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27 mai 2002 1 27 /05 /mai /2002 11:04

De : Rolland

Date :  Lundi 27, Mai 2002  12:04

Objet :  Texte de Victor Hugo mis a jour + Re: [l_annee_totor] A OL., 26 mai 1837

 

Premiers problemes d'AOL ... Ca remonte loin et ca fit Boum!

texte publie par Victor Hugo et remis a Jour dernierement.

 

LES VOIX INTERIEURES

 

XII - A OL.

 

Ô poëte ! je vais, dans ton âme blessée,

Remuer jusqu'au fond ta profonde pensée.

 

Tu ne l'avais pas vue encor, ce fut un soir,

A l'heure où dans le ciel les astres se font voir,

AOL t'empêchait de voir la fraîche belle,

sur ton écran hideux qui rayonnait moins qu'elle.

Ses cheveux pétillaient de mille diamants.

Un orchestre tremblait à tous ses mouvements

Tandis qu'elle enivrait la foule haletante,

Blanche avec des yeux noirs, jeune, grande, éclatante.

Tout en elle était feu qui brille, ardeur qui rit.

La parole parfois tombait de son esprit

Comme un épi doré du sac de la glaneuse,

Ou sortait de sa bouche en vapeur lumineuse.

Certains se récriaient, admirant tour à tour

Son front plein de pensée éclose avant l'amour,

Et son ardente épaule, et, plus ardents encore,

Comme les soupiraux d'un centre étincelant,

D'autres chanceux voyait luire son coeur brûlant.

Elle allait et passait comme un oiseau de flamme,

Mettant sans le savoir le feu dans plus d'une âme,

Et dans les yeux fixés sur tous ses pas charmants

Jetant de toutes parts des éblouissements !

 

Tu pestais contre AOL de te chasser d'elle.

Et mis a ce baril de poudre l'étincelle!

 

26 mai 1837 revu le 26-5-2002 par un Victor Vaincu

 

----- Original Message -----

From: LanneeTotor

To: l_annee_totor

Sent: 27 May 2002 00:01

Subject: [l_annee_totor] A OL., 26 mai 1837

 

Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 26 mai :

 

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

 

LES VOIX INTERIEURES

 

XII - A OL.

 

Ô poëte ! je vais, dans ton âme blessée,

Remuer jusqu'au fond ta profonde pensée.

 

Tu ne l'avais pas vue encor, ce fut un soir,

A l'heure où dans le ciel les astres se font voir,

Qu'elle apparut soudain à tes yeux, fraîche et belle,

Dans un lieu radieux qui rayonnait moins qu'elle.

Ses cheveux pétillaient de mille diamants.

Un orchestre tremblait à tous ses mouvements

Tandis qu'elle enivrait la foule haletante,

Blanche avec des yeux noirs, jeune, grande, éclatante.

Tout en elle était feu qui brille, ardeur qui rit.

La parole parfois tombait de son esprit

Comme un épi doré du sac de la glaneuse,

Ou sortait de sa bouche en vapeur lumineuse.

Chacun se récriait, admirant tour à tour

Son front plein de pensée éclose avant l'amour,

Et son ardente épaule, et, plus ardents encore,

Comme les soupiraux d'un centre étincelant,

Ses yeux où l'on voyait luire son coeur brûlant.

Elle allait et passait comme un oiseau de flamme,

Mettant sans le savoir le feu dans plus d'une âme,

Et dans les yeux fixés sur tous ses pas charmants

Jetant de toutes parts des éblouissements !

 

Toi, tu la contemplais n'osant approcher d'elle,

Car le baril de poudre a peur de l'étincelle.

 

26 mai 1837

 

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

 

Le modérateur de l_annee_totor

 

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