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25 mai 2006 4 25 /05 /mai /2006 11:42
N'ayant pas trouvé de poème de Victor Hugo écrit un 25 mai, je vous propose
celui-ci écrit en mai 1843 ( sans mention du jour ) :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.++.+.+.

LES CONTEMPLATIONS

LIVRE PREMIER - AURORE

XI - LISE

J'avais douze ans ; elle en avait bien seize.
Elle était grande, et, moi, j'étais petit.
Pour lui parler le soir plus à mon aise,
Moi, j'atTendais que sa mère partît ;
Puis je venais m'asseoir près de sa chaise
Pour lui parler le soir plus à mon aise.

Que de printemps passés avec leurs fleurs !
Que de feux morts, et que de tombes closes !
Se souvient-on qu'il fut jadis des coeurs ?
Se souvient-on qu'il fut jadis des roses ?
Elle m'aimait. Je l'aimais. Nous étions
Deux purs enfants, deux parfums, deux rayons.

Dieu l'avait faite ange, fée et princesse.
Comme elle était bien plus grande que moi,
Je lui faisais des questions sans cesse
Pour le plaisir de lui dire : Pourquoi ?
Et par moments elle évitait, craintive,
Mon oeil rêveur qui la rendait pensive.

Puis j'étalais mon saoir enfantin,
Mes jeux, la balle et la toupie agile ;
J'étais tout fier d'apprendre le latin ;
Je lui montrais mon Phèdre et mon Virgile ;
Je bravais tout ; rien ne me faisait mal ;
Je lui disais : Mon père est général.

Quoiqu'on soit femme, il faut parfois qu'on lise
Dans le latin, qu'on épelle en rêvant ;
Pour lui traduire un verset, à l'église,
Je me penchais sur son livre souvent.
Un ange ouvrait sur nous son aile blanche,
Quand nous étions à vêpres le dimanche.

Elle disait de moi : C'est un enfant !
Je l'appelais mademoiselle Lise;
Pour lui traduire un psaume, bien souvent,
Je me penchais sur son livre à l'église ;
Si bien qu'un jour, vous le vîtes, mon Dieu !
Sa joue en fleur toucha ma lèvre en feu.

Jeunes amours, si vite épanouies,
Vous êtes l'aube et le matin du coeur.
Charmez l'enfant, extases inouies !
Et, quand le soir vient avec la douleur,
Charmez encor nos âmes éblouies,
Jeunes amours, si vite évanouies !

Victor Hugo - mai 1843

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25 mai 2006 4 25 /05 /mai /2006 11:29

L'Ascension en écrivant ?
Utilise un Mont-Blanc !

 

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24 mai 2006 3 24 /05 /mai /2006 11:33
N'ayant pas trouvé de poème de Victor Hugo écrit un 24 mai, je vous propose
celui-ci écrit en mai 18xx (sans mention ni du jour ni de l'année ) :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES CONTEMPLATIONS

LIVRE DEUXIEME - L'ÂME EN FLEUR$

V - HIER AU SOIR


Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard.
La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.

Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle
Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.
Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour pour nous !

Victor Hugo - mai 18xx

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24 mai 2006 3 24 /05 /mai /2006 11:25

A la Saint Donatien,
donne toux à ton pharmacien.

 

-.-.-

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23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 06:27
N'ayant pas trouvé de poème écrit par Victor Hugo un 23 mai, je vous propose
celui-ci, écrit en mai 1843 -- sans mention du jour :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

LES CONTEMPLATIONS

LIVRE TROISIEME - LES LUTTES ET LES RÊVES

XV - EPITAPHE


Il vivait, il jouait, riante créature.
Que te sert d'avoir pris cet enfant, ô nature ?
N'as-tu pas les oiseaux peints de mille couleurs,
Les astres, les grands bois, le ciel bleu, l'onde amère ?
Que te sert d'avoir pris cet enfant à sa mère
Et de l'avoir caché sous des touffes de fleurs ?

Pour cet enfant de plus tu n'es pas plus peuplée,
Tu n'es pas plus joyeuse, ô nature étoilée !
Et le coeur de la mère en proie à tant de soins,
Ce coeur où toute joie engendre une torture,
Cet abîme aussi grand que toi-même, ô nature,
Est vide et désolé pour cet enfant de moins !

Victor Hugo - Mai 1843

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23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 06:19

En boîte à la Saint Didier,
pour un instant devient D.J.

