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8 février 2006 3 08 /02 /février /2006 00:49

Victor Hugo datait souvent ses poèmes. Il en a écrit tellement qu'on en trouve à toutes les dates de l'année :

TOUTE LA LYRE - VII

- XII -


A l'âge des bergeries,
Quand les lèvres sont fleuries,
Nous errions loin des prairies,
Lise et moi, dans le hallier ;
Lise, au vent livrant sa tresse,
Moi tremblant d'une caresse ;
La maîtresse ;
L'écolier.

Voyant la nuit prête à naître,
J'osai ne plus me connaître,
Je pris un baiser peut-être ;
Un vieux frêne soupira ;
La république des bêtes
Chantait, moineaux et fauvettes,
Sur nos têtes,
ça ira !

Le soir répandait ses brumes.
Doux amour, tu nous consumes !
Tout à coup nous aperçûmes
(Etait-ce un bouc ? je le crois)
Dans la sauge et la joubarbe,
O conteur du roi de Garbe !
Une barbe
Dans le bois !

Moi qui connais mon Tityre
Et qu'Horace aux champs attire,
Je criai : C'est un satyre !
Lise dit : C'est un sapeur !
Sans plus nous en rendre compte,
Nous fuîmes, elle moins prompte ;
Elle eut honte,
Et j'eus peur.

L'âpre forêt taciturne
A dans son ombre nocturne
Tous les fantômes, Saturne,
Faune, Irmensul, Urian ;
D'une vague horreur couverte,
La grande Dryade verte
Déconcerte
Florian.


Victor - Hugo - 8 février 1855

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8 février 2006 3 08 /02 /février /2006 00:00

A la Sainte Jacqueline,
ne frotte plus c'est déjà clean

 

-  -  -

prénoms dérivés :
Jackie, Jacotte, Jacoumeto, Jacquemine, Jacquette,
Jacquine, Jacquotte, Jakeza, Jamila

-  -  -

un autre dicton pour le 8 février ici

-.-.-

pour découvrir un autre dicton :

- par date : cliquer ici

- par nom : cliquer là

-.-.-

 

 

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7 février 2006 2 07 /02 /février /2006 10:16
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7 février 2006 2 07 /02 /février /2006 09:38
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7 février 2006 2 07 /02 /février /2006 09:33
É… comme Éléphant
Quelle ne fut pas ma surprise en lisant dans la remarquable étude du professeur T*** que l’éléphant possédait quatre genoux (cf. Les clés du bestiaire no 5). Après de longues recherches, je peux affirmer qu’il n’en est rien : l’éléphant a des coudes et une fameuse paire encore ! De plus que faire avec quatre genoux si ce n’est se faire remarquer comme catéchumène particulièrement dévot ? Le professeur T*** dont tous se plaisent à souligner la rigueur scientifique, délaissant le domaine de la raison, avait-il rejoint les rangs des tenants de l’obscurantisme confessionnel ? Sinon où était-il aller pêcher ces lubies ? L’éminent scientifique était pourtant parfaitement innocent, pris par une étude primordiale visant à déterminer si le Beaujolais nouveau est plus gouleyant à vomir qu’à boire, étude à laquelle le jury Nobel s’intéresse de si près qu’il semble que les jeux soient faits, l’éminent scientifique disais-je, avait confié à un assistant le soin de publier son texte. C’est ce dernier qui est responsable de cette inflation rotulienne. Malice cléricale ou incompétence ? Nul ne le sait puisqu’en bonne justice française la condamnation a précédé l’enquête et l’indélicat a été remercié immédiatement à coups de pompes dans le train.
La vérité étant rétablie, il est bon de signaler que l’éléphant, doté de nombreux dons, est un excellent montagnard qui franchit les cols sans équipements spéciaux. L’Histoire en a retenu deux exemples. Tout d’abord Hannibal (Barca, pas Lecter) qui traversa les Pyrénées et les Alpes avec son armée et ses éléphants. La tradition dit que ses soldats étaient si contents en arrivant en Italie qu’ils manifestèrent leur jubilation en jetant leurs piques aux nues selon une vieille coutume carthaginoise.
L’autre exemple est celui de Roland le preux qui franchit le col de Roncevaux en jouant avec son éléphant. Je précise qu’à l’époque, l’orthographe française n’avait pas encore atteint ce degré de développement qui fait le régal de tous et « éléphant » se notait « olifant ». Roland avait parié qu’il arriverait au sommet du col avant son olifant mais, handicapé par un cor il ne put réussir. Son compagnon Olivier l’avait d’ailleurs prévenu : « Ne barris jamais avec un éléphant, tu perdrais ! » (Olivier, enrhumé, parlait du nez). Des littérateurs aussi peu compétents que l’assistant du professeur T*** ont inventé à ce propos une fumeuse histoire d’embuscade pendant laquelle Roland soit sonne de son cor (pourquoi pas d’un œil de perdrix !) soit dans une défense d’éléphant (alors que l’éléphant est doté d’une trompe sonore !). Ces élucubrations montrent bien que la sottise n’a pas d’âge !
Les anglo-saxons surnomment l’éléphant « Jumbo » et appellent les plus gros aéroplanes Jumbo-jets. Un célèbre dessin animé avait déjà tenté de faire croire que les éléphants volaient. Il n’en est rien et c’est heureux : ceux qui se sont déjà fait fienter dessus par un pigeon en conviendront volontiers.
En Grande-Bretagne, le mot « trunk » signifie à la fois « malle » et « trompe » et les insulaires prétendent qu’un éléphant part en voyage quand sa trompe est pleine. Mais dans ce cas comment fait-il pour actionner sa trompe quand il se fait la malle ?
Décidément, si Petit-Breton est célèbre pour son coup de pédale, le Grand-Breton reste mystérieux.
Claude Brunet
 
