Date : Lundi 18. Décembre 2006  16:36

De : Jacques Theillaud

objet : RE : [CirqueZavatars] Douce Certitude

Bravo, Ze Bath ! très joli texte qui me fait

immanquablement penser à ma pôvre mère, laquelle a

quitté cette vallée de larmes en juillet 91...et

depuis, il ne se passe pas un jour ni une nuit que je

ne pense à elle, et il m'arrive même, de façon

extrèmement fugitive, d'avoir envie soit de lui

téléphoner soit de passer la voir, en général lorsque

j'arrive à l'entrée de Limoges en venant de St Junien.

Ça ne dure qu'une fraction de seconde, je réalise tout

de suite qu'elle n'est plus là, mais n'empêche que ces

flashes sont très fréquents...Et il paraît que ça nous

arrive à tous, tant il est vrai que la perte d'une

mère on s'en remet jamais complètement...

Chais pas, caisse vous en pensez ???

bizoux

Jacques

******************************************************

--- Ze Bath Leurre a écrit :

> Je revois chaque nuit

> son visage enfantin

> et chaque matin

> je me demande

> si depuis si longtemps

> il est resté le même.

> Alors je sombre dans

> une autre nuit,

> plus épaisse, plus noire.

> Et pendant que ma vue

> se trouble, je devine

> le gouffre béant

> de sa bouche déformée

> par un dernier cri.

> puis une fois les ténèbres dissipées,

> je peux me laisser aller

> à une douce certitude :

> peu importe le temps

> qui me sépare encore d'elle,

> lorsque je la rejoindrai

> dans mon ultime nuit,

> je sais que son visage d'ange

> n'aura jamais changé !

>

> Ze Bath Leurre

> > allez, une bière !

Date : Dimanche, 17 décembre 2006  21 :09

  De : Etienne Roba

Objet : Réf. : [CirqueZavatars] Vocabébélaire

Bizoux à toi Claire et à Erwan,

Erwan est donc devenu un bon petit sot ...

Attends seulement voir quand dans

kelkes ânées il passera le bac, ado !

J'en ai un d'ado à dos, de seize ans et demi ...

et quand il est né en 1990, mon ch'tit César,

je lui ai mis dédié ces kelkes pensées :

- " César rythme mes tics et chante déjà

ses haros bas ! " (1990)

- " César, mon sacré sacre (1990) "

A nous réacs. Sacré César que tu créas,

faut-il caser son sacre dans un sérac de "seize ares",

au scare sans crase, d’âcres arecs racés ?

Et kelkes ânées plus tard, quand il fit une blague à

son grand-père en lui cachant la clé de la remise

du fond du jardin :

- " Rendez à Cléopâtre, ses arts (12/10/98) "

Un jour César déroba la clé de la bergerie

mais le lendemain il rendit la clé au pâtre !

Et puis ceci que j'ai zoffert à sa maman :

- " A César qu'on jugulait conjugués ! (avril 98) "

Assoupi hier devant la soupière quand ma pote au feu,

ma pote âgée dont je suis le cas des jeunets nous faisant

doré un poulet frit et pinard, je rêvai que je bus d'écart deux

jappes au nez et aussi dans le thym ta mare.

Au diable l'avare ! Hisse et haut le drap, peau de l'an blême.

Que nous passent sur le corps deux chasses à l'homme ni présent,

ni passé, ni futur hanté rieur mais con posé. Quel con ! J'eus gai son,

à l’un parfait ! Et le fruit qu'on fit nous dessert vie que tu ailles

là où tu veux quand tiquent les étoiles d'art p'tit fils pour ces armistices

:

"Sous ses arcs-en-ciel en ces arènes que ces architectes ont empli

de ces ardoises, ses archanges se multiplient au son de ses arpèges.

De ces archets ses harmonies s'emplissent de ces ardeurs dans

ces articles de ces articulations césariennes de ces aryens".

Ça sert à rien, je sais ... j'en suis con sciant !

Etienne Roba

-------Message original-------

De : Claire

Date : 17/12/2006 20:01:06

A : Eklektika

Cc : Cirque Zavatars

Sujet : [CirqueZavatars] Vocabébélaire

Hier soir, je tentais d'apprendre à Erwan, au bain, que ce qu'il tenait à la

main n'était pas un "sac" (selon ses dires) mais un tout petit "seau"

(rescapé de ma propre enfance). Et là, je me suis entendu dire :

"Pas un sac, un seau ! Un sac à eau, si tu veux !"

