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25 novembre 2005 5 25 /11 /novembre /2005 01:11

ça squatte aussi chez les coccinelles !

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25 novembre 2005 5 25 /11 /novembre /2005 00:44

     Il y a quelques jours, je buvais l'apéro avec mon vieil ami Ze Bath Leurre, quand il s'est écrié en levant son verre :

     Tiens, je sais pas pourquoi, mais ça me rappelle cette réflexion de Mona (*), qui comme chacun sait, a inspiré Léonardo -- pas le bellâtre du Titanic, ni la Tortue Ninja -- mais celui qui devint scie, en emmerdant les autres (**) !
     Mona, comme chacun sait moins, était pas mal portée sur la bibine, et de plus, en femme volage qu'elle était, y en avait plus d'un qui lui tournaient autour ( les p'tits saligots !) et croyez-moi, ça défilait dans sa loge... surtout des peintres d'ailleurs !
     Bref, un soir qu'elle tapait le carton avec Léo, contre deux autres peintres de ses amis -- Mimi et Titi pour ne pas les nommer -- elle aurait découvert les manigances de ses adversaires, qui ne reculaient devant aucun stratagème pour tricher.
     C'était une partie de crapette -- qui pue, qui pête -- ou de manille coinchée ( ça les historiens ne sont pas tous d'accord sur ce point )... en tout cas c'était un de ces jeux de cartes où si on communique ( ta mère !) avec son partenaire on est déclaré tricheur et les autres font "hou les cornes !" pendant plusieurs minutes après !
     Et là, pourtant, le Titi et le Mimi qui faisaient donc équipe, avaient mis au point un code : quand Titi levait son verre ( un p'tit chianti que la Mona avait sorti de derrière les fagots ), pour picoler un chti coup, ça indiquait à l'autre qu'il était dans la merde niveau atout, et qu'il fallait rapidos passer la main !
Mona, qu'en pouvait plus d'avoir été capot dans les 3 manches précédentes, au moment où Titi chopa son verre se serait écrié
: " le Titien boit, et le Caravage passe ! "

( Ze Bath Leurre - 18.12.2002 - Zavatarchive 6526 )

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

(*) Mona Lisa, la Joconde... évidemment
(**) Léonard de Vinci

Samuel Vanderlioz
(qui hurle avec le Louvre)

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19 novembre 2005 6 19 /11 /novembre /2005 18:04

H comme Héron

 

 
 

 

Le héron est un animal dont la duplicité et la sournoiserie ont été relayées par Monsieur de la Fontaine, qui, à cette occasion, s’est une nouvelle fois rendu coupable de complaisance sous couvert de poésie. Qu’on en juge :

 

 
 

 

Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
Le Héron au long bec emmanché d'un long cou.

 

 
 

 

À l’époque où le trio infernal Carême/Desnos/Prévert ne sévissait pas trop dans les écoles, les enfants de Cm1 apprenaient cette récitation, innocemment, sans se douter de sa réelle signification. Car enfin, la métaphore du long cou est une chose, mais le fait d’en être emmanché en est une autre ! Cette fable est plus que salace puisque son héros est à la fois zoophile et homosexuel, ce qui tend à prouver qu’un héros héron héroïque ça n’existe pas, ça n’existe pas. Pareillement, l’hérésie du hérisson hérissé harassé est risible, mais il s’agit d’une autre histoire et j’arrête là car on va m’accuser de puiser mon inspiration dans la rubrique « poésie » d’un quelconque journal scolaire.

 

 
 

 

Malgré une certaine ressemblance, il ne faut pas confondre le héron et la cigogne. Fort heureusement, car compte tenu de sa vie de débauché évoquée précédemment, on pourrait craindre le pire pour les bébés qu’il apporterait lors des naissances, faisant déborder à nouveau la coupe de l’ignominie.  Et puis, confier le transport d’enfants à un animal quand il héron, c’est prendre des risques inutiles.

