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De : Ze Bath Leurre
Date : Dimanche 23, Septembre 2001 0:42
Objet : Au matin
Au matin, quand je quitte en bâillant mon réduit
Solitaire où je veille,
Parmi mes chers poètes, mes amis, mes frères,
Qui m'offrent chaque nuit mes plus belles chimères,
Je regarde étonné la ville qui s'éveille.
Un soleil pâle et froid dans un ciel triste luit
Au-dessus du troupeau sans âme qui s'agite
Des hommes au labeur.
Et puis au long du jour mon esprit figé sombre.
Je doute que n'existe autre chose que l'ombre
De ma caverne enfouie. Et la rue me fait peur.
Alors quand vient le soir, tremblant je rejoins vite
Mon antre plus douillet que le lit d'une femme.
Je trouve mes repères.
Et, tel un papillon dans sa métamorphose,
Mon coeur larvé renaît et libre enfin se pose
Dans le jardin des Dieux que tutoyait mon père ;
Et les nectars divins galvanisent mon âme.
(avril 1999)
Ze Bath Leurre
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