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7 février 2006 2 07 /02 /février /2006 09:25

Victor Hugo datait souvent ses poèmes. Il en a écrit tellement qu'on en trouve à toutes les dates de l'année :

Voici la première partie d'un très long poème que Victor Hugo a écrit entre
le 7 et le 11 février 1837 :

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES VOIX INTERIEURES

V - DIEU EST TOUJOURS LA

- I -


Quand l'été vient, le pauvre adore !
L'été, c'est la saison de feu,
C'est l'air tiède et la fraîche aurore ;
L'été, c'est le regard de Dieu.

L'été, la nuit bleue et profonde
S'accouple au jour limpide et clair ;
Le soir est d'or, la plaine est blonde ;
On entend des chansons dans l'air.

L'été, la nature éveillée
Partout se répand en tous sens
Sur l'arbre en épaisse feuillée,
Sur l'homme en bienfaits caressants.

Tout ombrage alors semble dire :
Voyageur, viens te reposer !
Elle met dans l'aube un sourire,
Elle met dans l'onde un baiser.

Elle cache et recouvre d'ombre,
Loin du monde sourd et moqueur,
Une lyre dans le bois sombre,
Une oreille dans notre coeur !

Elle donne vie et pensée
Aux pauvres de l'hiver sauvés,
Du soleil à pleine croisée,
Et le ciel pur dit : Vivez !

Sur les chaumières dédaignées
Par les maîtres et les valets,
Joyeuse, elle jette à poignées
Les fleurs qu'elle vend aux palais !

Son luxe aux pauvres seuils s'étale.
Ni les parfums ni les rayons
N'ont peur, dans leur candeur royale,
De se salir à des haillons.

Sur un toit où l'herbe frissonne
Le jasmin peut bien se poser.
Le lys ne méprise personne,
Lui qui pourrait tout mépriser !

Alors la masure où la mousse
Sur l'humble chaume a débordé
Montre avec une fierté douce
Son vieux mur de roses brodé.

L'aube alors de clarté baignée,
Entrant dans le réduit profond,
Dore la toile d'araignée
Entre les poutres du plafond.

Alors l'âme du pauvre est pleine.
Humble, il bénit ce Dieu lointain
Dont il sent la céleste haleine
Dans tous les souffles du matin !

L'air le réchauffe et le pénètre.
Il fête le printemps vainqueur.
Un oiseau chante à sa fenêtre,
La gaîté chante dans son coeur !

Alors, si l'orphelin s'éveille,
Sans toit, sans mère, et priant Dieu,
Une voix lui dit à l'oreille :
<< Eh bien ! viens sous mon dôme bleu !

>> Le Louvre est égal aux chaumières
Sous ma coupole de saphirs.
Viens sous mon ciel plein de lumières,
Viens sous mon ciel plein de zéphyrs !

>> J'ai connu ton père et ta mère
Dans leurs bons et leurs mauvais jours ;
Pour eux la vie était amère,
Mais moi je fus douce toujours !

>> C'est moi qui sur leur sépulture
Ai mis l'herbe qui la défend.
Viens, je suis la grande nature !
Je suis l'aïeule, et toi l'enfant !

>> Viens, j'ai des fruits d'or, j'ai des roses,
J'en remplirai tes petits bras ;
Je te dirai de douces choses,
Et peut-être tu souriras !

>> Car je voudrais te voir sourire,
Pauvre enfant si triste et si beau !
Et puis tout bas j'irai le dire
A ta mère dans son tombeau ! >>

Et l'enfant, à cette voix tendre,
De la vie oubliant le poids,
Rêve et se hâte de descendre
Le long des coteaux dans les bois.

Là, du plaisir tout a la forme ;
L'arbre a des fruits, l'herbe a des fleurs ;
Il entend dans le chêne énorme
Rire les oiseaux querelleurs.

