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1 janvier 2006 7 01 /01 /janvier /2006 00:00

CHANSON D'AUTOMNE (Paul Verlaine)

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blème, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure,

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

.+.+.+.+.+.+.+.

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1 janvier 2006 7 01 /01 /janvier /2006 00:00

Il pleure dans mon coeur

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

(Paul Verlaine)

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1 janvier 2006 7 01 /01 /janvier /2006 00:00

AUTOMNE

Dans le brouillard s´en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d´automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
 
Et s´en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d´amour et d´infidélité
Qui parle d´une bague et d´un coeur que l´on brise
 
Oh ! l´automne l´automne a fait mourir l´été
Dans le brouillard s´en vont deux silhouettes grises

( G. Apollinaire )

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3 mars 2004 3 03 /03 /mars /2004 15:37

   Date : Wed, 3 Mar 2004 15:37       

     De : La Grive  
  Objet : Rondel - Mallarmé


Rarement sur le Cirque... sinon détourné...

http://cage.ugent.be/~dc/Literature/Mallarme/Mal41.html (lien inactif ce jour, 18 janvier 2016)

Rondel.
Rien au réveil que vous n'ayez
Envisagé de quelque moue
Pire si le rire secoue
Votre aile sur les oreillers

Indifféremment sommeillez
Sans crainte qu'une haleine avoue
Rien au réveil que vous n'ayez
Envisagé de quelque moue

Tous les rêves émerveillés
Quand cette beauté les déjoue
Ne produisent fleur sur la joue
Dans l'oeil diamants impayés
Rien au réveil que vous n'ayez

Stéphane Mallarmé

--
Claire
>faites moi un cygne !

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12 janvier 2002 6 12 /01 /janvier /2002 18:10

De :  arsom 

Date :  Samedi 12, Janvier 2002  18:10

Objet :  Comédie

 

COMEDIE

 

Trois gouttes de folie

Un soupçon d'amertume

Je tire mon chapeau

Et j'y glisse mon coeur

Une pirouette à droite

Une roulade à gauche

Toi tu ris aux éclats

Et moi je disparais.

 

Arsom © Errances, ed. St-Germain-des-Près, Paris, 1985

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10 janvier 2002 4 10 /01 /janvier /2002 22:50

De : Maria 

Date :  Jeudi 10, Janvier 2002  22:50

Objet :  Ma bohème (Rimbaud)

 

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; 

Mon paletot aussi devenait idéal ; 

J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal ; 

Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvées ! 

 

Mon unique culotte avait un large trou. 

Petit Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course 

Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. 

Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou. 

 

Et je les écoutais, assis au bord des routes, 

Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes 

De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; 

 

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, 

Comme des lyres, je tirais les élastiques 

Des mes souliers blessés, un pied près de mon coeur ! 

 
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12 avril 2001 4 12 /04 /avril /2001 10:18

De : Sahkti
Date :  Jeudi 12, Avril 2001  11:18
Objet : 


L'automne met dans les lilas
D'étranges fleurs que nul ne voit,

Des fleurs aux tons si transparents
Qu'il faut avoir gardé longtemps

Son âme de petit enfant
Pour les voir le long des sentiers

Et pour pouvoir les assembler
En un seul bouquet de clarté

Comme font, à l'aube, les anges
Les mains pleines d'étoiles blanches...

Maurice Careme

- - -
Autre style:
Mr et Mme Pirfirlavéssèle ont un fils....

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11 avril 2001 3 11 /04 /avril /2001 20:54

De : Maria
Date :  Mercredi 11, Avril 2001  21:54
Objet :  printemps.....


Vous connaissez William Wordworth ? Quand j'étais jeune j'ai dû
apprendre ce poème par coeur en anglais. C'est très beau je trouve.

I wandered lonely as a cloud
That floats on high o'er vales and hills,
When all at once I saw a crowd,
A host, of golden daffodils;
Beside the lake, beneath the trees,
Fluttering and dancing in the breeze.

Continuous as the stars that shine
And twinkle on the milky way,
They stretched in never-ending line
Along the margin of a bay:
Ten thousand saw I at a glance,
Tossing their heads in sprightly dance.

The waves beside them danced; but they
Out-did the sparkling waves in glee:
A poet could not but be gay,
In such a jocund company:
I gazed--and gazed--but little thought
What wealth the show to me had brought:

For oft, when on my couch I lie
In vacant or in pensive mood,
They flash upon that inward eye
Which is the bliss of solitude;
And then my heart with pleasure fills,
And dances with the daffodils.


Quand je suis en Angleterre au printemps, je pense souvent à ce poème
car il y a mille "daffodils" (narcisses ?) dans les parcs, les jardins et partout!

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1 avril 2001 7 01 /04 /avril /2001 21:43

De : Maria
Date :  Dimanche 1, Avril 2001  22:43
Objet :  Liebfrauenmilch, Ruländer....

 

...preferably straight from the bottle ...

La bouteille

Bouteille,
Merveille
De mon coeur
Ta liqueur
Vermeille
Me séduit
M'enchaine,
M'entraîne,
Agrandit
mon esprit,
L'enflamme
Et produit
Sur mon âme
Le bien le plus doux !
Au bruit de tes glouglous
Quelle âme ne serait ravie !
Tu sais nous faire supporter
Les plus noirs chagrins de la vie,
Et des tourments (plus affreux) de l'envie
Par des chemins de fleurs tu sais nous écarter.
Loin de toi qui pourrait encore trouver des charmes
A tes coups séduisants, qui pourrait résister,
Quand le puissant amour à tes pieds met ses armes
Pour accroître sa force, et mieux blesser après
Les coeurs indifférents qui bravent ses succès
Et les heureux effets que produit ton génie ?...
Mais combien de mortels ont chanté mieux que moi
Mieux que moi célébré ta puissance infinie,
Et fait de te chérir leur souveraine loi !
Piron, Collé, Panard, Vadé, Favard, Sedaine,
En adorant ton culte, ont illustré la scène
Et nous ont tous appris à n'oublier jamais
Que le feu des plaisirs qui circule en nos âmes,
Besoin d'aimer, d'éteindre douces flammes,

Sont les moins grands de tes bienfaits.


Pierre Capelle

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26 mars 2001 1 26 /03 /mars /2001 18:18

De :  Ze Bath Leurre
Date :  Lundi 26, Mars 2001  19:18
Objet :  en voiture...


... où l'art de pondre quelques vers (qui se tiennent !) quand on est en manque d'inspiration !

MA FOI C'EST FAIT

 Ma foi, c'est fait de moi : car Isabeau
M'a conjuré de lui faire un rondeau.
Cela me met en une peine extrême.
Quoi treize vers : huit en eau, cinq en ème !
Je lui ferais aussitôt un bateau.
 
En voilà cinq pourtant en un monceau.
Faisons en huit, en invoquant Brodeau,
Et puis mettons par quelque stratagème :
            Ma foi, c'est fait.
 
Si je pouvais encor de mon cerveau
Tirer cinq vers, l'ouvrage serait beau.
Mais cependant je suis dedans l'onzième,
Et si je crois que je fais le douzième.
En voilà treize ajustés au niveau.
            Ma foi, c'est fait !
 
 Vincent Voiture (1650)

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