Date : Thu, 28 Mar 2002 21:32       

     De : Herve Baudouy 
  Objet : Histoire triste...

Salut !

Quand je me sens déprimé, j'écris des histoires tristes,
par exemple :

La Navrante Histoire de l'Hippocampe Joueuse Compulsive
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L'hippocampe miaulait tristement sous la lune aquatique .
Une ch'tite hippocampe, exilée loin de ses Mers du Sud, dans le Lac
(écossais) des Petits Pois Sont Rouges ...
Elle avait joué au Loto - enfin, à L'eau Tôt, bien sûr...
Ca se joue au point du jour, avec des jetons en forme de glaçons,
et des numéros écrits sur les vagues : c'est très
émouvant de voir les nombres flotter...
(et je ne vous parle même pas des virgules...)
Et elle perdit, bien sûr ;  elle perdit sa chemise - ce qui, au fond
de l'eau, ne sert pas à grand-chose, je vous l'accorde.
Elle perdit aussi sa maison, une petite grotte bien située,
non loin de celle de son copain le Licorgniaud (un peu simplet,
mais sympa quand même )
Bref, elle était dans la panade...

Elle me raconta son O'Dissey ...
Navrant, ma chère, simplement naaaavrant !
Elle a du vendre sa grotte, pour une bouchée d'appât.
Ca ne lui a même pas payé le voyage vers la Mer Tume,
toute proche pourtant , mais qu'elle dut atteindre à la nage,
et au petit trot. Elle échoua sur une plage de galets (normal, elle
galèrait...mais qu'allait-elle faire ...oui, bon...)
De galet en galet, en trottinant, elle parvint
à sauter dans la rivière voisine, qu'elle remonta jusqu'à la Mer
Veilleuse (une mer en forme de lampe , avec des vers luisants à
l'intérieur)
Elle y rencontra une baleine asmathique, un requin-scie qui cherchait le bout du boa (lequel était au fond du cor
- qu'on voit danser le long des golfes pas très clairs ),
un saumon égaré qui la somma de le remettre dans le bon chemin, sous peine de multiplication de ses problèmes par soustraction de sa tète (Ce devait être un consultant en "dégraissage").
Mais comment atterrit-elle (si j'ose dire) dans ce lac écossais ?
je sens bien que la question vous angoisse, si, si !
Elle rencontra un trimaran qui trimarinait par là, en quête d'on ne sait
quel record de vitesse entre Nulle Part et On Ne Sait Où 
- contrées fort désolées comme chacun sait, et peu propices
à la navigation hippocampienne. Elle fit du trimaran-stop, le marin la
trouva "cavalière" de se promener ainsi, mais, ému, il l'amarra
derrière son bateau, pour la tirer.
Elle parcourut ainsi une très grande distance, et il la largua
(cavalièrement aussi, pensa-t-elle in petto ) au large des côtes
d'Irlande .
Il lui fallu contourner cette ile  - et sans carte, je vous dis que ce
ne fut pas une croisière de plaisir!
De fil en aiguille, et d'embouchure en rivière, elle parvint ainsi dans
un lac appelé Loch Ness. Là, elle tomba amoureuse d'un énorme serpent qui résidait dans ces eaux, et s'amusait à faire peur aux touristes, et à toucher des commissions sur les photos (truquées) des photographes et autre paparazzi parasites (pléonasme ?) . Amours difficiles, vu les tailles respectives...(*) Elle se lamentait le soir sur son balcon,  il lui disait des vers (de terre amoureux d'une étoile...).
Bref, c'était d'un triste....
Passant par là (j'allais en Espagne, mais je n'avais pas demandé mon chemin...),
je fus ému (plus que pour Tristant et Yseult, c'est vous dire...), et
je lui chantais ma version rap de "Allez, venez Mylord...".
Je l'ai prise par la bride, et nous sommes partis tous deux dans le
soleil couchant , chantant :"I'm a poor lonesome cow-boy..." , tandis
que Nessie faisait une adaptation, un peu aqueuse mais fort bien troussée, de "Ne me quitte pas..."

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(*) Vous connaissez celle de l'éléphant et de la souris ?...Non...bon tant pis!

Hervé