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De : JMF

Date :  Lundi 15, Octobre 2001  8:08

Objet :  Perdre haleine

Jeanne-Mi a écrit :

> > Bonsoir

> > 

> > Merci pour vos lim! Je m'y essaie aussi! C peut-être pas si 

difficile!

> > 

> > Amitié, JM.

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Le limerick, c'est bête comme chou. Suffit de commencer par la fin et 

de remonter la filière.  Ouais, évidemment, on peut tomber en panne, 

mais c'est quand le jeu de mots est trop tiré par les cheveux ou 

qu'il défie toute logique. Mais le limerick n'a pas besoin 

nécessairement non plus d'être logique. Le plus important, c'est peut-

être sa rythmique interne, son balancement (le 3 + 2 s'y prête, 

surtout dans le désordre). J'ai connu une vieille institutrice, June 

Hopkins, qui doit sûrement être décédée maintenant, qui avait refilé 

le virus du limerick à ses élèves. Eh bien, j'ai retrouvé un nde ses 

anciens élèves, Paul Bley (rien à voir avec le jazzman) qui, à 60 

balais, est devenu une pointure en poésie et qui n'a jamais cessé de 

pondre des limericks. C'est un très bon entraînement pour l'écriture, 

comme tous les poèmes à forme fixe. Parce que, contrairement à ce 

qu'on croit, il est bien plus difficile d'écrire en vers libres QUI 

SE TIENNENT qu'en alexandrins, mais la technique de la rythmique 

classique, c'est méchamment utile si on veut être à même de s'en 

libérer. Pour en revenir au limerick, c'est l'un des piliers, en GB, 

de l'humour absurde. Dans chaque Anglais un tant soit peu "normal" 

sommeille un membre de Monty Python...

Allez, à pluche.

JMF.