Compte tenu des récents événements, j’ai ressorti ma collection de Hara-Kiri Hebdo, et celle de Charlie Hebdo qui lui a succédé. Et puis je me suis dit, in petto, en français et dans mon for intérieur : « Michel, tu as lâchement abandonné le blog Sororimmonde il y a un certain temps. Ton ami Ze Bath y écrit à nouveau. Pourquoi ne pas faire comme lui ? ».
Soit, mais pour quoi dire ? Tiens, une idée : reproduire régulièrement les couvertures de ces hebdos en les assortissant d’un bref résumé des infos contenues dans les pages intérieures, tant sous forme de dessins que de textes.
Voici donc la couverture du premier Hara-Kiri hebdo parue le lundi 3 février 1969. Ce dessin de Wolinski annonce déjà la couleur : on va se foutre de la gueule des thèmes politiques et des faits divers dont certains, de nos jours, sont tombés dans l’oubli.
À l’intérieur des 12 pages on est frappé par plusieurs différences avec le Charlie d'aujourd'hui. D’abord, on remarque la densité de l’information écrite et dessinée. Ensuite, cela fait grand plaisir de retrouver Cavanna dont l’édito destiné à présenter le journal se termine par : Si vous n’avez pas aimé, tant pis pour vous. Le papier n’est même pas bon à envelopper les harengs : il leur donne un goût de poisson. Vous avez donc tout perdu. C’est bien triste.
On retrouve aussi Reiser avec son trait incisif et Delfeil de Ton que je n’affectionnais pas particulièrement. Un oublié, JNNS, Jean Neyrien Nafoutre de Séquonlat. Et bien sûr, on retrouve Cabu dont les dessins sont assortis d’une quantité importante de texte dans « L’affaire Markovic racontée aux enfants ».
Ce qui frappe également, c’est la parenté avec son grand Frère Hara-Kiri (mensuel ?) avec ces détournements de gravures voire de photos qui occupent une page entière.
Et n’oublions pas pas Gébé et Willem…
Je vois qu’il est difficile d’évoquer un journal rempli de dessins. Pour les prochains numéros, je tâcherai de joindre quelques scans des dessins ou photos.
Michel Tournon