Date : Fri, 5 Apr 2002 15:32
De : Rolland
Objet : Villanelle: Pour autant qu'il m'en souvienne ... ca défrise.
POUR AUTANT QU'IL M'EN SOUVIENNE
Pour autant qu'il m'en souvienne
Ça se passait sous un pont :
Nous nous connaissions à peine,
Il pleuvait, c'était ma veine,
Elle s'appelait Ninon,
Pour autant qu'il m'en souvienne
Et sous ses fesses amènes
Se cachait un court jupon.
Nous nous connaissions à peine . . .
Elle invita dans sa scène
Mézigue, qui était rond
Pour autant qu'il m'en souvienne.
Quand je vis toutes ces chaînes
Je me dis : "suis-je en prison ?"
Nous nous connaissions à peine . . .
"Johnny , viens donc voir mon Fresnes
j'y ai mis un grand donjon".
Pour autant qu'il m'en souvienne
Elle enleva mes mitaines,
Mes gros sabots, mon cal'çon;
Nous nous connaissions à peine,
Elle était plutôt sans gêne
Et moi nu comme un gardon.
Pour autant qu'il m'en souvienne
Je chantais "à la bonne tienne
Etienne ou est-ce Suzon ?",
Nous nous connaissions à peine.
Elle me ferra aux chaînes,
Me chatouilla le menton,
Pour autant qu'il m'en souvienne,
Mais quand la satané reine
Me fila quelques marrons
- Nous nous connaissions à peine -
Le coup surpris ma bedaine.
J'en fis une indigestion,
Pour autant qu'il m'en souvienne,
Vomis ma sale verveine
Et mes . . . Pernods. Quel affront!
Nous nous connaissions à peine!
Elle pris mon pull de laine
Mes gros sous en riant : "John"
- Pour autant qu'il m'en souvienne -
"Ne Crois pas que je revienne
Pour mettre ton pantalon,
Nous nous connaissons à peine!"
Je ne pus que dire "Amen"
Après la bonne leçon.
Pour autant qu'il m'en souvienne :
- C'était un pont sur la Seine,
- L'eau coulait sur ses nichons,
- Nous nous connaissions à peine,
Et je revois cette reine
Qui me dît : "Cher roi des cons
Pour autant qu'il m'en souvienne
Nous nous connaissons à peine."
©Rolland Pauzin - 4-02-2002 - Villanelle
Amities,
Rolland