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13 mars 2001 2 13 /03 /mars /2001 15:36

De :  JMF
Date :  Mardi 13, Mars 2001  15:36
Objet :  Re : vérité du leurre


Tiens, de la "poésie" sur les courses cyclistes, ça vous dit?
 Le texte suivant, écrit lors du "Paris-Nice" de l'an dernier (mais
sans rapport avec le déroulement même de la course):



LA COURSE EN HUIT ETAPES
ALGARADES ET CREVAISONS
RETARDS DUS AUX BOUCHONS

(à ........................, pour ses "libellules virevoltant dans le
grand vide magdebourgeois qui amplifiait soudainement la voûte en
ogive de son crâne")


DIMANCHE

Algarade première

à quelques secondes du départ
il sort son ustensile et sitôt d'un jet dru
dégorge tout ce qu'il a dans le ventre

puis range ses couilles d'une main
reboutonne son froc de l'autre
et invoque saint Louison

puis sa bécane fend l'espace
les autres n'y voyant que du feu
mais les supporters sont quand même
contents d'être venus


LUNDI

Secondes de bonification

a l’air en forme

dans la grisaille atroce
de la grotte on entend
les souffles hachés

hé! silence! et mouline!

d'une main de fer il tire
sur le guidon de sa bécane

"Ho! picole
pas dans le col!"


MARDI

Montagne
trois nœuds
quelques lacets

"Nos anatomies nerveuses
tant les soignent toubibs et masseurs
qu'ils malaxent même nos doigts
en nous massant les corps"

troisième à l'étape
à quand l'action?

la nuit pas question de tutu
pas de nymphes mais dodo
pour vous les nomades coureurs
aux traits émaciés


MERCREDI

Et de quatre

la dimension
du doute chez l'adversaire

à l'aise ils passent
encore quelques cols
sans crevaisons majeures

dans les gorges
qu'ils dévalent comme forcenés
on tremble

démarrage
et fin


JEUDI

Il remet ça

il porte aux lèvres son bidon
sans trop savoir
ce qu'il y a d'dans

à mi-distance

quelle décantation
dans le peloton

finit quatrième

adversaires rendent gorge


VENDREDI

Au pied du mur
il s'est jeté dans la mêlée

a pris à la gorge
ses adversaires marris
odeurs de raclée

supporters à genoux
comme récitant l'angelus
pendant que l'ange passe premier
cramponné à son guidon comme s'il
avait la mort aux trousses

il n'ignore rien des tours
que ses adversaires ont dans leur sac

il a franchi le dernier col
de la journée et les autres
ont passé à travers la fenêtre

mais
les urines
pas tout à fait blanches


SAMEDI

Les méchants l'allument
les vieux de la veille
ont les regards humides
encore

les yeux piquent
la gorge est rêche

le champion calabrais
s'ensauve il est tranquille

jusqu’à demain


HORS COURSE
IL EST RESTE
POLI MAIS TIEDI
VOIRE REFROIDI (ET UNE PRIME*)

Hors course
en travers de la gorge
l'ultime disqualification

tant de dieux déboulonnés
saqués comme des clowns

chez les coureurs
à la petite semaine
ça taloche ferme
sous l'occiput

*  *  *



était le cercle interdit
et autour du cercle
en dehors les connaisseurs
faisaient silence

tout en travaillant

coûte que goutte ou pélons(**) mes aïeux à travers le tissu portant
des signes en latin avec le forgeron (**bis) qui se mouchait tout
enfiévré regardant son enclume rouiller pendant ce temps et qu'il
s'était allongé un coup de marteau sur ses bijoux de famille et son
voisin le marchand de bonbons n'en pouvait plus tellement il rigolait

