaise vue d’un vulgaire marsupial, on se dit qu’il n’est pas anodin de naître dans une poche et qu’il en reste toujours des séquelles.

 

 

Michel Tournon

 

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3 décembre 2005 6 03 /12 /décembre /2005 10:56

J comme Jument

 

 

Si le cheval est le meilleur ami de l’homme, la jument est-elle la meilleure amie de la femme ? Si oui, le chocolat poulain serait l’ami du petit déjeuner alors que la place est occupée depuis fort longtemps par la Ricoré. Il faut donc se méfier des idées préconçues, engendrées par une logique aussi improbable qu’incertaine : ce n’est pas parce qu’il sciait que Léonard devint scie ;  un pinailleur ne commet pas obligatoirement l’adultère ; un presbyte concupiscent qui suppute où il habite n’est pas forcément un grossier personnage. En revanche, quand la jument prend son pied avec l’étalon, une certaine logique est respectée et je vous donne rendez-vous au paragraphe suivant.

 

 

Il existe deux sortes de personnes qui aiment le cheval. La première catégorie (minoritaire), à laquelle j’appartiens, le préfère haché cru avec des câpres et de la worcestershire. Les autres adulent ou déifient le canasson, alors qu’il est largement aussi con que tous les autres animaux… Il y en a même qui murmurent à l’orteil des chevaux : vous avez déjà vu des orteils sur un sabot ? Et les cuistres qui vous reprennent dédaigneusement lorsque vous désignez les membres de cette espèce d’ongulé par le mot « patte » à la place du mot « jambe », alors qu’une fois désossée et découpée, rien ne différencie la macreuse de cheval de la macreuse de bœuf ! La fatuité des adorateurs du bourrin est profondément ridicule : à quand une statue équestre de Joliot-écurie ?

 

 

Le cheval est un mammifère simple, un brin malicieux, voire facétieux, aimant les anagrammes : avec presque toutes les lettres du mot « cheval » on construit le mot « vache ». Ces deux animaux sont pourtant bien différents, car si la vache est un animal de traite, le cheval n’est pas toujours un animal de trait. Comme pour les autres espèces, la femelle est donc moins imaginative et le mot « jument » n’a pas d’anagramme, même en esperanto ou en langage des signes. (Au passage, j’aimerais savoir si on considère comme bègue un sourd parkinsonien qui s’exprime avec ses mains).

 

 

Créer et procréer sont donc deux activités foncièrement différentes ; il est bon de le rappeler régulièrement à l’époque du politiquement correct, doublé d’un égalitarisme forcené. D’ailleurs, je ne croirai à l’égalité des sexes que lorsque le mâle disposera de la même place que la femelle dans la penderie conjugale pour ranger ses vêtements.

 

 

Michel Tournon

 

 

 

 

 

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26 novembre 2005 6 26 /11 /novembre /2005 10:39
 
 
 

 


I comme Ibis

L’ibis porte ce nom parce qu’il est bon public : ibis toujours les acteurs à la fin d’un spectacle. Autant cette générosité le rend sympathique, autant elle est le reflet d’une débilité mentale non dissimulée, puisque l’on se casse fatalement la gueule en applaudissant quand on ne possède que deux pattes. Vu sous cet angle, l’ibis ressemble beaucoup au shadock. Soyons indulgent avec cet animal dont le développement intellectuel ne semble pas fini : l’homme a mis des millions d’années à devenir homo sapiens, alors qu’il eût été plus rapide de devenir hétéro sapiens.

Comme la plupart des oiseaux, l’ibis peut être porteur de la grippe aviaire. Cependant, on peut le manger quand il est bien cuit. Personnellement, j’adore tremper mon ibis cuit le plus souvent possible, c’est une question d’hygiène. À ce propos, heureusement que la grippe aviaire n’existait pas il y a une cinquantaine d’année, à l’époque d’Édith Piaf : compte tenu du nombre de ses relations amoureuses, la grippe se serait répandue comme une traînée de poudre. Et si en plus elle avait couché avec Robert Merle…

L’ibis est très photogénique, pour cette raison, nous continuerons cette chronique en commentant quelques illustrations :

 

 

 

 

 

Michel Tournon

 


 

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19 novembre 2005 6 19 /11 /novembre /2005 18:04

H comme Héron

 

 
 

 

Le héron est un animal dont la duplicité et la sournoiserie ont été relayées par Monsieur de la Fontaine, qui, à cette occasion, s’est une nouvelle fois rendu coupable de complaisance sous couvert de poésie. Qu’on en juge :

 

 
 

 

Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
Le Héron au long bec emmanché d'un long cou.

 

 
 

 

À l’époque où le trio infernal Carême/Desnos/Prévert ne sévissait pas trop dans les écoles, les enfants de Cm1 apprenaient cette récitation, innocemment, sans se douter de sa réelle signification. Car enfin, la métaphore du long cou est une chose, mais le fait d’en être emmanché en est une autre ! Cette fable est plus que salace puisque son héros est à la fois zoophile et homosexuel, ce qui tend à prouver qu’un héros héron héroïque ça n’existe pas, ça n’existe pas. Pareillement, l’hérésie du hérisson hérissé harassé est risible, mais il s’agit d’une autre histoire et j’arrête là car on va m’accuser de puiser mon inspiration dans la rubrique « poésie » d’un quelconque journal scolaire.

 

 
 

 

Malgré une certaine ressemblance, il ne faut pas confondre le héron et la cigogne. Fort heureusement, car compte tenu de sa vie de débauché évoquée précédemment, on pourrait craindre le pire pour les bébés qu’il apporterait lors des naissances, faisant déborder à nouveau la coupe de l’ignominie.  Et puis, confier le transport d’enfants à un animal quand il héron, c’est prendre des risques inutiles.

 

 
 

 

Malgré tous ces défauts, le héron est communément considéré comme un animal paisible, empreint de sagesse, tant son comportement est rassurant, voire reposant. Encore un bel exemple de logique battue en brèche ! Un autre exemple de raisonnement erroné : le lieu de fabrication des chaussures de tennis Nike. Initialement, ces chaussures étaient fabriquées au Vietnam. Vu le nombre de vols perpétrés par les ouvriers eux-mêmes, la direction décida de faire fabriquer toutes les chaussures gauches au Vietnam et les chaussures droites en Thaillande. Que croyez-vous qu’il advint ? Les vols persistèrent… et pour cause : il y a eu tant d’amputations à cause des mines antipersonnelles pendant la guerre du Vietnam…

 

 

 

Comme quoi, la vengeance, c’est le pied !

 

 

 

Michel Tournon

 

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