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30 mars 2006 4 30 /03 /mars /2006 07:18

Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 30 mars (sans mention de l'année) :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES CHÂTIMENTS

LIVRE PREMIER - LA SOCIETE EST SAUVEE

- I -


France ! à l'heure où tu te prosternes,
Le pied d'un tyran sur ton front,
La voix sortira des cavernes ;
Les enchaînés tressailleront.

Le banni, debout sur la grève,
Contemplant l'étoile et le flot,
Comme ceux qu'on entend en rêve,
Parlera dans l'ombre tout haut ;

Et ses paroles qui menacent,
Ses paroles dont l'éclair luit,
Seront comme des mains qui passent
Tenant des glaives dans la nuit.

Elles feront frémir les marbres
Et les monts que brunit le soir,
Et les chevelures des arbres
Frissonneront sous le ciel noir ;

Elles seront l'airain qui sonne,
Le cri qui chasse les corbeaux,
Le souffle inconnu dont frissonne
Le brin d'herbe sur les tombeaux ;

Elles crieront : Honte aux infâmes,
Aux oppresseurs, aux meurtriers !
Elles appelleront les âmes
Comme on appelle des guerriers !

Sur les races qui se transforment,
Sombre orage, elles planeront ;
Et si ceux qui vivent s'endorment,
Ceux qui sont morts s'éveilleront.


Victor Hugo - 30 mars. Jersey

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30 mars 2006 4 30 /03 /mars /2006 07:16

A la Saint Amédée,
moi j'ai tes pions.

 

-.-.-

pour découvrir un autre dicton :

- par date : cliquer ici

- par nom : cliquer là

-.-.-

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29 mars 2006 3 29 /03 /mars /2006 22:52

Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 29 mars :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

TOUTE LA LYRE

LES SEPT CORDES - IV

- XXVIII -


La nature, éternelle mère,
Vous versa ses chastes faveurs,
Vieil Hésiode, vieil Homère,
Ô poëtes, géants rêveurs !

Chantres des socs et des épées,
A travers les temps, noir brouillard,
Vous montrez dans vos épopées
L'homme enfant à l'homme vieillard.

On voit en vous, comme une aurore,
Briller ce beau passé doré
Que la Grèce contemple encore
Avec un sourire effaré.

Comme l'ourse et les dioscures
Percent les branchages touffus,
On voit dans vos lueurs obscures
Remuer un monde confus.

On voit, moins divins que vous-mêmes,
Resplendir, calmes et tonnants,
Dans la nuit de vos vieux poëmes
Les olympiens rayonnants !

Votre cime touche les nues :
Dans votre ombre où luit l'orient
Les héros, les déesses nues
Vont et viennent en souriant.

Les dieux, qui pour nous sont des marbres,
Vivent dans vos livres jumeaux.
Comme des oiseaux dans les arbres,
Ils volent dans vos grands rameaux !


Victor Hugo - 29 mars 1847

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29 mars 2006 3 29 /03 /mars /2006 22:20

A la Sainte Gwladys,
quand sonne le glas,
on en retrouve dix !

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 18:11

N'ayant pas trouvé de poème de Victor Hugo écrit un 28 mars, je vous propose
celui-ci écrit en mars 1870 (sans précision du jour) :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

LES ANNEES FUNESTES

LX - A ***


Ou vous êtes naïf ou vous êtes subtil.
Une réforme ! où donc ? Un progrès ! quel est-il ?
Vous dites qu'un grand pas est fait. Quel pas ? Je cherche.
A Mandrin pataugeant Jocrisse tend la perche.
Le coup d'état devient ondoyant et divers.
Nous en vîmes l'endroit, nous en voyons l'envers.
Je ris sans admirer. Quel spectacle ! Sodome
Brusquement transformée en Paraclet ; Prudhomme
Trouvant trop rouge encor le bonnet de coton
D'Arlequin qui jadis se grimait en Caton ;
Tom Pouce dans un coin qui se croit cent coudées ;
La trahison criant : Messieurs, j'ai des idées !
L'ogre au bon peuple enfant disant : Baisez papa !
Tous les sous-entendus d'un faux mea culpa ;
L'empire devenu, sorte d'oison sans ailes,
Presque un pensionnat de jeunes demoiselles ;
Tibère concourant pour le prix Monthyon ;
Goton rose devant la moindre question ;
Rouher baissant les yeux, Maupas mettant un voile ;
Et toujours l'araignée au centre de sa toile !
Toujours le piège ! Une ombre où grondent les fléaux !
Aujourd'hui le néant et demain le chaos !
Un nain creusant un gouffre !
...............................Ô Dieu Partout visible,
Sauve-moi du petit, fût-ce dans le terrible !
Jette-moi, Dieu puissant, chez quelque nation
Entrant, superbe et sombre, en révolution,
Ou sur quelque océan que la tempête éclaire !
Que j'entende, épelant ce que dit ta colère
Dans un langage obscur, mystérieux et beau,
Ou la foudre parler, ou tonner Mirabeau !


