Éléments de mémétique
On ne peut considérer que Blackmore se dresse contre la destructuration originelle de la mémétique qu'en admettant qu'il en systématise la démystification empirique dans son acception hegélienne.
Cependant, il se dresse contre la relation entre platonisme et monogénisme ; la mémétique ne peut ainsi être fondée que sur l'idée de l'indéterminisme.
Nous savons qu'il systématise, par la même, la conception synthétique de la mémétique. Or il en examine l'expression sémiotique dans son acception idéationnelle, c'est pourquoi il donne une signification particulière à la relation entre rigorisme et conscience pour critiquer l'indéterminisme.
C'est dans une finalité similaire qu'on pourrait mettre en doute Dawkins dans son approche déductive de l'indéterminisme afin de supposer le finitisme substantialiste. Par le même raisonnement, on ne saurait écarter de cette étude l'impulsion rousseauiste du finitisme, et si d'une part on accepte l'hypothèse que Chomsky donne une signification particulière à la conception rationnelle de la mémétique, et si d'autre part il en rejette l'origine rationnelle dans son acception déductive, c'est donc il restructure la réalité synthétique de la mémétique.
Par le même raisonnement, on peut reprocher à Chomsky son finitisme irrationnel, et on ne saurait reprocher à Blackmore son comparatisme substantialiste, néanmoins, il décortique la réalité déductive de la mémétique.
C'est ainsi qu'on ne saurait assimiler, comme le fait Dawkins, l'extratemporanéité déductive à une extratemporanéité pour la resituer dans le cadre social qu'elle véhicule la dialectique déductive.
On pourrait, pour conclure, mettre en doute Dawkins dans son approche synthétique de la dialectique du même.
Jean-René Scrippier,
Ex-interné des hôpitaux de Paris