 

 
 

 

Malgré tous ces défauts, le héron est communément considéré comme un animal paisible, empreint de sagesse, tant son comportement est rassurant, voire reposant. Encore un bel exemple de logique battue en brèche ! Un autre exemple de raisonnement erroné : le lieu de fabrication des chaussures de tennis Nike. Initialement, ces chaussures étaient fabriquées au Vietnam. Vu le nombre de vols perpétrés par les ouvriers eux-mêmes, la direction décida de faire fabriquer toutes les chaussures gauches au Vietnam et les chaussures droites en Thaillande. Que croyez-vous qu’il advint ? Les vols persistèrent… et pour cause : il y a eu tant d’amputations à cause des mines antipersonnelles pendant la guerre du Vietnam…

 

 

 

Comme quoi, la vengeance, c’est le pied !

 

 

 

Michel Tournon

 

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12 novembre 2005 6 12 /11 /novembre /2005 00:00
G comme Grenouille
 
Curieux animal s’il en est, du moins lorsque l’on observe la place qu’elle occupe chez l’homme : d’une part on la dissèque dans les labos, on la consomme dans les restaurants, d’autre part, il suffit de la bécoter pour faire apparaître Le Prince charmant. Pourquoi, dans ce prince, est-ce une grenouille qui sommeille, alors que chez moi, c’est un cochon ? Qui a décidé de l’attribution des lits dans ce foutu dortoir ? Cet arbitraire est révoltant, d’autant que ledit cochon qui sommeille ronfle fréquemment et m’empêche de dormir.
 
C’est bien connu, la grenouille coasse, le corbeau croasse et le serbo croate. Le cas du corbeau freux est particulièrement intéressant car il alimente la sagesse populaire, notamment dans les campagnes où on l’utilise dans les engrais, d’où le vieil adage : «  Il n’y a pas de fumier sans freux ». Mais ne nous laissons pas distraire par le freux, qui est parfois sale et méchant et revenons à notre batracien.
 
Bien qu’elle porte un nom féminin, la grenouille peut être un mâle. Bien sûr, vu de loin, pas de différence notable. Pourtant, si son livret de famille indique : « Madame Grenouille née Nuphar », on a affaire à une femelle. Quelle belle manière de battre en brèche l’éternelle fourberie féminine ! Attention : les « née Vropathe » sont aussi des femelles, plus chafouines que les autres…
 
La grenouille se reproduit en pondant des œufs qui deviennent têtards. Et même les prématurés arrivent têtards, parfois dans la soirée. Cette anomalie biologique fait bien rire les chercheurs. Ces rires sont d’une cruauté sans nom, lorsque l’on connaît l’extrême fragilité de ces petites bêtes, qui, sous l’effet du moindre choc, risquent de devenir têtards plégiques. Et non seulement les fauteuils de paralytique ne sont pas adaptés au milieu aqueux, mais qui va payer la rééducation ? Sans parler de la tête de la princesse, après le bisou, voyant son prince charmant apparaître dans une chaise à roulettes ! Au mieux, si elle est bigleuse, elle peut confondre avec un skate board, mais il m’étonnerait fort que la méprise résiste à l’usure du temps.
Ce monde est décidément bien cruel.
 
Michel Tournon
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5 novembre 2005 6 05 /11 /novembre /2005 00:00
F comme Fourmi
 
« Peindre ou faire l’amour ? » interroge une récente affiche de cinéma. Je répondrai sans ambages, mais avec une once de vergogne, que cela dépend de la taille du pinceau ! Tout point de vue est donc relatif et la fourmi n’est pas si petite que ça, comme elle-même le fait remarquer, affirmant que le ciron est plus petit qu’elle, dans une fable de La Fontaine dont j’ai oublié le titre. En gros, c’est Dieu qui convoque toutes les bêtes de Sa création en proposant Son SAV, si tant est que ce soit nécessaire. Chose étonnante : elles sont toutes satisfaites et refusent la chirurgie esthétique ; que de sagesse chez nos amis du règne animal.
 
