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De : dogu
Date : Jeudi 17, Janvier 2002 12:14
Objet : Bonjour,
Bonjour a tous,
Une amie m'a invite ici. Je suis bien heureux d'etre avec vous. Mais
moi, je ne sais pas tres bien a propos de CirqueZavatars. Il me
semble qu'un ami me l'expliqeurait.
Pour le momemnt je vous saluer avec un poeme turc (puis que je suis
un turc)
Ceviz ağacı
Başım köpük köpük bulut, içim dışım deniz,
ben bir ceviz ağacıyım Gülhane parkında,
budak budak, serham serham ihtiyar bir ceviz.
Ne sen bunun farkındasın, ne polis farkında.
Ben bir ceviz ağacıyım Gulhane parkında,
Yapraklarım suda balık gibi kıvıl kıvıl.
Yapraklarım ipek mendil gibi tiril tiril.
koparıver, gözlerinin, gülüm, yasini sil
Yapraklarım ellerimdir tam yüz bin elim var,
Yüz bin elle dokunurum sana, Istanbul’a.
Yapraklarım gözlerimdir. Şaşarak bakarım.
Yüz bin gözle seyrederim seni, Istanbul’u.
Yüz bin yürek gibi çarpar, çarpar yapraklarım.
Ben bir ceviz ağacıyım Gulhane parkında,
Ne sen bunun farkındasın, ne polis farkında.
Un noyer
Je suis tout imprégné de mer et sur ma tête écument les nuées
Dans le jardin de Gulhané, voilà que je suis un noyer
Un vieux noyer tout émondé, le corps couvert de cicatrices
Nul ne le sait, ni toi, ni même la police.
Dans le jardin de Gulhané, voilà que je suis un noyer
Et tout mon feuillage frémit comme au fond de l'eau le poisson
Et comme des mouchoirs de soie, mes feuilles froissent leurs frissons
Arrache-les, ô mon amour, pour essuyer tes pleurs.
Or mes feuilles, ce sont mes mains, j'ai justement cent mille mains
De cent mille mains je te touche et je touche Istanbul
Mes feuilles ce sont mes yeux, et je regarde émerveillé
De cent mille yeux je te contemple et je contemple Istanbul
Et mes feuilles battent et battent comme cent mille coeurs
Dans le jardin de Gulhané, voilà que je suis un noyer
Nul ne le sait, ni toi, ni même la police.
Nazim Hikmet RAN (Poète turc)