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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 22:12

A la Sainte Audrey,
le couvert remets !

 

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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 09:51

Date : 23 juin 2006  10:51
  De : Ze Bath Leurre
Objet : pr^et-à-rimer - Clément MAROT
 

L'original :
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PLUS NE SUIS CE QUE J'AI ETE

Plus ne suis ce que j'ai été,
Et plus ne saurais jamais l'être.
Mon beau printemps et mon été
Ont fait le saut par la fenêtre.

Amour, tu as été mon maître,
Je t'ai servi sur tous les Dieux.
Ah si je pouvais deux fois naître,
Comme je te servirais mieux !

(Clément Marot)


le prêt-à-rimer :
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PLUS N'ESSUIE CE QUE J'AI PETE

Plus n'essuie ce que j'ai pété.
Tant pis pour, des autres, le bien être !
Que l'on soit en hiver, en été,
si ça pue j'ouvre la fenêtre.

Mais je n'ai plus rien à me mettre,
car en plus ça tache, bon dieu !
Je donnerai tout pour connaître
une lessiv' qui lave mieux !


Ze Bath Leurre
> prout ma chère !

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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 06:45

Consacré le jour du Sacré-Coeur...
il faut un sacré cul !

 

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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 05:46
Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 23 juin :

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LES FEUILLES D'AUTOMNE

- I -

Ce siècle avait deux ans. Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi. --

.................... Je vous dirai peut-être quelque jour
Quel lait pur, que de soins, que de voeux que d'amour,
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée,
M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée ;
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas
Épandait son amour et ne mesurait pas !
Ô l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier !

Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse
Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse,
Comment ce haut destin de gloire et de terreur
Qui remuait le monde aux pas de l'empereur,
Dans son souffle orageux m'emportant sans défense,
A tous les vents de l'air fit flotter mon enfance.
Car, lorsque l'aquilon bat ses flots palpitants,
L'océan convulsif tourmente en même temps
Le navire à trois ponts qui tonne avec l'orage,
Et la feuille échappée aux arbres du rivage.

Maintenant, jeune encore et souvent éprouvé,
J'ai plus d'un souvenir profondément gravé,
Et l'on peut distinguer bien des choses passées
Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées.
Certes, plus d'un vieillard sans flamme et sans cheveux,
Tombé de lassitude au bout de tous ses voeux
Pâlirait, s'il voyait, comme un gouffre dans l'onde,
Mon âme où ma pensée habite comme un monde,
Tout ce que j'ai souffert, tout ce que j'ai tenté,
Tout ce qui m'a menti comme un fruit avorté,
Mon plus beau temps passé sans espoir qu'il renaisse,
Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse,
Et, quoique encore à l'âge où l'avenir sourit,
Le livre de mon coeur à toute page écrit.

Si parfois de mon sein s'envolent mes pensées,
Mes chansons par le monde en lambeaux dispersées ;
S'il me plaît de cacher l'amour et la douleur
Dans le coin d'un roman ironique et railleur ;
Si j'ébranle la scène avec ma fantaisie,
Si j'entre-choque aux yeux d'une foule choisie
D'autres hommes comme eux, vivant tous à la fois
De mon souffle et parlant au peuple avec ma voix ;
Si ma tête, fournaise où mon esprit s'allume,
Jette le vers d'airain qui bouillonne et qui fume
Dans le rythme profond, moule mystérieux
D'où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ;
C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie,
L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie,
Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal,
Fait reluire et vibrer mon âme de cristal,
Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore
Mit au centre de tout comme un écho sonore.

D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais,
Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
L'orage des partis avec son vent de flamme
Sans en altérer l'onde a remué mon âme.
Rien d'immonde en mon coeur, pas de limon impur
Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur.

Après avoir chanté, j'écoute et je contemple,
A l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple,
Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs,
Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs ;
Fidèle enfin au sang qu'ont versé dans ma veine
Mon père, vieux soldat, ma mère vendéenne !

Victor Hugo - 23 juin 1830

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22 juin 2006 4 22 /06 /juin /2006 06:31

A la Saint Alban,
moi j'ai la chaise.

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22 juin 2006 4 22 /06 /juin /2006 06:00
Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 22 juin :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

TOUTE LA LYRE

LES SEPT CORDES - III

- IV -

Aucune aile ici-bas n'est pour longtemps posée.
Quand elle était petite, elle avait un oiseau ;
Elle le nourissait de pain et de rosée,
Elle veillait sur son nid comme sur un berceau. (*)
Un soir il s'échappa. Que de plaintes amères !
Dans mes bras en pleurant je la vis accourir ... --
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

C'est une loi d'en haut qui veut que tout nous quitte.
Le secret du Seigneur, nous le saurons un jour.
Elle grandit. La vie, hélas ! marche si vite !
Elle eut un doux enfant, un bel ange, un amour.
Une nuit, triste sort des choses éphémères !
Cet enfant s'éteignit, sans pleurer, sans souffrir ... --
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

Victor Hugo - 22 juin 1842

(*) cet "alexandrin" fait... 13 pieds ! J'en suis étonné et ne sais s'il
s'agit d'une erreur d'Hugo lui-même ou d'une coquille d'imprimerie ! à
éclaircir...