Victor Hugo - Mars 1870

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 01:46

A la Saint Gontran,
frappe sur le gong en entrant.

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 23:43

Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 27 mars :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES RAYONS ET LES OMBRES

- XV -


Mères, l'enfant qui joue à votre seuil joyeux,
Plus frêle que les fleurs, plus serein que les cieux,
Vous conseille l'amour, la pudeur, la sagesse.
L'enfant, c'est un feu pur dont la chaleur caresse,
C'est de la gaîté sainte et du bonheur sacré,
C'est le nom paternel dans un rayon doré,
Et vous n'avez besoin que de cette humble flamme
Pour voir distinctement dans l'ombre de votre âme.
Mères, l'enfant qu'on pleure et qui s'en est allé,
Si vous levez vos fronts vers le ciel constellé,
Verse à votre douleur une lumière auguste ;
Car l'innocent éclaire aussi bien que le juste !
Il montre , clarté douce, à vos yeux abattus,
Derrière notre orgueil, derrière nos vertus,
Derrière la nuit noire où l'âme en deuil s'exile,
Derrière nos malheurs, Dieu profond et tranquille,
Que l'enfant vive ou dorme, il rayonne toujours !
Sur cette terre où rien ne va loin sans secours,
Où nos jours incertains sur tant d'abîmes pendent,
Comme un guide au milieu des brumes que répandent
Nos vices ténébreux et nos doutes moqueurs,
Vivant, l'enfant fait voir le devoir à vos coeurs ;
Mort, c'est la vérité qu'à votre âme il dévoile.
Ici, c'est un flambeau ; là-haut, c'est une étoile.


Victor Hugo - 27 mars 1840

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 23:00

A la Saint Habib,
si t'es malade, vois le toubib !

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 09:26

Ô toi, amoureux de la nature et des moeurs sauvages, tu vas pouvoir, ici, grâce aux connaissances incommensurables de Michel, en savoir plus sur nos amies les bêtes :

A comme Asticot N comme Narval
B comme Belette O comme Ours
C comme Chien P comme Pangolin
D comme Dauphin Q comme Quetzal
E comme Eléphant R comme Rat
F comme Fourmi S comme Singe
G comme Grenouille T comme Tortue
H comme Héron U comme Urubu
I comme Ibis V comme Vache
J comme Jument W comme Wapiti
K comme Kangourou X comme Xiphophore
L comme Luciole Y comme Yack
M comme Mouton Z comme Zèbre

découvrez aussi notre autre " rubrique nature "

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 00:31

Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 26 mars :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES RAYONS ET LES OMBRES

- V -


On croyait dans ces temps où le pâtre nocturne,
Loin dans l'air, au-dessus de son front taciturne,
Voyait parfois, témoin par l'ombre recouvert,
Dans un noir tourbillon de tonnerre de de pluie,
Passer rapidement la figure éblouie
D'un prophète emporté par l'esprit au désert !

On croyait dans les jours du barde et du trouvère !
Quand tout un monde armé se ruait au calvaire,
Pour délivrer la croix,
Et pour voir le lac sombre où Jésus sauva Pierre,
L'Horeb et le Cédron, et les portes de pierre
Du sépulcre des rois !

On croyait dans ce siècle où tout était prière ;
Où Louis, au moment de ravir La Vallière,
S'arrêtait éperdu devant un crucifix ;
Où l'autel rayonnait près du trône prospère ;
Où, quand le roi disait : Dieu seul est grand, mon père ?
L'évèque répondait : Dieu seul est grand, mon fils !

Les pâtres maintenant dorment dans les ravines ;
Jérusalem est turque ; et les moissons divines
N'ont plus de moissonneur ;
La royauté décline et le peuple se lève...
-- Hélas ! l'homme aujourd'hui ne croit plus, mais il rêve. --
Lequel vaut mieux, Seigneur ?


Victor Hugo - 26 mars 1839

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