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16 août 2002 5 16 /08 /août /2002 09:39

 Date : Fri, 16 Aug 2002 10:39    

     De : Ze Bath Leurre 
  Objet : L'équilibriste


L'EQUILIBRISTE

Il s'avança seul sur la Piste,
Leva son bras pour saluer ;
Monsieur Loyal, pour l'annoncer,
Cria : Voici l'équilibriste !

Sur un ballon posé à terre,
Il disposa en porte-à-faux,
Une planchette et, sans un mot,
A chaque bout y mit un verre ;

Sur un second morceau de bois
Calé sur cet ensemble instable,
Il empila chaises et tables
Et un tabouret de guingois ;

Il ajouta sur l'assemblage
Un cube avec une autre planche,
Et fit, d'un puissant coup de hanches,
Le poirier sur l'échafaudage ;

Il y resta quelques secondes,
Puis il ôta tous les objets
Un par un, d'un coup de poignet,
Sous les bravos de tout le monde ;

Il inclina sa tête nue
Comme le font tous les artistes ;
En pas chassés quitta la Piste...
Et nul ne l’a jamais revu !


Ze Bath Leurre
> en équilibre !

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14 août 2002 3 14 /08 /août /2002 17:31

Les rondels de cette rubrique ont tous déjà été postés sur le CirqueZavatars.
Pour en savoir plus sur les rondels, consultez la rubrique
définitions à l'article rondel.
 

Ce soir il est déjà trop tard
c'est sûr tu ne reviendras plus
Je me sens seul triste inconnu
le silence de moi s'empare

J'entends ton rire quelque part
En moi-même qui ne ris plus
Ce soir il est déjà trop tard
C'est sûr tu ne reviendras plus

Je voudrais bâtir un rempart
Entre mon âme mise à nue
Et ceux qui ne comprennent plus
Ce que signifie ton départ

Ce soir il est déjà trop tard

 

---------------
Ze Bath Leurre - zavatarchive 4974 - 14 août 2002

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12 août 2002 1 12 /08 /août /2002 17:32

   Date : Mon, 12 Aug 2002 18:32

     De : Ze Bath Leurre
  Objet : prêt-à-rimer - BAUDELAIRE

L'original
-------------

CHANT D'AUTOMNE ( Ch. Baudelaire)

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

Il me semble, bercé par ce choc monotone
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? -- C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.


Le détournement
-------------------------

SANS SONOTONE

Je suis comme un aveugle en plein coeur des ténèbres
Qui aurait comme guide un bâton bien trop court :
Sans appareil je crois qu'une marche funèbre
Est un refrain grivois qu'on chante dans les cours.

Quand ma pile est usée je pousse une colère,
Car je hais d'être ainsi au silence forcé ;
Et je tourne et je grogne comme un ours polaire
Qu'en été l'on voudrait priver d'un bain glacé.

Parfois je le débranche ; évidemment je tombe
Sur un qui dit : " Vraiment, comme un pot il est sourd ! "
Je le lis sur sa bouche et jamais ne succombe
A la tentation de répondre : " Es-tu lourd !!! "

Ah ! sans lui que ma vie serait bien monotone ;
Je n'oserais jamais me rendre quelque part ;
Printemps, été, hiver seraient comme l'automne,
Et jamais ne saurais quand sonne le départ.


+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

Ze Bath Leurre
> hein ? quoi ? kèk'vous dites ?

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9 août 2002 5 09 /08 /août /2002 14:21

Les rondels de cette rubrique ont tous déjà été postés sur le CirqueZavatars.
Pour en savoir plus sur les rondels, consultez la rubrique
définitions à l'article rondel.
 