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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 23:47

Date : 22 juin 2006  00 :47
   De : Domi Perez

Objet : HAÏKU DU 22 JUIN 2006

HAÏKU DU 22 JUIN 2006

le feu follet file
l'effet fait l'eau floue
exquis mots

l'effet fée
c'est ? c'est ? c'est ?

la fée sait !

philo
dans daron
bac à lauréat

l'acheter ! l'acheter ! l'acheter !
le pays bat

campagne

attention à lame !
la faux fit fi
de l'avis

la feuille affolée
fut au fût touffus du fau

emportée

la folie lie
si tu lis la folie

la lecture te liera

(22/06/2006.)

--

Domi.
http://notules.blogspirit.com/ (cette adresse est invalide à ce jour - 6 janvier 2016)

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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 16:05

A la Saint Rodolphe,
viens putter au golf !

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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 06:57
Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 21 juin :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES CHANSONS DES RUES ET DES BOIS

LIVRE PREMIER - JEUNESSE

III - POUR JEANNE SEULE

- II -

Jeanne chante ; elle se penche
Et s'envole ; elle me plaît ;
Et, comme de branche en branche,
Va de couplet en couplet.

De quoi donc me parlait-elle ?
Avec sa fleur au corset,
Et L'aube dans sa prunelle,
Qu'est-ce donc qu'elle disait ?

Parlait-elle de la gloire,
Des camps, du ciel, du drapeau,
Ou de ce qu'il faut de moire
Au bavolet d'un chapeau ?

Son intention fut-elle
De troubler l'esprit voilé
Que Dieu dans ma chair mortelle
Et frémissante a mêlé ?

Je ne sais. J'écoute encore.
Etait-ce psaume ou chanson ?
Les fauvettes de l'aurore
Donnent le même frisson.

J'étais comme en une fête ;
J'essayais un vague essor ;
J'aurais voulu sur ma tête,
Mettre une couronne d'or,

Et voir sa beauté sans voiles,
Et joindre à mes jours ses jours,
Et prendre au ciel les étoiles,
Et qu'on vînt à mon secours !

J'étais ivre d'une femme ;
Mal charmant qui fait mourir.
Hélas ! je me sentais l'âme
Touchée et prète à s'ouvrir ;

Car, pour qu'un cerveau se fêle
Et s'échappe en songes vains,
Il suffit du bout de l'aile
D'un de ces oiseaux divins.

Victor Hugo - 21 juin 1859

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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 22:14

l'original :

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SAISON DE SEMAILLES. LE SOIR

C'est le moment crépusculaire,
J'admire, assis sous un portail,
Ce reste de jour dont s'éclaire
La dernière heure du travail.

Dans les terres, de nuit baignées,
Je contemple, ému, les haillons
D'un vieillard qui jette à poignées
La moisson futur aux sillons.

Sa haute silhouette noire
Domine les profonds labours.
On sent à quel point il doit croire
A la fuite utile des jours.

Il marche dans la plaine immense
Va, vient, lance la graine au loin,
Rouvre sa main, et recommence
Et je médite, obscur témoin,

Pendant que, déployant ses voiles
L'ombre où se mêle une rumeur,
Semble élargir jusqu'aux étoile
Le geste auguste du semeur.

(Victor Hugo )

 

le prêt-à-rimer :

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En mon âge crépusculaire,
j'aperçois l'ultime portail
qui dans l'obscurité s'éclaire.
Alors mon vieil esprit travaille :

avant, devrai-je me baigner ?
devrai-je quitter mes haillons ?
quelqu'un viendra-t-il m'empoigner ?
devrai-je boire un Roussillon ?

Et me voilà plein d'humeur noire.
J'espèr' comm' d'hab' être à la bourre,
et personn' bien sûr pour me croire ;
qu'on me renvoie pour quelques jours !

Oh, que ma joie serait immense !
Je m'enfuirais bien vite au loin,
criant : " Que ma vie recommence !"
sous l'oeil médusé des témoins.

Mais non ! A ç't'heur' ma vue se voile.
Recommencer n'est que rumeur.
Dans ma dernièr' nuit sans étoile,

j'entends qu'on chuchote : "il se meurt !"

Ze Bath Leurre

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