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17 mars 2004 3 17 /03 /mars /2004 12:56

   Date : Wed, 17 Mar 2004 12:56      

     De : Ze Bath Leurre  
  Objet : Zappe, tu me manques !


Salut les Zoyeux drilles,

en règlant le projo sur le Zappe je relisais la zavatarchive 632 :

putain, Zappe, t'es où ?

Ze Bath Leurre
> allez... voilà l'archive en direct live :

De : JMF
Date :  Lundi 18, Juin 2001  19:11
Objet :  Re : prose rimée ? ou poésie prosée ?
   
--- Dans CirqueZavatars, Ze Bath Leurre a écrit
> Bon je me lance sans tarder dans le "fait divers" proso-rimé...
> Ze Bath Leurre
> > Ze pour les intimes
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Non, je ne crois pas qu'il faille changer grand-chose à la façon
d'écrire, ni aux thèmes qu'on "exploite". A mon avis, il faut écrire
actuel, 21e siècle, pas spécialement populaire, argot, ou "beur-
verlané" actuel; non, écrire des trucs tangibles, humains, quoi, pas
des machins qui font chialer les phtisiques du siècle dernier... La
poésie, c'est ce qu'on vit actuellement, pas un état d'âme
hypothétique, qu'on pourrait atteindre (avec l'Europe telle qu'elle
se profile actuellement, y a que le polyvalent qui peut l'atteindre,
cet état d'âme...), mais une espèce de façon de vivre, de détachement
vis-à-vis de la connerie ambiante (question subsidiaire: combien
d'alexandrins, à eux tous, les flics de Göteborg ont-ils commis de
leur vivant?). Pour moi, le plus grand poète français, c'est Queneau
(Courir les rues, Battre la Campagne, Fendre les flots). J'ai eu la
chance de prendre quelques cuites mémorables avec son héritier, le
belge bibliothécaire verviétois André Blavier, mais ce con (con dans
le sens affectionné du terme), il écrit qu'en prose ("Mes alexandrins
ne font jamais moins de 7.000 syllabes", dixit le louf) et, douze
trappistes plus loin, il fait dur (comme on dit roci) de le suivre.
Je crois que dans Zavatars, on sort de temps en temps des machins
costauds, mais sans s'en rendre compte. J'ai trouvé qu'à certains
moments, ça faisait un peu "square" ou "sword dance", mais à cinq,
même six, en incluant Maria, mais qui a de plus en plus de mal à
suivre notre cirque, because "I speak Französich, mais nén d'trop". Y
a une chose qu'est bien, aussi, c'est qu'on ne se prend pas trop au
sérieux, chacun séparément. Ca me fait penser aux Frères Jacques, ou
à Raymond Devos, ou à Toon Hermans, un Hollandais à l'humour atroce,
mon p'tit pythonisseque vingt ans avant les vrais (tout l'humour
hollandais étant en lui, il est impossible de voir encore une once
d'humour chez ses survivants -il est mort l'an dernier). Bon, je vous
laisse passque je ramasse "présentement" - dixit Mobouftou - i-une
prose à translater pour la gazette de mardi...

Aux filles des Reuzennes.

Le Jaromir Mal Foutu.

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