La mer se charge au loin d'écume
L'air salé brasse des embruns
Et dans les flots de mon chagrin
Mon coeur est plus lourd qu'une enclume

 

Ma vie aujourd'hui se résume
A cette plage au sable fin
La mer se charge au loin d'écume
L'air salé brasse des embruns

 

Mes jours lentement se consument
Aux flammes de cet amour vain
Mais je veux bien mourir demain
Si je sais qu'il sera posthume

 

La mer se charge au loin d'écume
 

---------------
Ze Bath leurre - Zavatarchive 4940 - 9 août 2002

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6 août 2002 2 06 /08 /août /2002 14:12

Les rondels de cette rubrique ont tous déjà été postés sur le CirqueZavatars.
Pour en savoir plus sur les rondels, consultez la rubrique définitions à l'article rondel.

 

Si vous la croisez dites-lui
Que mes jours sont tristes sans elle
Et que la mer pourtant si belle
Roule en mon coeur des flots d'ennui

 

Le sommeil a quitté mes nuits
Espoir et désespoir se mêlent
Si vous la croisez dites-lui
Que mes jours sont tristes sans elle

 

De mon coeur le printemps a fui
Et c'est l'automne qui m'appelle
En guettant un vol d'hirondelle
J'allume un phare dans sa nuit

 

Si vous la croisez dites lui.
 

---------------
Ze Bath Leurre - Zavatarchive 4932 - 6 août 2002

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1 août 2002 4 01 /08 /août /2002 11:19

Date : Thu, 1 Aug 2002 12:19:21 EDT      
De : Ze Bath Leurre  

Objet : Aznavour détourné

Ah ! oui, c'est qu'Aznavour, vraiment, ça vaut l'détour :

l'original
------------
LA BOHEME
(Charles Aznavour)

Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ces lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posait nue

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistrot
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver

La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un café-crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps

Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème
On était jeune, on était fou
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout


le détournement
-----------------------
LA PROTHESE
( Ch. Naz'avoue )

Quand je parl' ça s'entend
Que j'ai moins de vingt dents
Mais je m'en suis fait r'mettre
Le tartre à ces dents-là
C'est la dune du Pyla
Mais vous devez connaître...
Et si j' suis dégarni,
Limite décati,
Et que je fais gris' mine
C'est pir' quand je suis nu
Mais grâce à la méd'cine
J' peux sortir dans la rue

La prothèse, la prothèse
Je vois pas c' qu'on peut fair' de mieux
La prothèse, la prothèse
Y' m' reste plus qu'à m' refair' les yeux

Quand j' vais chez mon voisin
ç'ui qu'est un peu zinzin
Qui dort dans sa baignoire
Chez lui y a mêm' pas d' pieu
Vraiment c'est pas sérieux
J'ai du mal à le voir
Si j'avais des carreaux
Ce s'rait plus rigolo
ça m'oterait un voile
Et p'têt que sa bergère
Je la verrais à poil
En y voyant plus clair

La prothèse, la prothèse
C'est grâce à ell' que je revis
La prothèse, la prothèse
Et aux docteurs je dis merci

Les boulons, les rivets
Pour moi n'ont plus d' secret
Ni tout ce qui s'enclenche
Quand j' demande au méd'cin
Du silicone aux seins
Du titane à la hanche,
C'est pas pour fair' l' malin
C'est que j'en ai besoin
Avec tous mes problèmes
Et là, c' que j'ai envie
C'est qu'une femme m'aime
Simplement comm' je suis

La prothèse, la prothèse
C'est sûr pour mes quatre-vingts ans
La prothèse, la prothèse
J' vais m' faire installer des implants

Maint'nant à mes vieux jours
Je découvre l'amour
Avec une jeunesse
Et c'est chez mon chiru-
-rgien que l'on s'est connus
Ell' se r'faisait les fesses
Et relooker les pieds
Et ôter du bustier
Quelques poils qui subsistent
Ah ! je l'aime si fort
Pourvu qu' ma pil' résiste
Quelques années encore

La prothèse, la prothèse
Je n'ose plus bouger du tout
La prothèse, la prothèse
J'ai trop peur de perdre un écrou !


Ze Bath Leurre
> en chantant !