Alors je vous le demande : si un sac à eau est un seau, un sac d'os est-il

un "sôs", un sac à...

Euh, c'est nul, j'ai même pas d'exemples !

M-C, t'aurais pas plutôt des perles de Sophinette (qui doit être bien

grande) ?

--

Claire

A la réflexion, si, on a une perle d'Erwan datant de ce jour, et c'est aux

dépends de sa mère, riez plutôt :

"(elle se) mouche, maman : (ça fait le) bruit (du) canard !"

Déçue, la maman ! J'espérais valoir un plus gros animal...

Date : Dimanche, 17 décembre 2006  14 :29

  De : Albemaran

Objet :  feu d’art… re Tu as redessiné…

"Tu as redessiné ma vie

aux couleurs de ton arc en ciel...

Rouge, tes lèvres purpurines,

ton sourire qui m'émerveille ;

orange, au couchant, ton soleil

dans la douce brise marine ;

jaune d'or, l'éclat de tes yeux

que tes rêves secrets mordorent ;

verte, la mousse où tu t'endors

dans le sous-bois privé des dieux ;

bleus, l'océan de tes désirs

et la puissance de ses lames ;

et violette l'ultime flamme

des feux-follets de mon plaisir.."

Ze Bath Leurre

B+ alain

16108

Date : Jeudi 23. Novembre 2006  18:17
   De : Ze Bath Leurre
Objet : Défilé d'animaux... oh oh !!!

un asticot

un bonobo

un calao

et un dingo

un escargot

un faisandeau

un gecko

un hippopo...

l'isard du pic d'Aneto

un jacot

et un karbau

un loriot

et un moineau

un nilgaut

un ocelot

un pintadeau

mais quésaco ?

un renardeau

un surmulot

un taureau

et un unau

un varan de Komodo

wow !

et enfin un xipho :

yo,

quel zoo !

Ze Bath Leurre

> plein pot !

Date : Samedi 24. Juin 2006  7:41

   De : Ze Bath Leurre

Objet : prêt-à-rimer – Corneille

l'original :

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LES IMPRECATIONS DE CAMILLE

Rome, l'unique objet de mon ressentiment !

Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !

Rome qui t'a vu naître, et que ton coeur adore !

Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !

Puissent tous ses voisins ensemble conjurés

Saper ses fondements encor mal assurés !

Et si ce n'est assez de toute l'Italie,

Que l'Orient contre elle à l'Occident s'allie;

Que cent peuples unis des bouts de l'univers

Passent pour la détruire et les monts et les mers !

Qu'elle même sur soi renverse ses murailles,

Et de ses propres mains déchire ses entrailles !

Que le courroux du Ciel allumé par mes voeux

Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux !

Puissé-je de mes voeux y voir tomber ce foudre,

Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre,

Voir le dernier Romain à son dernier soupir,

Moi seule en être cause et mourir de plaisir !

(Pierre Corneille, Horace, acte IV, scène 5)

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

le prêt-à-rimer :

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LES DECOCTIONS DE CAMOMILLE ?

Rhum, à qui je confie mes moindres sentiments !

Rhum, toi mon conseiller de jour comm' nuitamment !

Rhum, ô breuvage divin qu'entre tous j'adore !

Rhum, enfin qui me soule et qui me déshonore !

Je promets qu'j'essayerai d'être moins con, juré !

D'être moins exclusif, si ça peut rassurer;

je goûterai aux sobres boissons d'Italie,

même si ça me fait vomir et me salit ;

j'essayerai d'autres goûts, acides et amers,

quitte à me frapper la tête sur la muraille,

même au risque de me tordre à mort les entrailles.

Je te le promets, Rhum ! et je forme le voeu

de ne plus succomber, sans combrattre, à ton feu,

même si entre nous ce fut le coup de foudre

et qu'il suffit d'un rien pour enflammer la poudre.

Mais, Rhum, dis-moi pourtant qu'à mon dernier soupir

tu seras là... ça me fera tell'ment plaisir !

Ze Bath Leurre

> Horace ! ô j'ai la poisse !