Dans l'onde il mire son visage ;
Tout lui parle ; adieu son ennui !
Le buisson l'arrête au passage,
Et le caillou joue avec lui.

Le soir, point d'hôtesse cruelle
Qui l'accueille d'un front hagard !
Il trouve l'étoile si belle
Qu'il s'endort à son doux regard !

- Oh ! qu'en dormant rien ne t'oppresse !
Dieu sera là pour ton réveil ! -
La lune vient qui le caresse
Plus doucement que le soleil !

Car elle a de plus molles trêves
Pour nos travaux et nos douleurs.
Elle fait éclore les rêves,
Lui ne fait naître que les fleurs !

Oh ! quand la fauvette dérobe
Son nid sous les rameaux penchants,
Lorsqu'au soleil séchant sa robe
Mai tout mouillé rit dans les champs,

J'ai souvent pensé dans mes veilles
Quand la nature au front sacré
Dédiait tout bas ses merveilles
A ceux qui l'hiver ont pleuré.

Pour tous et pour le méchant même
Elle est bonne, Dieu le permet,
Dieu le veut, mais surtout elle aime
Le pauvre que Jésus aimait !

Toujours sereine et pacifique,
Elle offre à l'auguste indigent
Des dons de reine magnifique,
Des soins d'esclave intelligent !

A-t-il faim ? au fruit de la branche
Elle dit : - Tombe, ô fruit vermeil !
A-t-il soif ? - Que l'onde s'épanche !
A-t-il froid ? - Lève-toi, soleil !


(à suivre)

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7 février 2006 2 07 /02 /février /2006 01:34

A la Sainte Eugénie,
à ta lampe fais un frottis.

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6 février 2006 1 06 /02 /février /2006 20:17
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6 février 2006 1 06 /02 /février /2006 09:37
Petit jeu : compte-tenu de l'existence objective des femmes voilées et de tous les assassinats commis dans le monde ces dernières décennies par des musulmans se revendiquant du Prophète, en quoi le dessin ci-dessous est une caricature ?

Les danois sont donc nuls en caricature !
L'auteur du dessin devrait être jugé et condamné pour imposture. Lançons une fatwa contre lui, boycottons la bière Carlsberg, les chiens danois, les sacs de noix et pourquoi pas Yannick Noah ?

Il y a quelque chose de pourri dans ce royaume et on ne fait pas d'Hamlet sans casser les oeufs !
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6 février 2006 1 06 /02 /février /2006 04:40

Victor Hugo datait souvent ses poèmes. Il en a écrit tellement qu'on en trouve à toutes les dates de l'année :

LA LEGENDE DES SIECLES

XXXVI - LE GROUPE DES IDYLLES

III - ARCHILOQUE


Le pilote connaît la figure secrète
Du fond de la mer sombre entre Zante et la Crête,
Le sage médecin connaît le mal qu'on a,
Le luthier, par la muse instruit, sait qu'Athèna
A fait la flûte droite et Pan la flûte oblique ;
Moi, je ne sais qu'aimer. Tout ce qu'un mage explique
En regardant un astre à travers des cyprès,
Dans les bois d'Eleusis la nuit, n'est rien auprès
De ce que je devine en regardant Stellyre.
Stellyre est belle. Ayez pitié de mon délire,
Dieux immortels ! je suis en proie à sa beauté.
Sans elle je serais l'Archiloque irrité,
Mais elle m'attendrit. Muses, Stellyre est douce.
Pour que l'agneau la broute il faut que l'herbe pousse,
Et que l'adolescent croisse pour être aimé.
Par l'immense Vénus le monde est parfumé ;
L'amour fait pardonner à l'Olympe la foudre ;
L'Océan en créant Cypris voulut s'absoudre,
Et l'homme adore, au bord du gouffre horrible et vain,
La tempête achevée en sourire divin.
Stellyre a la gaîté du nid chantant dans l'arbre.
Moi qui suis de Paros, je me connais en marbre,
Elle est blanche, et pourtant femme comme Aglaura
Et Glycère ; et, rêveur, je sais qu'elle mourra.
Tout finit par finir, hélas, même les roses !
Quoique Stellyre, ô dieux, ressemble aux fleurs écloses
A l'aurore, en avril, dans les joncs des étangs,
Faites, dieux immortels, qu'elle vive longtemps,
Car il sort de cette âme une clarté sereine.
Je la veux pour esclave et je la veux pour reine ;
Je suis un coeur dompté par elle, et qui consent ;
Et ma haine est changée en amour. O passant,
Sache que la chanson que voici fut écrite
Quand Hipparque chassa d'Athène Onomacrite
Parce qu'il parlait bas à des dieux infernaux
Pour faire submerger l'archipel de Lemnos.


Victor Hugo - 6 février 1877

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