De : La Grive
Date : Mercredi 22, Mai 2002 22:57
Objet : Re: [CirqueZavatars] en pensant à LLEE MMAATT
----- Original Message -----
From: Ze Bath Leurre
Sent: Monday, May 20, 2002 1:40 PM
>LETTRE A LAURE
>Ça me dit, 24 ah ! ou dix huit s´en vint te cette
>Geai ressue mât chair l´or, lin vite à sion queue tu mats àdresser pourras
>l´air dix nez rats sein ment dés, dix manches d´oeufs septambre. [...]
(etc)
A ce sujet je vous recommande les messages suivants, dans les archives de la
liste Eklektika.
Tous deux de l'ami Vincent Marchal, (sans doute multi-)récidiviste en cet
exercice.
"Petit délire perso" :
http://fr.groups.yahoo.com/group/eklektika/message/7073
"variation sur un thème" :
http://fr.groups.yahoo.com/group/eklektika/message/8212
---------
L'encore beau et l'heureux nard.
Mettre un corps beau soeur Anne a beau pécher,
Te n'étançon bacon faux mage.
Métreur anar, parle eau d'heure allait chier,
L'ouïe tinta peu presse lent gage :
"Abat-jour, l'essieu Duc orbe eau.
Qu'amourette geôle i !
Cave où masse emblème haut !
Sang m'en tire, cive autre roi mage
Ce rat porta votre écumage,
Vous pète le ménisque et vote décès boa. "
Assez molle, accord Beaune et ses cent pas de l'oie ;
Et pour monter Saab elle voit,
Il couvre un barge mec, les santons baisent à froid.
L'air anar sans ses i, Eddy : "Bonbonne essieu,
Âpre n'est que touffe labeur
Vitaux dépende celui qui s'égoutte :
Ces caleçons vosgiens nymphophages, sang d'outre. "
Les corps beaux, ont tué conçu,
Jura, Metz un pétard, Connoly prend des puces.
=================
Variation sur un thème
NdlGrive : j'ai remanié le message pour faire apparaître en premier le
"détournement phonétique". Les ceusses qui en auront le courage... liront
jusqu'à la fin.
----
La version de Vincent :
Ah, prélat bat taille.
Mont perceur et rot Ô sourd ire scie d'où
Suie vit linceul busard calamité très douce
Bourre sacre en deux bras fourrés bourse à haute entaille,
Par courette hache val, l'espoir dune bas taille,
Méchant cou vert de porc sur
kit on bêle inouï.
Île luisant blasant Londres autodafé bleu nuit.
Ça t'étonne épagneul dollar mais en biroute
Qui s'entraînait sans glands sur
le bordel à croûte,
Rat lent, prisé, lit vidé mord plume à Poitier.
Acquis d'excès: "Manoir, manoir parfilé !"
Mon pet Raimu, tendit tasseau froussard fou d'elles
Une bourre de deux hommes se rendait à Sarcelles,
Eddy: "Tendons nageoire à ce poivre baisé."
Toue tabou, Ottoman ou balbuzard baisé
S'épanchait vers Louis, l'eau munisse pèse deux morts,
Zézette à piston laid qu'il éteignait en Corse,
Élise offre à compère un craignant carambar.
Le cou massa cyprès queue du chat pote en bas
Aqueux lèche bal fut tanné corona bière.
"Dos n'a Louis tout dôme aime un loir", dîme au pair.
-----
"La version de Pierre Dac de l'Académie Française par contumace":
Après la bataille
Mon père, cet anchois au sourire andalou;
Suivi d'un nénuphar qu'il aimait entre tous
Pour son faux-col vert neige fait en pierre de taille,
Parcourait en nageant la foire à la ferraille
Où se tenaient pensifs des melons accroupis.
Soudain son gros orteil cru percevoir des cris.
C'était un hérisson voltigeant sur la route;
Qui brûlait son chandail pour mieux casser la croûte
En criant: "un choux fleur pour me laver les pieds
Ou bien un nénuphar pour cirer mes souliers".
Mon père ému; tendit au nénuphar fidèle
L'obélisque à vapeur ou trempait sa bretelle
Et dit: "mouche la jambe à cet oiseau blessé;
Et brûle-lui l'oeil droit avec un fer glacé".
À ce moment précis surgissait du "rat mort"
En marchant sur les mains un boa constrictor
Qui lança sur mon père sa veste en alpaga.
Le coup passa si près qu'un hareng se noya,
Et qu'un éléphant blanc tomba dans sa soupière.
"Hurra" cria mon père, se mordant la paupière.
----
"Une version jadis postée sur frh, le forum de l'humour
de bon goût et de la distinction(*), par un certain Dan.
L'auteur en est inconnu (Celui de la version. Celui de Dan, on ne sait
pas)."
NdlGrive :
- (*) c'était il y a longtemps.
- un peu d'argomuche malgré l'absence du Zappe... consolons-nous.
Après la torchée.
Mon dabe, ce grand mec qu'avait la gueule en biais,
Suivi d'un seul trouffion que son gniard chouchoutait
Arpentait sur une bique, par un soir de bagarre,
La cambrousse pleine de potes qu'en avaient pris un coup.
Il lui sembla soudain esgourder un bruit mou.
C'était un Espingouin de l'armée en débine
Qui traînait des arpions et mouillait d'la terrine
En gueulant : "Du jus ! du jus ! j'ai la dalle en fer blanc !"
Mon darron s'retourna à cause de c'te pestiche,
Prit un kill de casse-pattes qui pendait à ses miches
Et dit à son trouffion planqué : "Rince la dalle au p'tit pote affligé..."
Tout à coup, comme le gars s'radianit vers le mec,
Le frangin, une espèce de bicot,
Argougna un soufflant, une sorte de rigolo
Et visa mon pater en gueulant : "Gare au tas !"
Le boum fut si pépère
Que l'bloum se débian et que l'canasson étala ses téterres.
"File lui quand même du jus", serina mon pater.
Mimile Hugo, l'frère à Totor.
--------
L'original, de "Totor" :
Après la bataille
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
C'était un Espagnol de l'armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
Et qui disait: "A boire! à boire par pitié !"
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: "Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé."
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: "Caramba!"
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
"Donne-lui tout de même à boire", dit mon père.