 

-.-.-

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22 mai 2006 1 22 /05 /mai /2006 06:24
Voici un poème que Victor Hugo a écrit un 22 mai :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES QUATRE VENTS DE L'ESPRIT

I - LE LIVRE SATIRIQUE - LE SIECLE

- XX -


La hache ? Non. Jamais. Je n'en veux pour personne.
Pas même pour ce czar devant qui je frissonne,
Pas même pour ce monstre à lui-même fatal.
Qui supprime Tyburn abolit White-Hall ;
Et quand la mort, ouvrant son désastreux registre,
Me dit : -- Que jettes-tu dans ce panier sinistre ?
Ou la tête du peuple, ou la tête du roi ? --
Je dis : -- ni celle-ci, ni celle-là. -- Ma loi,
C'est la vie ; et ma joie, ô Dieu, c'est l'aube pure.
Je ne suis pas de ceux qui donnent à manger
Au sépulcre, où l'on voit ramper et s'allonger
L'affreux sarcopte éclos du miasme délétère ;
Je ne suis pas de ceux vers qui les vers de terre,
Béants, tournent leur tête aveugle dans la nuit.

Tout supplice est un fait contre la loi, traduit,
Pour l'éducation des foules indécises,
Devant l'esprit humain, suprême cour d'assises,
Saint prétoire, infaillible et grave tribunal
Où Beccaria juge aidé de Juvenal.
Le penseur n'absout point les grands forfaits lyriques
Que l'histoire engloutit sous ses panégyriques ;
Il excuse parfois, il n'approuve jamais.
Il veut de l'aube, et non du sang, sur les sommets.
Peuple ou roi, quel que soit le tueur, il le blâme.
Pour lui l'assassinat, même illustre, est infâme ;
Tout temple est sombre avec une morgue au milieu.
Quand le sang coule, il dit : malheur ! admirant peu
Le resplendissement magnifique du glaive ;
Il n'a pas, quand le cri des victimes s'élève,
Pour éblouissement la grandeur du bourreau ;
Pour lui, Saint-Just poussant Danton au tombereau,
Louis quatorze affreux, penché sur les Cévennes,
Implacable, saignant la France aux quatre veines,
Titus livrant Sion massacrée aux vautours,
Quoi qu'on puisse alléguer et dire, c'est toujours
Le même crime errant dans la même nuit noire ;
Si grand que soit l'éclat, quelle que soit la gloire,
C'est toujours à ses yeux le meurtre, et, plein d'ennui,
Partout, il le condamne ; et tout ce qu'il sait, lui,
C'est qu'on ne lui fait pas accepter des décombres,
Des désastres, des morts, des écrasements sombres,
Même en posant dessus la patte d'un lion.

Non, jamais de vengeance et pas de talion.
Quoi ! le cipaye irait jetant au feu des femmes
Et tordant des enfants tout vivants dans les flammes ;
Quoi ! l'irlandais bigot, à travers le brouillard,
Surgirait, la massue au poing ; quoi ! le lollard
Joindrait le fer qui frappe à la main qui mendie ;
Quoi ! le hubin boirait du sang ; quoi ! l'incendie
Eclairerait le rire horrible du truand ;
Le camisard aurait dans sa poche en tuant
Sa bible toute grasse à force d'être lue ; --
Et l'âme incorruptible, et la bouche absolue,
La bouche du poëte et l'âme du penseur
Se tairaient ! et le jour accepterait pour soeur,
Sous prétexte qu'ensemble autrefois nous souffrîmes,
L'aveugle obscurité, toute pleine de crimes !
Non, parle, et parle haut, vérité ! vérité !
La misère n'a pas le droit de cruauté ;
Les échafauds s'en vont et leur ombre s'efface ;
L'impassible équité ne veut pas qu'on en fasse,
Pas même avec le bois douloureux des grabats ;
Non ! nous n'admettons point, dans le deuil d'ici-bas,
Qu'on puisse être bourreau parce qu'on fut victime.
Le meurtre fils des pleurs n'est pas plus légitime ;
Quand le faible devient à son tour le plus fort,
La conscience donne à la rancune tort
Et force les instincts de vengeance à se taire,
Et l'on n'est point absous par ce juge pour faire
Du mal avec le mal que d'autres vous ont fait.

Cette livre de chair dont Shylock triomphait,
Malheur à qui la veut dans sa sauvage envie !
L'homme est le travailleur du printemps, de la vie,
De la graine semée et du sillon creusée,
Et non le créancier livide du passé.

Peuple, le philosophe est le témoin sévère.
Si Jésus s'envolait féroce du calvaire,
Et venait à son tour crucifier Satan,
Je dirais à Jésus : Tu n'es pas Dieu. Va-t-en !

Victor Hugo - 22 mai 1870

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22 mai 2006 1 22 /05 /mai /2006 06:17

A la Saint Emile,
paf ! en plein dans le mille !

-.-.-

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21 mai 2006 7 21 /05 /mai /2006 12:38

(glané sur http://www.fototac.net/ )

Comment faire pour qu'une nonne tombe enceinte?
- En la déguisant en enfant de choeur!

... Il me semble bien d'ailleurs que Thérèse de Lisieux soit morte en sainte
(mais elle avait Lisieux plus gros que le ventre)

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.
Hilary Zygomat
> ha ha ha !!!

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21 mai 2006 7 21 /05 /mai /2006 10:17

A la Saint Constantin,
neige sur le Cotentin.

 

-.-.-

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