et tous
tellement gris
qu'ils en étaient noirs
et qu'ils perdaient mémoire

et l'autre
reprit son auto (une Daf)
pour l'aller dire à tous les autres

car il ne savait pas écrire

*  *  *

autour des selles des tas de faux derges des fourmis visibles aux
infrarouges étaient ultra-violées par l'enculeur-violeur de mouches
et fumeur de ces pavots que tellement stoned il confondait avec des
bleuets puis courait à poil se zoner dans sa banlieue rouge où les
compteurs geiger et les gégènes vrombissaient et pas de quelques
angstrœms je t'assure ce qui lui filait des angoisses chaque fois
qu'il grimpait à l'échelle car il habitait sur son toit et quand il
mangeait virgule sa femme devait lui monter le sel avec ses talons
aiguilles et ça frisait le carnage quand elle perdait l'équilibre  ou
la boussole ou les deux à la fois comme quand elle faisait du
commerce en afrique tenant un comptoir sur le bord du nil échangeant
contre des fers de lances et des casques à pointe (venus du burundi
de l'ouganda ou du ruanda ou encore du cameroun) les sémaphores et
les aiguillages que son concubin volait au notaire les nuits où le
ciel était plombé bien que le tabellion rugissant comme un lion eût
quand même en sa faveur rédigé son testament ce qui atteste du vide
cérébral qui l'occupait et puis enfin il s'attendait à tout puis pour
se distraire faisait quelques brasses au fond de la piscine tout en
surveillant du coin de l'œil l'alligator importé des zéveurglèdes et
qui sans se plaindre faisait double emploi avec les crocodiles ainsi
que  des  remous  dans  l'eau  bleue mais ne demandait rien hormis
quelques barbes à papa tiges de lichen et autres viandes purulentes
plongées quelques jours dans la saumure bien que le vétérinaire lui
eût recommandé chaudement de manger sans sel avant que le saurien lui
happât la paluche laissant l'animalier toubib en nage et en rage et
en proie à un vif déplaisir aveugle dérangé dément même et sourd aux
injonctions puis finalement s'en retourna en ville lançant un regard
torve en direction du zoo qu'il voua au trépas et à la douleur en se
demandant si le zoo paierait like a pint in my belly kein schnaps
aber ein bier et puis vamos a playa andiamo cint djeux qu'ça fé mau'
(***)

Notes

*  " – et ils lâchèrent Anquetil, rebutés par l'ineptie de ses
réflexions" (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, chapitre IV).
** Vannes, piques ou quolibets (wallon).
**bis Aucun rapport avec notre camarade Hephaistos.
*** Cent dieux que ça fait mal  (wallon).

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13 mars 2001 2 13 /03 /mars /2001 11:04

De : JMF
Date :  Mardi 13, Mars 2001  11:04
Objet :  Re : la provoc


--- Dans CirqueZavatars, JMF a écrit
> Question à cinq francs et à tout le monde :
>
> En ce qui concerne les poèmes livrés au site, a-t-on encore le
droit
> d'utiliser des rimes féminines et, si oui, ne risque-t-on pas de se
> faire traiter de macho ?
>
> JMF.


----

Non?
Un texte court, alors...

BEATITUDE

Au grand dam des mémés
des meufs et des mousmés
un quidam impassible mâcho-
nnait un interminable havane
indifférent aux bordées de vannes
le traitant tout de go de macho


(à suivre)

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13 mars 2001 2 13 /03 /mars /2001 10:48

De :  JMF
Date :  Mardi 13, Mars 2001  10:48
Objet :  Re : la provoc


Question à cinq francs et à tout le monde :

En ce qui concerne les poèmes livrés au site, a-t-on encore le droit d'utiliser des rimes féminines et, si oui, ne risque-t-on pas de se faire traiter de macho ?

JMF.

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13 mars 2001 2 13 /03 /mars /2001 06:03

De : Lebatailleur
Date :  Mardi 13, Mars 2001  6:03
Objet :  Re : la provoc

Gérard Clavet écrit :
Cela  a fait tout de même fuire Lucîle de mer, il me semble, bien s'île en silence depuis quelques jours.

Si tu as raison, camarade, il me faut faire amende honorable :

Chimères d'espoir

Et si ces rancunes imbéciles
Poussant à la surenchère
Se mourraient de leur propre venin ?

Et si cette timidité fragile
Exigeant un échec fier
S'envolait d'un geste de la main ?

Et si ces regards débiles
Se voulant porteurs de guerre
S'étiolaient pour mourir enfin ?

Et si ces excuses graciles
Qu'on retient d'une humeur altière
S'échappaient et suivaient leur chemin ?

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12 mars 2001 1 12 /03 /mars /2001 22:56

De :  Ariane Field
Date :  Lundi 12, Mars 2001  22:56
Objet :  après la journée de la femme... il en existe encore !


j'aime cette chanson d'Anne Sylvestre... "Une sorcière comme les autres"

voici le début...

"S'il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d'oie
Des oreillers d'autrefois
J'aimerais
Ne pas être portefeuille
S'il vous plaît faites-vous légers
Moi je ne peux plus bouger

Je vous ai portés vivants
Je vous ai portés enfants
Dieu que vous étiez lourds
Pesant votre poids d'amour
Je vous ai portés encore
Jusqu'à l'heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Vous ai morcelé mon coeur
Quand vous jouiez à la guerre
Moi je gardais la maison
J'ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Et tout le malheur dedans

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui parle ou qui se tait
Celle qui pleure ou qui est gaie
C'est Jeanne d'Arc ou bin Margot
Fille de vague ou de ruisseau
Et c'est mon coeur ou bien le leur
Et c'est la soeur ou l'inconnue
Celle qui n'est jamais venue
Celle qui est venue trop tard
Fille de rêve ou de hasard
Et c'est ma mère ou la vôtre
Une sorcière comme les autres..."