La fourmi est un insecte, contrairement à l’araignée ou au scorpion. Cela dit, un bon coup de Baygon Jaune sur toutes ces bestioles et elles font moins les fières : la mort unit dans son linceul les êtres qu’elle rappelle à elle, sans obéir à une quelconque classification entomologique. Alors, vous qui êtes laids, pauvres, goitreux… réjouissez-vous : vous ressemblerez tôt ou tard à Brad Pitt ou à Angelina Jolie. D’ailleurs, point n’est besoin d’attendre, comme le raconte la blague des jeunes filles qui, dans les années cinquante, voulaient toutes ressembler à Brigitte Bardot. Finalement, en 2005, vu leur tronche et celle de B.B., elles lui ressemblent toutes ! Comme quoi, la patience est toujours récompensée. Cette histoire me fait hurler de rire, alors que Brigitte la hait.
 
Les fourmis son très prolifiques, ce qui constitue un grand mystère pour les scientifiques. Et pourtant, la raison en est simple et tient à nouveau à une coquille, certainement due à l’ouvrier typographe presbyte évoqué dans une précédente chronique. En fait, la fourmi ne sécrète pas de l’acide formique mais de l’acide fornique ! On voit par là comme une misérable permutation de lettres peut fausser des résultats scientifiques. Le langage écrit a donc ses limites, puisque les fourmis illettrées ne commettent jamais ce type d’erreur, preuve que les problèmes de communication sont parfois dus à la communication elle-même.
 
Michel Tournon
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31 octobre 2005 1 31 /10 /octobre /2005 12:42
De : Ze Bath Leurre
Date : Lundi 31, Octobre 2005  12:42
Objet : béabasque... tentative abécédaire...


+.+.+.+.+.+.+.+

Cher's Zav's,
me voici revenu de Tunisie... et je retrouve donc mon bon vieux pseudo !! on
s'attache, finalement !!
Dans l'avion hier, entre collation et dégourdissage de gambettes, je me suis
laissé aller vite fait à quelques béabasques, en revisitant à peu près
l'alphabet...

Béabasques

B-

Sur la plage de Djerba
quelques filles enrobées
ont délaissé leurs habits.
Et l’on croirait voir du Bo-
tero… non j’n’ai pas trop bu

.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

C-

Elle m’a dit, comme ça
« Il faut crever l’abcès ! »
’ai répondu ceci,
buvant un curaçao :
« Tu n’vas pas être déçue ! »

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

D-

Moi, les fraises Tagada,
je les mange deux par deux,
le matin et le midi,
le soir avant le dodo…
C’est pour ça que j’suis dodu !

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

F/PH-

« Allo ! c’est toi Josépha ?
J’t’invite à prendre un café…
if you prefer, a coffee !
Quoi ? comment ? c’est Josepho ?
Oh pardon ! je suis confus ! »

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

G-

Pépé, d’puis qu’il est gaga,
Dans la semoule il pagaie !
Il joue avec un buggy
Qu’il a construit en Lego
En poussant des « vroum » aigus !

+.+.+.+.+.+.+.+.+.

J-

Ça fait vingt ans déjà
qu’il maîtrise le sujet…
vingt ans dans la PJ…
Même la bande à Jojo,
elle a plongé au jus !

+.+.+.+.+.+.+.+.+

K-

Il est né à Osaka ;
on l’a nourri au saké.
Et quand il a vu le ki-
mono de la bell’ Yoko,
il pondit un haïku !

+.+.+.+.+.+.+.+..

L-

Au zoo le koala
se laisse un peu aller :
il boude l’eucaly-
ptus qu’on lui donne, et l’eau,
il n’en boit mêm’ plus !

+.+.+.+.+.+.+.+.

M-

En quittant l’oklahoma,
un après-midi de mai,
il avait dit à Emmy :
« je t’aime… n’oublie pas ces mots ! »
Sa mort à Bagdad émut !

+.+.+.+.+.+.+.+.

N-

Bon, ok : « mens sana…
( aussi bien l’ nouveau-né
que l’vieux à l’agonie !)
… in corpore sano »
( habillé comme nu !)

+.+.+.+.+.+.+.+.

P-

Elle est bien sympa
cette petite pépée :
cheveux en épi
sous son grand chapeau…
et son air repus !

+.+.+.+.+.+.+.+.

QU-

En la voyant il craqua.
Elle entra dans un troquet.
La suivant, il la vit qui
sifflait une Veuve Cliquot.
Puis ell’ disparut ! … presqu’eue !

