Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 8 mars :
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TOUTE LA LYRE
LES SEPT CORDES - VI
- LII -
Horace, et toi, vieux La Fontaine,
Vous avez dit : Il est un jour
Où le coeur qui palpite à peine
Sent comme une chanson lointaine
Mourir la joie et fuir l'amour.
Ô poëtes, l'amour réclame
Quand vous dites : - nous n'aimons plus,
Nous pleurons, nous n'avons plus d'âme,
Nous cachons dans nos coeurs sans flamme
Cupidon goutteux et perclus. -
Le temps d'aimer jamais ne passe,
Non, jamais le coeur n'est fermé.
Hélas ! vieux Jean, ce qui s'efface,
Ce qui s'en va, mon doux Horace,
C'est le temps où l'on est aimé.
Victor Hugo - 8 mars 1849