Voici la deuxième partie d'un poème que Victor Hugo a écrit les 9 et 10 août
1859 :
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LES CHANSONS DES RUES ET DES BOIS
LIVRE PREMIER - JEUNESSE
VI - L'ETERNEL PETIT ROMAN
IV - A DONA ROSITA ROSA
- I -
( la première partie a été publiée hier )
- II -
Prends-le donc à ton service.
C'est un pauvre rêve fou ;
Mais pauvreté n'est pas vice.
Nul coeur ne ferme au verrou ;
Ton coeur, pas plus que mon âme,
N'est clos et barricadé.
Ouvrez donc, ouvrez, madame,
A mon doux songe évadé.
Les heures pour moi sont lentes,
Car je souffre éperdument ;
Il vient sur ton front charmant
Poser ses ailes tremblantes.
T'obéir sera mon voeu ;
Il dorlotera ton âme ;
Il fera chez toi du feu,
Et, s'il le peut, de la flamme.
Il fera ce qui te plaît ;
Prompt à voir tes désirs naître ;
Belle, il sera ton valet,
Jusqu'à ce qu'il soit ton maître.
10 août 1859
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