Etc

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12 mars 2001 1 12 /03 /mars /2001 22:46

De :  Lebatailleur
Date :  Mardi 13, Mars 2001  5:46
Objet :  Suite à Hephaistos


Cher Jean-Pierre ,

Point de haine dans mes propos
Sans doute auras-tu mal lu
Ce que j'ai dit au début
De cette oeuvre un peu provo.

Exercice de potache,
Écrit il y a vingt ans
Quand on se trouve marrant
De célèbrer l'amour vache.

J'ai bien une suite, mais pas le temps de l'écrire.
A suivre....

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Je continue :

Tu me sommes élégamment
De cesser mes conneries
Et il me souvient d'un temps,

Où tu écrivis alors
A quelqu'un de mes amis
Pour lui conseiller la mort.

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12 mars 2001 1 12 /03 /mars /2001 22:23

De :  JMF
Date :  Lundi 12, Mars 2001  22:23
Objet :  Re : boule de neige

--- Dans CirqueZavatars, Arnaud SOMVEILLE a écrit
>
> "A la mer, nous avons aperçu -sirènes vautrées-
> plusieurs baigneuses lascivement dépenaillées."
>
> Qui entre dans la bataille ?
>
> ----------


Salut, Arnaud, je vais essayer, mais c'est biscornu, ça fait plus d'une phrase, ça provoque des migraines et il faut méchamment se creuser pour s'imaginer que ça a du sens...

MANQUE D'EFFECTIFS

- T'as pas deux cents Francs? demanda Lothaire carrément.
- Volontiers.
Charlemagne, impénétrable, réfléchissait.
- Impérativement ?       
- Indubitablement !


C'est plus difficile que de pondre des alexandrins frelatés, cet exercice...

Sur ce, je te souhaite la bonne nuit, je vais me zoner.

JMF.

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12 mars 2001 1 12 /03 /mars /2001 22:19

De : Lebatailleur
Date :  Mardi 13, Mars 2001  5:19
Objet :  La provoc


Dans un courrier daté du 12/03/2001 20:56:01 Paris, Madrid, JMF a écrit :
<< mais avoue que le poème
 du BathLeurre n'était pas bien méchant, tout au plus
un peu rosse et
 un peu cru... D'autant qu'il annonçait la couleur.
  >>


Ami, rends à César ce qui est à César
S'il te plait n'attribue pas
A un quelconque avatar
Ce qu'il ne mérite pas.

Lebatailleur

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12 mars 2001 1 12 /03 /mars /2001 21:21

De :  Arnaud SOMVEILLE
Date :  Lundi 12, Mars 2001  21:21
Objet :  boule de neige


puisque l'hiver n'est pas encore fini, sous nos latitudes, permettez que je vous envoie la première boule de neige ... paf... sur le nez des Zavatars !

(je vous rappelle qu'une "boule de neige" est une composition respectant la progression suivante : premier mot = 1 lettre, 2ème mot = 2 lettres, 3ème mot = 3 lettres, etc, etc ; etc'est à celui qui lancera la plus grosse boule, ou la plus marrante, ou la plus ci ou ça !)

vous y êtes... hop je lance !

"A la mer, nous avons aperçu -sirènes vautrées-
plusieurs baigneuses lascivement dépenaillées."


Qui entre dans la bataille ?

APLiQuo
http://www.chez.com/apliquo

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12 mars 2001 1 12 /03 /mars /2001 19:55

De : JMF
Date :  Lundi 12, Mars 2001  19:55
Objet :  Re : la provoc


--- Dans CirqueZavatars, Gé a écrit
> Mais je comprends aussi la provoc...
>
> Gé


-----

Si je devais me foutre en rogne chaque fois que sur l'un ou l'autre site, je reçois un vanne sur le râble, ça ferait déjà une paie que j'aurais balancé ma bécane par la fenêtre et que je guetterais l'arrivée du facteur avec un marteau derrière le dos...

Personnellement, j'aime bien me faire chambre (dans certaines limites, du moins) et j'adore jouer avec les pieds de mes potes, de monter l'un ou l'autre bal ou canular, pourvu que ça ne sombre pas dans la méchanceté crade et le mauvais goût vachard. Je peux très bien comprendre que certains soient plus susceptibles que d'autres, ou qu'ils traversent une passe dans laquelle il vaut mieux s'abstenir de jouer avec leurs pieds, mais avoue que le poème du BathLeurre n'était pas bien méchant, tout au plus un peu rosse et un peu cru... D'autant qu'il annonçait la couleur.

Bon, je n'ai pas encore terminé mon boulot, le bigorneau vient de sonner deux fois, ça veut dire qu'il y a encore du pain sur la planche...

A pluche,

JMF. 

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