+.+.+.+.+.+.+.+.+

R-

Il avait charmé les rats
avec sa flûte… sol, ré…
Au lieu d’le payer on rit !
Il charma les gosses… Accros,
ils se noyèrent dans un ru !

+.+.+.+.+.+.+.+.+.

S-

Fallait faire fissa ;
on était stressés…
Puis on s’est assis
dans un char d’assaut.
On nous tirait d’ssus !

+.+.+.+.+.+.+.+.+.

T-

J’irai plus chez tata
( comme Perret l’a chanté ).
C’te vieille décatie
est bouffée aux totos.
Chez ell’ tout est foutu !

+.+.+.+.+.+.+.+.+.

V-

« Salut ! comment ça va ?
- Je dois t’faire un aveu,
j’en ai marr’ de la vie,
car plus rien ell’ ne vaut !
- Mais t’as encor’ rien vu ! »

+.+.+.+.+.+.+.+.

W-

J’ fais mes achats en Kawa-
saki. J’mets mon k-way,
Et j’achète des kiwis
avec quelques packs de Kwo…
( j’suis cwéole !) au coin d’ma wue !

+.+.+.+.+.+.+.+.

... voilà, c'est fini... enfin, pour ceux qui sont parvenus jusqu'ici !

Ze Bath Leurre
> badaboum !
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28 octobre 2005 5 28 /10 /octobre /2005 23:00
E comme éléphant
 
Plutôt comme éléphante, femelle lubrique connue pour sa libido débordante, usant et abusant de son appendice nasal pour titiller les mâles de son entourage. Seule la ligature de leur trompe  permet de les calmer. À l’instar du chameau et de la girafe, l’éléphant marche l’amble, c’est-à-dire qu’il se meut en déplaçant les deux pattes d’un même côté, puis les deux pattes de l’autre côté. Le cas des animaux ayant trois côtés étant actuellement mal connu, nous n’aborderons pas ce sujet.
 
Il peut paraître étonnant de constater que les animaux qui vont l’amble habitent essentiellement les pays chauds. Pourtant, puisqu’ils vont l’amble solaire, la logique est respectée. Il faut cependant se méfier de la logique dont une des Lois de Murphy affirme qu’elle le plus sûr moyen d’arriver avec assurance à un résultat faux. C’est comme les généralités : elles sont toutes fausses, y compris celle-ci. Ces remarques rendent douloureux le chemin qui mène à la vérité, mais tenons bon, la délivrance viendra lorsque l’aube de la félicité blanchira la ligne d’horizon.
 
Autre particularité de cet animal : il est le seul à posséder quatre genoux, ce qui nécessite fatalement deux chaises lorsqu’il désire s’asseoir. Il n’a donc pas besoin de chemise, mais comme il faut deux paires de pantalons (à pattes d’eph’), l’économie ainsi réalisée reste insignifiante en regard  du Dow Jones.
 
La légende raconte que, sentant sa fin venir, l’éléphant se dirige solitaire vers un endroit secret où reposent ses ancêtres, afin de rendre l’âme à celui qui la lui avait prêtée. Quelles peuvent être les dernières pensées de ce sympathique animal qui attend stoïque l’heure de sa mort ? S’ennuie-t-il ? Dort-il ? Jacquanque-t-il ? Largaque-t-il ?
Que de questions pour l’instant sans réponse.
 
Michel Tournon
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27 octobre 2005 4 27 /10 /octobre /2005 16:35

Date: jeudi 27 octobre 2005 17:35
De: Ze Bath Leurre
Objet: plajuguaison

-
Mon inspiration frôlant le zéro absolu,
je vous en livre tout de même le fruit :

Je buvette
Tu transat
Elle crème solaire
Nous ballons
Vous pâtés
Ils parasol


Ze Bath Leurre
> navrant !

