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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 14:12

Vicky Christina Barcelona
 

Lors d’un article récent, je concluais en écrivant : « Je préfère les bons Allen aux mauvais Allen ». Hé bien, quelques jours plus tard, je voyais un bon Allen, en l’occurrence le dernier en date, intitulé Vicky Christina    Barcelona.

    Le film précédent, Le rêve de Cassandre m’avait déçu : j’avais trouvé cette petite comédie familialo-policière mal ficelée, de nettement moindre qualité que Match Point situé aussi dans le registre de la comédie policière. Avec Vicky Christina Barcelona, Woody Allen revient vers son sujet de prédilection, celui du mystère des relations amoureuses. L’argument est simple, c’est un peu celui de Jules et Jim, sauf que le triangle amoureux est constitué de quatre côtés !

    Juan Antonio (Javier Bardem) ne peut choisir entre trois femmes, dont une est sa légitime (Penelope Cruz), les deux autres des américaines de passage (Rebecca Hall, Scarlett Johansson). Alors, la plupart des configurations permises par l’association de ces quatre adultes consentants se déroule sous nos yeux.

    Les situations et les dialogues sont plus légers et pétillants qu’une pub pour Badoit. Et bien sûr, comme dans la plupart des films de Allen, ça bavarde… L’essentiel du film est en langue anglaise, mais nous sommes à Barcelone et si le couple régional de l’étape (Juan Antonio et Maria Ellena) s’exprime également dans cette langue, il leur arrive parfois, dans les moments de tension de s’exprimer en espagnol. Je connais un peu de la première langue, pas du tout l’autre, mais l’alternance dans la prosodie est fort plaisante même si le recours à la lecture des sous-titres m’a été nécessaire.

    Comme le titre l’indique, Barcelone est un personnage important de cette comédie. Juan Antonio, artiste peintre (sa femme aussi) y vivent et fréquentent les milieux artistisco/intellectuels sur fond d’architecture Gaudienne. Les personnes que l’on voit sont aisées, vont de restaurant en restaurant, d’hôtel en hôtel, Juan Antonio pilote même son avion pour l’escapade du week-end, là où nous prenons une Clio ou une Saxo et compagnie. Tant mieux, cette absence de soucis matériels leur permet de réaliser pleinement leurs envies et d’avoir des  comportements conformes à leurs sentiments sans être entravés par les codes moraux en vigueur. Les pauvres ont aussi des sentiments, mais franchement, leurs besoins matériels et leurs revendications permanentes finissent par casser l’ambiance…

    Je pense que la comédie est un des genres les plus difficiles à concevoir ou à mettre en scène.. Faire rire, pleurer voire horrifier me semble plus facile. Parce qu’une comédie  ce n’est pas une bouffonnerie ni un film comique et qu’elle doit toutefois susciter un minimum de réflexion, parce qu’elle se doit d'être légère tout en maintenant un rythme soutenu, ce film est une réussite. Et puis, si on le compare aux comédies françaises, notamment de ces dernières années, on peut le qualifier de chef-d’œuvre. De deux mots mieux vaut choisir le meilleur.

Michel Tournon

Pour plus d'informations sur ce film, aller sur Allociné

 

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commentaires

J
Je confirme, j'ai beaucoup apprécié ce film qui présente le meilleur de la comédie.Courez au ciné ! (mais est-il encore programmé ?)
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