 

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

cliquez ici pour un autre détournement d'Aznavour : sur l'air de "Mourir d'aimer", découvrez "Nourrir Mémé"

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21 juillet 2002 7 21 /07 /juillet /2002 06:47

   Date : Sun, 21 Jul 2002 07:47       

     De : Maria
  Objet : Re: Uisge Beatha


j ai pas tout compris  mais pas grave...manque de sommeil.
Le groupe poesiesuniverselle a pour sujet cette semaine "Sainte" etc était Sainte Patrick qui a introduit ce "l'eau de vie" en Irlande.

M.
<....and me, I introduced the ice cube....>


---
Dans CirqueZavatars, Ze Bath Leurre a écrit
> maria a écrit :
> > Un remède assurément miraculeux et indispensable !
>
> oui ! et j'en ai toujours un tube sur moi ! Et je vois bien que celles qui n'ont pas de tube, veulent se jeter sur moi pour le presser et se servir  larga manu du "remède miraculeux" ! Y en a même une qui a cherché à me l'arracher, la tigresse ! Mais ce qui m'étonne le plus, c'est que certains, qui possède pourtant leur  propre tube, convoite, sans vergogne, le mien !
>
> Ze Bath Leurre
> > "étonnant, non ?"

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21 juillet 2002 7 21 /07 /juillet /2002 06:15

   Date : Sun, 21 Jul 2002 07:15

     De : Maria
  Objet : Uisge Beatha


De quoi alors parle Raphael Holinshed (1577) ici ?

"Pris modérément,
il ralentit l'âge,
il chasse la toux,
il éclaircit l'esprit,
il soigne l'hydropisie,
il guérit la strangulation,
il dissout la pierre et repousse la gravelle,
il chasse la mélancolie,
il protège et préserve la tête de tourner,
les yeux d'être éblouis,
la langue de zézayer,
la bouche de gargouiller,
les dents de claquer,
la gorge de racler,
la trachée de se durcir,
l'estomac de se contracter,
le coeur de gonfler,
le ventre de se crisper,
les intestins de gronder,
les mains de trembler,
les tendons de se raccourcir,
les veines de se rétrécir,
les os de se déformer,
la moelle de se liquéfier,
et c'est en vérité une liqueur souveraine
si elle est prise systématiquement."

Un remède assurément miraculeux et indispensable !

Maria (a Sunday "Walker")
<<Gun cuireadh do chupa thairis le slàinte agus sonas.>>

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21 juillet 2002 7 21 /07 /juillet /2002 02:35

   Date : Sun, 21 Jul 2002 03:35   

     De : Ze Bath Leurre  
  Objet : Re: Uisge Beatha


Maria a écrit :
> Un remède assurément miraculeux et indispensable !


oui ! et j'en ai toujours un tube sur moi ! Et je vois bien que celles qui n'ont pas de tube, veulent se jeter sur moi pour le presser et se servir larga manu du "remède miraculeux" ! Y en a même une qui a cherché à me l'arracher, la tigresse ! Mais ce qui m'étonne le plus, c'est que certains, qui possèdent pourtant leur propre tube, convoite, sans vergogne, le mien !

Ze Bath Leurre
> "étonnant, non ?"

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21 juillet 2002 7 21 /07 /juillet /2002 02:25

   Date : Sun, 21 Jul 2002 03:25  

     De : Ze Bath Leurre
  Objet : Le secret de Polichinelle... en rondel !


L'été, à la mer, je fais des rond dans l'eau... cet été à la Tranche, je fais des rondels...

LE SECRET DE POLICHINELLE

Polichinelle a un secret
Qu'il garde bien jalousement.
ça personne ne le savait
- Il ne l'a dit qu'à ses parents -.

Et c'est tout bas que sa maman,
Le lendemain, le répétait,
Polichinelle a un secret
Qu'il garde bien jalousement.

Chacun, tout en restant muet,
N'avait qu'un seul empressement :
Mettre son voisin au courant
De ce qu'alors nul n'ignorait,

Polichinelle a un secret.

Ze Bath Leurre
> je l'ai mis dans mon tiroir !

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