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21 octobre 2005 5 21 /10 /octobre /2005 23:00
D comme Dauphin
 
Cet animal détient certainement un record : celui d’être la bestiole la plus représentée, notamment en matière de bibelots, cadres photo, décorations diverses… Il suffit de parcourir les brocantes pour s’en rendre compte. Sans compter les billards électriques (flipper le dauphin). Tels certains pianos, le dauphin vit dans un milieu aqueux, mais ce n’est pas le plus intéressant.
En fait, ce mammifère n’a rien de remarquable si ce n’est son homophonie avec « dos fin » qui me fait penser aux raisonnements et autres démarches fondés sur la ressemblance et à la pensée analogique. Nos ancêtres attribuaient des vertus curatives aux plantes de cette manière (théorie des signatures), par exemple en se fondant sur la similitude de forme entre un fruit et un organe afin d’utiliser le fruit pour soigner l’organe malade. Bizarrement, malgré la forme de son fruit et le nom de son fruit, le chêne n’entre pas dans cette pharmacopée un peu particulière.
 
D’ailleurs, ces théories se fondant sur la similitude des formes, des noms, etc., ont leurs limites : si vous êtes sur Overblog, la pendule qui figure en haut et à gauche de la page-écran que vous êtes en train de lire est de type ANALogique, et pourtant, bien que ronde, elle n’a pas de rapport avec un quelconque orifice animal. On cite également l’histoire de ce médecin adepte de la similitude des mots qui administra une forte dose d’atropine à une jeune fille venant de subir une horrible tournante ; erreur fatale !
 
Le scepticisme devrait donc être la règle. Cependant, par définition, il est contradictoire d’affirmer que l’on est sûr d’être sceptique. La vie est vraiment compliquée lorsque l’on commence à réfléchir et c’est pour cette raison que j’ai toujours pensé que se sont les débiles mentaux qui seront un jour les maîtres du monde. Cette prise du pouvoir a déjà commencé, vous l’aurez remarquée comme moi…
 
À la belle saison, le dauphin entre dans la dauphine pour la féconder, tour de force à peine croyable lorsque l’on connaît l’exiguïté de ce véhicule. La petite famille ainsi constituée se promène au gré des flots bleus et se laisse volontiers capturer pour distraire la bande de crétins d’Aqualand qui applaudit lorsqu’ils sautent au travers des cerceaux. Le dauphin est donc un animal charitable méritant notre respect.
 
Michel Tournon
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14 octobre 2005 5 14 /10 /octobre /2005 23:00
C comme chien
 
On ne choisit pas sa famille, dit la chanson. Le hasard a donc bien fait les choses pour le chien qui appartient à la famille des canidés, alors que ce pauvre chevreuil appartient à la famille des ongulés. Comme tous deux se déplacent parfois en bande, vous conviendrez qu’il est plus agréable d’appartenir à une bande de canidés qu’à une bande d’ongulés. Et pourtant, le nom de ces deux animaux commence par la même lettre ce qui prouve qu’on peut être différent et appartenir quelque part à la même communauté. Dans ces conditions, le Crétin et le Connard devraient cesser de se foutre sur la gueule, vue leur parenté commune. On sait qu’il n’en est rien. Cette constatation est désespérante.
Restons dans le registre des lettres. Le mot « chien » a plusieurs anagrammes dont les sens sont étroitement liés, puisque le chien dort dans une « niche » et qu’en « Chine » on mange du chien. Ces corrélations sont tout bonnement hallucinantes, quoique peu divulguées. Seuls les travaux inachevés de Lacan auraient pu mettre à jour ce terrible secret et c’est parce qu’il touchait au but qu’il fut assassiné le 11 septembre 1981, quoi qu’en pensent ses biographes. D’ailleurs lorsque ses détracteurs le nommaient « Lacan, coyote ! » ils ne savaient pas que le coyote appartient aussi à la famille des canidés (saugrenus), pas seulement en Franche-Comté. On voit que ce dossier tabou est loin d’être refermé et que lorsque la chape de plomb qui le recouvre aura fondu, la Vérité jaillira au firmament des consciences inassouvies.
Mais terminons cette chronique par une note plus légère. Sans que nous nous en rendions compte, le chien occupe une place prépondérante dans le cinéma, pas uniquement chez les Baskerville. Ce n’est pas par hasard que Brad Pitt bulle à force de cabotiner et que Roger Hanin a interprété, à plusieurs reprises, un de nos rois de France : qu’y a-t-il de plus royal qu’Hanin ?
 
Michel Tournon
 
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